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Billy Elliot analyse

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Par   •  15 Octobre 2022  •  Compte rendu  •  1 105 Mots (5 Pages)  •  304 Vues

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    Billy Elliot est un film réalisé par Stephen Daldry en 2000. Il se déroule dans le Nord-Est de l’Angleterre dans un petite ville minière, Durham dans les années 1984-1985. Billy, le personnage principal dont la mère est décédée, vit avec son père et son frère faisant partie du soulèvement minier de l’époque et sa grand-mère sénile, dont il doit s’occuper seul ; sans salaire ils vivent dans une forte pauvreté. Ce film traite de différents sujets, dans lesquels nous retrouvons notamment le contexte économique avec le soulèvement minier, et surtout le contexte social de l’époque. En effet le héros va se découvrir une passion pour la danse malgré de forts stéréotypes de genres encrés dans la société et les esprits.

    Ainsi, comment ce film va-t-il s’inscrire dans les thèmes de l’éducation, de la transmission et de l’émancipation ?

    Pour répondre à cette question nous traiterons dans un premier temps les stéréotypes, ayant une place centrale, puis de la place de l’éducation dans le film et enfin des portraits de différents personnages ayant quitté ce moule de clichés.

    Le stéréotype le plus représenté dans ce film est donc le cliché de genre, notamment par le biais du sport. Il oppose ainsi la boxe, sport de combat considéré comme très masculin : avec la réplique du coach de Billy dans laquelle il affirme que ce n’est pas un sport de “gonzesse” ; face à la dance, du ballet précisément, vu comme l’apogée du féminin : le père et le frère de Billy surnomme, au début, les hommes le pratiquant de “tapettes” (homosexuels). La scène entre le père lorsqu’il découvre que son fils danse et se confrontent autour de la table de cuisine, représente bien cette peur et ces clichés « les garçons font du football, de la boxe ; pas du ballet ».  Ces stéréotypes sont également renforcés par l’opposition des classes sociales (aussi assez clichée), la vie ouvrière ainsi « dure », « virile » et surtout non-cultivée (presque opposée à la dimension artistique) avec cette peur de l’homosexualité persistante : Sandra Wilkinson, sa professeure de danse, pense qu’il pourrait passer l’audition du prestigieux Royal Ballet School de Londres. Puis va en parler à Jackie qui refuse, de peur que son fils devienne homosexuel. Malgré cette opposition, le film arrive tout de même à rendre un hommage aux gens du peuple avec l’union du village se cotisant pour permettre à Jackie d’emmener son fils à l’audition. Ils ne sont pas seulement de stupides homophobes fermés d’esprit. Un seul manque d’éducation et de mauvais reflexes ont construit ce cliché : on retrouve l’utilisation par exemple du mot « pédé » que Billy utilise sans connaître sa signification discriminatoire.

Cela nous amène donc à la place centrale qu’occupe l’éducation dans la totalité du film.

    Le père de Billy voulait l’initier à la boxe car il l’a lui-même pratiqué étant plus jeune, et son père avant lui. La boxe est donc pour lui une affaire de famille. D’ailleurs il lui offrira ses gants de boxe, qui se transmettent de père en fils. Il voit la boxe tel un “sport d’homme” et veut donc faire de son fils, un homme fort par le biais de cette activité virile. Jackie et Tony sont deux hommes d’un caractère fort qui se battent quotidiennement et veulent lui transmettre ce trait de caractère : son coach de boxe lui dit « tu fais honte à ces gants, à ton père… ». Mais son père va tout de même le surprendre entrain de danser avec Michael et ne pouvant plus fermer les yeux devant son talent, va donner une chance à son fils jusqu’à abandonner la grève pour assurer son avenir. On remarque également que, malgré le décès de sa mère, cette dernière a tout de même œuvré dans l’éducation du petit : avec la simple scène du lait dans le réfrigérateur ou notamment la lettre qu’elle lui a laissée pour ses 18ans avec la phrase « Sois toujours toi-même » qui l’a aidé à surpasser ces obstacles afin de s’assumer. Sandra a joué un rôle central dans la transmission de valeurs, en effet elle l’incite à poursuivre ses rêves et à dépasser les clichés, sans jugement elle l’a traité de la même façon que tous ses élèves dès le début ; elle comble d’une certaine manière la figure maternelle qu’il avait perdue. L’impact de l’éducation peut être relevée dans la scène ou Michael est maquillé et en robe et le fait qu’il affirme que son père s’habille de temps en temps en robe l’aide peut-être à se laisser aller, à s’autoriser de le faire lui aussi sans pour autant se sentir coupable ou différent.

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