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Boussole - Mathias Enard

Commentaire d'oeuvre : Boussole - Mathias Enard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 584 Mots (7 Pages)  •  368 Vues

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Le commentaire composé

Mathias Énard – Boussole

Élaboré par : Jan Soukup

En 2015, Mathias Énard, un écrivain contemporain, a publié son roman s’intitulé Boussole. Immédiatement, après sa parution, ce roman a connu tel succès qu’il a obtenu une récompense immense – Le Prix Goncourt. Ce n’était pas le seul roman de cet écrivain érudit. Énard a déjà publié plusieurs livres, dont Le Perfection du tir (2003), Zone (2008) ou
Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (2010) sont les plus connus. Vu qu’Énard a dédié sa vie aux études de la langue arabe et persane, ses livres s’intéressent à la problématique du Moyen-Orient en priorité. Comme il a séjourné longtemps en Syrie, il est devenu un vraiment spécialiste oriental qui puise dans ses œuvres d’une richesse énorme que l’Orient pourrait proposer.

Quant à Boussole, c’est un roman qui poursuit l’exploration de l’Orient, les relations entre l’Orient et l’Occident et qui s’intéresse aussi à l’histoire de l’orientalisme d’un point de vue contemporain. En effet, Boussole, c’est une double histoire d’amour : l’histoire d’amour de Frantz Ritter, le personnage principal du roman, pour l’Orient mais également pour Sarah, son amour inabordable. L’histoire du roman s‘appuie sur des souvenirs de Frantz Ritter, un orientaliste et musicologue autrichien, qui passe toute sa vie à étudier les rapports musicaux entre l’Est et l’Ouest. Ce sont les souvenirs apportés des voyages en l’Orient, notamment de la Turkye, de la Syrie ou de l’Iran. Énard, grâce aux personnages romanesque dévoile la réalité qui se cache dans les pays orientaux. Le livre démasque qu’est-ce qui se passe dans le monde arabe. D’ailleurs, Boussole est dédié aux Syriens, et c’est aussi une façon comment d’exprimer la douleur de la guerre, de la guerre civile, des affrontements absurdes de l’État islamique en Irak ou au Levant. Pourtant, Énard dans Boussole met en scène une autre image de l’Orient, celle qui est tout à fait différente que les nôtres visions. L’écrivain s’occupe en priorité de la Syrie dont ce commentaire traitera. On peut donc se demander dans quelles mesures cet extrait éclaircit les idées de Mathias Énard dans ce roman ? Nous verrons dans un premier plan quelle est l’image réelle de l’Orient intact. Ensuite on va examiner les personnages romanesques qui jouent un rôle important dans le livre, et dans un second plan l’extrait nous apportera une image de l’Orient qui est dégradé par la guerre.

Cet extrait est pris de la moitié du livre où les protagonistes principaux se sont installés à Alep, en Syrie. D’abord on observe le champ lexical de lieu : « à Alep » (l. 1) ; « au Baron » (l. 1) ; « faubourg chrétien de la vieille ville » (l. 3). Cette énumération de lieux nous dévoile que l’histoire du récit se déroule à Alep, l’une de plus ancienne ville du monde. La ville qui n’était pas encore touchée ou détruite par la guerre. Dans l’extrait, Alep figure comme la cité avec la tradition énorme et abondante qui peut proposer à un explorateur une expérience
inoubliable : « l’image que notre jeunesse avait construite du mythe oriental » (l. 13). De plus, bien qu’Alep se trouve dans un pays musulman, il nous donne l’impression d’une ville très tolérante, puisqu’elle dispose d’un faubourg chrétien. On ne doit pas oublier à mentionner l’hôtel Baron, qui logeait plusieurs personnalités, telles quelles : Annemarie Schwarzenbach, Lawrence d’Arabie, Agatha Christie ou le général de Gaulle.

        Il est également nécessaire de mentionner un élément que l’on peut désigner comme l’héritage de l’Orient. Ce qui pourrait nous intéresser, c’est le champ lexical du
festoiement : « l’excellent vin libanais » (l. 9) ; « le houmous » (l. 19 » ; « le moutabbal ou les grillades » (l. 19) ; « le soujouk » (l. 20) ; « la bastourma » (l. 20) ; « le nectar de la Bekaa »
(l. 21). Énard met en scène la richesse culturelle, dans ce cas culinaire, d’Alep ou même le potentiel de ce pays du Proche-Orient. En montrant la diversité de la cuisine traditionnelle alepienne, l’auteur nous fait éclaircir le revers illuminé de l’Orient. Comme Énard est érudit dans cette problématique, il n’hésite pas à aller plus aux détails qui nous constituent un cadre complexe, intensifié par l’utilisation du lexique arabe. De plus, l’écrivain se réfère à la vie quotidienne ou même aux coutumes des Syriens : « les femmes, en bijoux, vêtues de chemises en dentelle blanches et de stricts gilets de laine noirs, souriaient sans cesse à Sarah » (l. 17–18). De point de vue l’auteur de
Boussole, il se touche au comportement des Syriens, à ce qui est propre pour eux, et c’est l’affabilité ou la rondeur. L’extrait nous présent l’Orient avec ses mains
ouvertes : « nous étions des princes, des princes d’Occident que l’Orient accueillait et traitait comme tels, avec raffinement, suave langueur » (l. 11–12).

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