Anthologie Baudelaire


    Charles Baudelaire était un des poètes français les plus célèbre du 19ème siècle. Il est notamment connu comme étant l'un des premier à avoir osé rompre avec les codes de la poésie classique, qu'il jugeait trop strict et ne laissant pas suffisamment  de liberté aux poètes. Les cinq poèmes que j'ai choisi d'étudier se situent dans le recueil Les Fleurs du Mal, principalement dans la partie "Spleen et Idéal" or mis «  A une passante » qui se trouve dans la partie « Tableaux parisiens ». J'ai donc choisi de présenter « L'Ennemi »,« L'Horloge »,« Le goût du neant » ,« L'invitation au voyage », et« A une passante ». Nous verrons brièvement en quoi les trois premiers poèmes sont représentatifs du thème de la fuite du temps et en quoi les deux derniers permettent un échapatoire.

« L'Ennemi » est un sonnet ( 2 quatrains et 2 tercets ) en alexandrin comportant des rimes croisées : Orage/Ravage ; Soleil/Vermeils. Charles Baudelaire use souvent de cette forme dans « Les Fleurs du Mal ». L'Ennemi, dans ce poème, c'est le temps.

« Le goût du néan »t est un poème appartenant à la section Spleen. Il est composé de 3 quatrains, à rimes embrassées ( lutte/butte ; ardeur/pudeur ) chacun sséparés par un vers isolé, differents «Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute » qui constitue la conclusion de chacun et qui, en plus de cela, rime avec le dernier vers ( bute/brute ; boudeur/odeur ; cahute/chute ). Baudelaire analyse, une fois encore, les effets destructeurs du temps.

« L'horloge » est le dernier poème de la section « Spleen et Idéal ». Le temps est, une fois de plus, le thème principal du poème. En effet, il est composé de 6 strophes de 4 alexandrins : 6 x 4 = 24 (même division qu’un cadran d’horloge) et chaque quatrain a 4 vers : autant que de quarts d’heure. Etablit sur des rimes, 12, qui sont alternées comme l’alternance droite-gauche du balancier : le poème fonctionne comme une mécanique d’horloge. Il est au discours direct : l'horloge parle « souviens-toi » ; « Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! ». Baudelaire veut nous montrer que le temps passe trés vite, que la mort est proche, il veut nous transmettre sa « déprime » avec l'évocation du "nous".

Dans ces 3 poèmes « L'Horloge », « Le Goût du Néant »  et « L'Ennem i », le Temps semble être capable d'actions. En effet, Baudelaire fait ici plusieurs personnifications, dans les titres tout d'abord auquelles il ajoute une majuscule ou encore en donnant, par la parole et les actions, vie à un objet d'ordinaire inanimé (« Douleurs » ; « Plaisir » ; « Ennemi »...). Toutes les évocations à ce "Temps" sont marqués par l'utilisation d'une majuscule, tout comme à la "Seconde" et au "Hasard". Ici le Temps est un monstre qui dévore la vie des êtres humains: "le Temps m'engloutit minute par minute" dans Le Goût du Néant; "le Temps mange la vie" dans l'Ennemi ou encore:
"Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible
Dont le doigt nous menace..." dans L'Horloge. Partout l'on retrouve

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