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Arlequin (personnage d'une pièce de théâtre de Molière)

Fiche de lecture : Arlequin (personnage d'une pièce de théâtre de Molière). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2013  •  Fiche de lecture  •  500 Mots (2 Pages)  •  1 159 Vues

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Arlequin, lui, se dirige vers la blanchisse­rie où Colombine a disparu. Il la cherche. Elle reparaît, mais à une autre fenêtre, dis­paraît encore avant qu'Arlequin ait eu le temps d'approcher. On dirait qu'elle joue à cache-cache avec lui. Finalement la porte s'ouvre, et Colombine sort en portant une vaste corbeille de linge propre. Suivie par Arlequin, elle se dirige vers son jardin et commence à étendre son linge sur des cor­des pour qu'il sèche. Il s'agit de linge blanc exclusivement. Blanc comme le costume de Colombine. Blanc comme celui de Pierrot. Mais ce linge blanc, elle l'expose non pas à la lune, mais au soleil, ce soleil qui fait bril­ler toutes les couleurs, celles notamment du costume d'Arlequin.

Arlequin le beau parleur fait des discours à Colombine. Colombine lui répond. Que se disent-ils ? Ils parlent chiffons. Colombi­ne chiffons blancs. Arlequin chiffons de couleur. Pour la blanchisseuse, le blanc va de soi. Arlequin s'efforce de lui mettre cou­leurs en tête. Il y réussit un peu d'ailleurs. C'est depuis cette rencontre fameuse de Pouldreuzic qu'on voit le marché de blanc envahi par des serviettes mauves, des taies d'oreiller bleues, des nappes vertes et des draps roses.

Après avoir étendu son linge au soleil, Colombine revient à la blanchisserie. Arle­quin qui porte la corbeille vide lui propose de repeindre la façade de sa maison. Co­lombine accepte. Aussitôt Arlequin se met au travail. Il démonte sa roulotte, et, avec les pièces et les morceaux, il édifie un écha­faudage sur le devant de la blanchisserie.

C'est comme si la roulotte démontée pre­nait possession de la maison de Colombine. Arlequin se juche prestement sur son écha­faudage. Avec son collant multicolore et sa crête de cheveux rouges, il ressemble à un oiseau exotique sur son perchoir. Et com­me pour accentuer la ressemblance, il chante et il siffle avec entrain. De temps en temps, la tête de Colombine sort d'une fenêtre, et ils échangent des plaisanteries, des sourires et des chansons.

Très vite le travail d'Arlequin prend figu­re. La façade blanche de la maison dispa­raît sous une palette multicolore. Il y a là toutes les couleurs de l'arc-en-ciel plus quelques autres, mais ni noir, ni blanc, ni gris. Mais il y a surtout deux inventions d'Arlequin qui prouveraient, s'il en était besoin, qu'il est vraiment le plus entrepre­nant et le plus effronté de tous les peintres en bâtiment. D'abord il a figuré sur le mur une Colombine grandeur nature portant sur sa tête sa corbeille de linge. Mais ce n'est pas tout. Cette Colombine, au lieu de la représenter dans ses vêtements blancs ha­bituels, Arlequin lui a fait une robe de petits losanges multicolores, tout pareils à ceux de son propre collant. Et il y a encore autre chose. Certes il a repeint en lettres noires sur fond blanc le mot blanchisse­rie, mais il a ajouté à la suite en lettres de toutes les couleurs : teinturerie ! Il a tra­vaillé si vite que tout est terminé quand le soleil se couche, bien que la peinture soit encore loin d'être sèche.

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