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Cas solariflex

Dissertation : Cas solariflex. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 315 Mots (6 Pages)  •  738 Vues

Page 1 sur 6

MEJRI

Addam

MCO1

                                                                       Ecriture personnelle

       La musique est un art qui mélange les sons et les silences, afin d'en dégager une harmonie grâce à différents instruments. Elle permet d'acquérir une meilleure connaissance de son corps et facilite la relation avec les autres : en effet, la musique s'adresse à la fois au corps, à l'esprit et aux sens. Pensez vous que la musique est un instrument de libération ?

Nous examinerons dans une première partie le rôle politico-social de la musique et dans une seconde partie nous étudierons la musique qui est source de la liberté.

      La musique revêt une dimension politico-sociale. En effet, à travers l’Histoire, hymnes et chants révolutionnaires ont été créés lors de grands événements historiques. Par exemple, La Marseillaise est écrite par Rouget de L’Isle en 1792 à la suite de la déclaration de guerre que fait Louis XVI à l’Autriche.Ce chant devient hymne national le 14 juillet 1795. De même,le chant des partisans composé en mai 1943 est l’hymne de la Résistance française face à l’occupant nazi.

De plus, les chansons engagées de certains artistes ont marqué les époques. Par exemple, Le Déserteur de Boris Vian écrit en 1953 est un chant de protestation contre la guerre d’Algérie, il deviendra une chanson populaire. Quelques décennies plus tard, le groupe U2 sort en 1983 Sunday Bloody Sunday, chanson dans laquelle il dénonce les violences commises en Irlande du Nord entre protestants et catholiques. La musique est alors engagée, elle sert une cause. La Marseillaise de Serge Gainsbourg est aujourd’hui un classique. Et pourtant, en 1979, quand sort l’album éponyme et sa chanson phare boostée aux rythmes jamaïcain, c’est un scandale assourdissant qui éclate dans la société française. Provocation, outrage, honte nationale : la levée de bouclier touche le pays tout entier. Deux camps se font face : une France qui dénonce l’atteinte à un élément patrimonial intouchable, une autre qui célèbre un acte civique et bienvenu : et pour cause, tout le monde chante à nouveau et même, se met à danser sur l’hymne français. En 2011, dans son roman, Lydie Salvayre rend hommage à Jimi Hendrix et à sa reprise polémique en 1969 au festival de Woodstock de l'hymne national des Etats-Unis; The Star Spangled Banner.

En 1969, au Festival de Woodstock, Jimi Hendrix joua une version historique de The Star-Spangled Banner en solo, à la guitare électrique tout en distorsion, évoquant des lâchers de bombes, durant la guerre du Viêt Nam. Cette guerre est dénoncée par le courant de contre-culture dont Woodstock aura été un des moments forts.Hendrix se met à raconter une histoire à son public, intégrant à l’hymne national tout ce qu’on

pouvait entendre, plongé au cśur de la guerre : bombes qui sont larguées par des avions,

hurlements des civils ou des soldats qu’on massacre, mitraillettes, hélicoptères, sifflements

des balles. Le public assiste, médusé et bouleversé à ce qui se passe « en direct » sur un

champ de bataille ; rien ne lui est épargné. Il joue donc un bout de l’hymne, l’interrompt,

continue l’’hymne, l’interrompt encore et ainsi du suite.

Vers la fin de l’hymne, Hendrix incorpore la mélodie qu’on joue pour les soldats tombé au

champ d’honneur qu’on appelle « sonnerie aux morts »

En quelques minutes, non seulement il dénonce les atrocités d’un conflit qui dure depuis déjà plusieurs années, mais surtout, il amène son public à ressentir une immense compassion, autant pour les jeunes gens envoyés là-bas d’office, que pour les Viet-Nâmiens qui souffrent des atrocités commises.

Il fait de cet hymne un morceau hors norme en intégrant tous les effets cités ci-dessus ; sa

technique lui permet de reproduire des bruits, des cris, avec un réalisme hallucinant, tout en

jouant réellement de la musique, et en conduisant son morceau avec une sureté prodigieuse. Il en fait aussi un morceau cinématographique et très expressionniste : la douleur devient telle que parfois le cri ou le bruit remplace le son.

L’hymne américain est pour ainsi dire mis en pièce : Hendrix dénonce par cette exécution

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