Biographie de l'abbé Prévost

Biographie de l’abbé Prévost

Antoine-François Prévost naît en 1697 à Hesdin-en-Artois, d’une famille bourgeoise assez aisée. Il est le troisième de 5 garçons qui deviendront tous ecclésiastiques ou magistrats. Sa mère et sa sœur décède lorsqu’il a 14 ans. Il poursuit des études dans un collège de jésuite, comme son héros, Des Grieux. Il hésite cependant entre la carrière ecclésiastique et militaire. Cela a lieu pendant la guerre de la succession d’Espagne. Il prononce ses vœux monastiques en 1721 et est ordonné prêtre en 1726. Il est transféré à Paris, où il mène une vie assez mondaine et fréquente de nombreux salons. Il écrit avec l’aide d’un bénédictin, les Aventures de Pomponius, chevalier romain qui critique l’institution monastique et célèbre la passion amoureuse. En 1728 paraissent sans nom d’auteur les premiers tomes des Mémoires et Aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde. Il met alors fin brutalement à ses huit années de vie monastique, en s’enfuyant de St Germain. Il se réfugie en Angleterre ou il se convertit à l’anglicanisme. Il devient le précepteur du fils d’un homme très riche mais doit partir après avoir courtiser la fille de son patron. Deux ans plus tard, Cleveland et les trois derniers tomes des Mémoires. Il prend comme nom de plume, Prévost d’Exiles. Il rencontre Hélène Eckardt, avec laquelle il va rester longtemps. Cette femme, à l’image de Manon, l’oblige à se brouiller avec certaines de ces relations et à commettre certaines malversions pour réunir l’argent nécessaire à payer les dettes de la jeune femme. Il repart pour l’Angleterre, où il redevient précepteur et lance parallèlement un périodique, Le Pour et Contre. Mais il se retrouve incarcéré pour une tentative d’escroquerie sur son ancien élève. Il risque la peine de mort ; heureusement, la victime retire généreusement sa plainte. En 1734, il obtient du pape une absolution pour sa conduite et peut réintégrer les bénédictins et rentrer en France. En 1736, il devient l’aumônier du prince de Conti, grand seigneur libertin. Il mène alors une vie plus apaisée. Il meurt en 1763. Il est aujourd’hui enterré chez les bénédictins.

...