Analyse Gradiva, Wilhelm Jensen

COMPTE RENDU DU ROMAN

GRADIVA, WILHELM JENSEN

• Résumé

Ce roman daté de 1903 nous raconte l’histoire de Norbert Hanold un jeune archéologue, professeur d’université d’archéologie et spécialiste de l’antiquité romaine. Il a perdu ses parents dans sa jeunesse et vit dans un grand isolement, ayant reporté tous ses intérêts sur sa profession.

Une inflexion du cours de sa vie se produit lorsqu’il tombe en adoration sur un bas-relief représentant une jeune fille lors d’une visite de musée à Rome.

Il en acquiert la reproduction.

C’est une jeune femme d’environ 20 ans, qui intrigue Norbert à cause l’apparence de la démarche de la statue qui lève l’arrière du pied presque à la verticale tandis que l’avant est encore posé sur le sol. Aussi, Norbert la surnomme-t-il Gradiva, « celle qui marche en avant ».

Il se consacre à comprendre comment elle marche, sans succès. Le jeune homme est littéralement obsédé par cette jeune femme et la laisse hanter ses journées, ses nuits et ses rêves :

un jour, il croit l’apercevoir en bas de chez lui, marchant dans la rue, s’éloignant ; une nuit il rêve qu’il voit Gradiva, lors de l’éruption du Vésuve en 79 après J.C qui détruit Pompéi, sans pouvoir prévenir la jeune femme du danger.

Peu après, Norbert part en voyage d’étude en Italie et il aperçoit, à Pompéi, une jeune femme dont il se persuade qu’il s’agit de sa statue.

Mais, alors que les deux jeunes gens font connaissance, Norbert est progressivement amené à reconnaître en elle Zoé, une amie d’enfance dont il a tout oublié.

• Analyse des personnages principaux

• Norbert Hanold est un jeune archéologue, professeur d’archéologie à l’université et spécialiste de l’antiquité romaine.

Fils unique d’un professeur de Faculté spécialiste de l’Antiquité, il était donc issu de famille aisée et pour lui son avenir était déjà tracé.

Frappé par la mort prématurée de ses parents, il resta studieux et brillant dans ses études, souhaitant mettre toutes ses acquisitions au service de la science.

C’est une personne réservée, solitaire, qui fuit le plus possible tout contact avec les autres.

Il accorde également peu d’importance et d’intérêt aux choses de la vie quotidienne et est comme détaché du présent par la vertu de la passion archéologique (il s’en détourne au point de ne savoir éprouver aucune attirance pour les femmes de chair mais seulement pour les femmes de pierre).

• Gradiva c’est à dire la femme qui marche, (mot féminin de « Gradivus », adjectif appliqué par les poètes de l’Antiquité à Mars, dieu de la guerre) est une vierge romaine d’environ 20 ans sculptée sur un bas-relief à même le marbre.

Jeune femme grande, au visage allongé et aux traits fins avec une chevelure légèrement ondulée d’un brun lumineux et aux yeux clairs.

Elle a un regard paisible, une grâce naturelle et simple.

Gradiva dégage une calme insouciance et en elle transparaît l’humanité.

• Analyse du thème dans cette œuvre

Cette œuvre traite du rêve, de sa puissance sur la réalité.

On voit dans ce roman que la réalité est insignifiante face à l’imaginaire.

Norbert totalement envoûté par cette statue, rêve d’elle la voit partout, elle occupe ses pensées jours et nuits, ce qui le conduit à la folie. Le rêve est ici une obnubilation d’une femme, d’une femme non-vivante.

On voit également que le rêve bien qu’il puisse être agréable peut aussi conduire à la folie, ne réussissant plus à distinguer le vrai du faux, la réalité de l’imaginaire.

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