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Analyse linéaire L'Horloge de Charles Baudelaire

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Par   •  23 Janvier 2023  •  Analyse sectorielle  •  1 887 Mots (8 Pages)  •  226 Vues

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S5 - Analyse du poème « L’Horloge » des Fleurs du Mal de C. Baudelaire (poème LXXXV)

Introduction

                    Place du poème dans le recueil :

• dernier poème de la section « Spleen et Idéal »

• après le paroxysme du spleen exprimé avec les poèmes éponymes mais aussi dans « Alchimie de la Douleur », «  Horreur Sympathique », « L’Irrémédiable », la défaite de l’idéal est complète !

• le poème « L’Horloge » forme un dernier sursaut pour tenter de dépasser la tension initiale et former un élan vers la vie qui mènera le poète à explorer les réalités de Paris et des paradis artificiels tels que le vin, les drogues ou les femmes

                    Un memento mori :

• le memento mori est issu de la culture latine et signifie « Souviens-toi, tu vas mourir ». On dit qu’un esclave devait répéter cette maxime aux généraux romains durant les cérémonies du Triomphe pour lui rappeler sa condition de mortel alors qu’il était célébré par la foule

• cette mélancolie passive face au temps qui passe conduit les poètes à décrire la vanité du monde et de l’homme. Elle peut également amener à un élan de vie qui prendra la forme du Carpe Diem

• le poème « L’Horloge » forme une prosopopée car Baudelaire personnifie cet objet incarnant le temps et lui délègue la parole. La poésie l’anime, lui donne une voix qui ne peut lui être propre

                    

                    Eléments essentiels à aborder durant l’analyse du poème :

-          le temps qui passe fatalement à une vitesse constante

-          le temps est comparé à une divinité mauvaise

-          le temps est une notion universelle

-          l’homme es soumis impuissant face au temps : tout arrive, avance sans que nous ayons un pouvoir dessus

-          la mort est inexorable

-          memento mori (« Souviens-toi ») répété

-          la religion est plus faible que le temps et la mort

-          le temps est comparé à un être mystique : « dieu sinistre », « sylphide »

-          l’horloge comme symbole du temp !

 

Problématiques proposées :

• Comment à travers ce poème symbolique , Baudelaire exprime un memento mori moderne qui reflète le topos de la fuite du temps ?

• Comment cette prosopopée nous rappelle fatalement à la mort et nous rappelle notre impuissance face au temps qui passe ?

• Comment dans ce poème, à travers une prosopopée, Baudelaire propose une réflexion sur la fatalité du temps ?

• Comment Baudelaire, à travers son texte symbolique, développe-t-il une réflexion sur le temps qui passe et dresse-t-il un memento mori ?

 

 

 

 

                    Délimitation des trois mouvements du texte :

 

• Mvt 1 (v.1-v.8)(§1-§2) : Une menace/Une prédiction néfaste/Un temps ennemi

• Mvt 2 (v.9-v.16)(§3-§4) : L’universalité du Memento Mori et du Carpe Diem

• Mvt 3 (v.17-v.24)(§5-§6) : Un temps fatal / La fatalité du temps

 

 

Mvt  1 : Une menace/Une prédiction néfaste/Un temps ennemi (v.1-v.8)(§1-§2)

 

§1 : Le 1er vers, ainsi que le poème, commence par l’apostrophe « Horloge ! ». On sait donc que le poète s’adresse à l’horloge. Cette horloge personnifie le temps qui passe. L’horloge est élevé au rang de divinité, mais une divinité mauvaise, négative, puisqu’on a l’énumération des adjectifs « sinistre », « effarant », « impassible ». Dès le premier vers, on observe un travail sur le rythme qui mime la régularité d’une horloge. Au 2ème vers, une métaphore est dressée entre l’aiguille et le doigt pour montrer la menace. Dans ce vers, on passe de la personnification à la prosopopée puisque l’horloge prend la parole en s’adressant au poète et à ses lecteurs. L’horloge parle tout d’abord à l’impératif « Souviens-toi », phrase qui sera comme un refrain dans le poème. Cet impératif est là pour signifier la froideur et la menace, de la douleur qui se plante en plein cœur telle une flèche ! L’usage du futur et de l’adverbe de temps « bientôt » montrent que la menace est proche, imminente. On repère aussi une polyptote entre les mots « effroi » et « effrayant ».

 

§2 : Dans la 2ème strophe, l’annonce de la fin du plaisir est faite par une antonomase qui fait le parallèle entre le Plaisir qui s’échappe, et la Douleur qui se plante dans le cœur. Au vers 2, le mot « coulisse »(nc) fait une allusion au théâtre pour montrer que l’Homme joue sa vie et meurt quand le spectacle est fini et qu’il rejoint les coulisses. Dans les deux derniers vers de cette strophe, on passe au temps au présent, aussi le tutoiement est plus direct. Peut-être que l’Homme est seul, comme dans une expérience personnelle face au temps qui passe. On repère la répétition du mot « chaque ». On retrouve aussi l’emploi de l’ennemi qui dévore. Dans le dernier vers, « toute sa saison » est une métaphore pour la vie, dénonçant la petitesse de celle-ci. Participe passé « accordé » montre que le temps accorde à l’Homme un peu de lui-même, pour montrer que l’Homme est dominé.

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