Biographie de Gustave Flaubert

Gustave Flaubert 1821-1880

Une jeunesse romantique :

Né en 1821 à Rouen, où son père était chirurgien, Flaubert fut un élève doué mais indiscipliné ( il sera renvoyé du collège de Rouen en 1839 ), rêveur et passionné de littérature. Sa vocation d'écrivain est elle aussi précoce : inspiré par le romantisme noir, il rédige contes et récits. Il compose son premier drame à quatorze ans. En 1842, son père l'oblige, lui qui ne songe qu'à la littérature, à faire son droit à Paris, mais en 1844, une crise nerveuse d'une extrême violence contraint sa famille à accepter sa vocation littéraire : Flaubert s'installe à Croisset, une grande maison près de Rouen en bord de Seine. Il s'y consacrera désormais à l'écriture.

L'homme-plume :

Sa mauvaise santé ne l'empêchera pas de voyager : séjours à Paris, Italie, Suisse, Proche Orient, Égypte, Tunisie dont il rapporte certains éléments des descriptions de Salammbô (1862 : incroyable travail de documentation et de repérages en Afrique du Nord).

A Croisset, il se partage entre ses livres et ses amis, dont Georges Sand et la poétesse Louise Colet, avec qui il entretient une passionnante correspondance.

En 1857, le scandale de Madame Bovary et le procès pour outrage aux bonnes mœurs qui suivit la publication du roman le propulsent sur le devant de la scène littéraire. Il devient dès lors un habitué des diners parisiens.

Le romancier et la bêtise humaine :

Mais l'échec de L'éducation sentimentale en 1869, qui lui aura également demandé 5 ans d'efforts intenses ( 4000 pages de notes et de brouillons), des deuils successifs douloureux, des soucis d'argent et de santé de plus en plus fragile ponctuent une période de profond désespoir. Malgré le prestige immense dont il jouit auprès de Maupassant et de la jeune génération et en dépit du succès d'estime rencontré par Trois contes en 1877, la rupture est consommé avec le public et une bonne partie du milieu critique et littéraire. Épuisé par l'écriture de Bouvard et Pécuchet, véritable encyclopédie de la bêtise humaine, Flaubert meurt le 2 mai 1880, victime d'une hémorragie cérébrale.

«Peindre le dessus et le dessous de choses» Flaubert veut peindre le réel avec précision, mais sans se contenter de ce qui se voit. Il met son imagination débordante dans un roman : Madame Bovary, que Zola lui même considère comme le roman naturaliste, y admirant l'objectivité apparente du romancier. Tous les romans de Flaubert d'ailleurs sont le récit d'un échec et la mise en évidence de la médiocrité humaine, qui se traduit chez ses héros à une incapacité à agir. L'importance du style est capitale pour ce romancier qui considérait son métier comme une religion à laquelle il fallait vouer tout son énergie. C'est cette exigence qui le fait reconnaître comme maître par Maupassant et par bien d'autres après lui.

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