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Anthologie Poétique sur Tempus Fugit

Fiche de lecture : Anthologie Poétique sur Tempus Fugit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2015  •  Fiche de lecture  •  1 987 Mots (8 Pages)  •  1 924 Vues

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Tempus fugit est une expression latine qui signifie « le temps fuit », plus communément traduite par « le temps passe vite ».

Elle est fréquemment utilisée en inscription sur les horloges. L'expression a été enregistrée dans les Géorgiques (livre III, vers 284), œuvre du poète romain Virgile : « Sed fugit interea, fugit inreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore », ce qui signifie : « Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour, tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail. »

Elle est parfois utilisée dans un sens moins familier : « Pendant ce temps, le temps s'échappe, irremplaçable », exprimant la préoccupation que le peu de temps dont on dispose est consommé par quelque chose qui peut avoir peu de substance intrinsèque ou d'importance à ce seul moment précis.

A la Marquise

Marquise, si mon visage

A quelques traits un peu vieux,

Souvenez-vous qu'à mon âge

Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses

Se plaît à faire un affront,

Et saura faner vos roses

Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes

Règle nos jours et nos nuits

On m'a vu ce que vous êtes;

Vous serez ce que je suis.

Cependant j'ai quelques charmes

Qui sont assez éclatants

Pour n'avoir pas trop d'alarmes

De ces ravages du temps.

Vous en avez qu'on adore;

Mais ceux que vous méprisez

Pourraient bien durer encore

Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire

Des yeux qui me semblent doux,

Et dans mille ans faire croire

Ce qu'il me plaira de vous.

Chez cette race nouvelle,

Où j'aurai quelque crédit,

Vous ne passerez pour belle

Qu'autant que je l'aurai dit.

Pensez-y, belle marquise.

Quoiqu'un grison fasse effroi,

Il vaut bien qu'on le courtise

Quand il est fait comme moi.

Pierre CORNEILLE (1606-1684)

Quand vous serez bien vieille

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,

Assise auprès du feu, dévidant et filant,

Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :

« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ! »

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,

Déjà sous le labeur à demi sommeillant,

Qui au bruit de mon nom ne s'aille réveillant,

Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,

Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;

Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.

Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :

Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie. –

Ronsard, sonnets à Helene

Mignonne, allons voir si la rose

À CASSANDRE

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avait déclose

Sa robe de pourpre au soleil,

A point perdu cette vesprée,

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vôtre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,

Mignonne, elle a dessus la place

Las! las! ses beautés laissé choir !

Ô vraiment marâtre Nature,

Puis qu’une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que vôtre âge fleuronne

En sa plus verte nouveauté,

Cueillez, cueillez votre jeunesse :

Comme à cette fleur la vieillesse

Fera ternir votre beauté.

Ronsard (1524, Vendômois)

Odes, I,17

Tempus Fugit

Aimez-vous le passé

Aimez-vous le passé

Et rêver d’histoires

Évocatoires

Aux contours effacés ?

Les vieilles chambres

Veuves de pas

Qui sentent tout bas

L’iris et l’ambre ;

La pâleur des portraits,

Les reliques usées

Que des morts ont baisées,

Chère, je voudrais

Qu’elles

...

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