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Analyse De L'Education Sentimentale de Flaubert: la Scène De Rencontre

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Par   •  17 Mars 2013  •  648 Mots (3 Pages)  •  3 862 Vues

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L’extrait présenté de L’Education sentimentale (1869) de Flaubert, constitue la scène de rencontre se déroulant sur un bateau entre Frédéric un jeune homme et Mme Arnoux une femme mariée, dont il s’éprend immédiatement.

La comparaison « Ce fut comme une apparition » est une ouverture abrupte, traduisant d’emblée le caractère imprévu de ce surgissement. Le terme « apparition » sous entend que Frédéric perçoit la jeune femme comme un être surnaturel, il l’associe ainsi à une sorte de divinité. Il traduit également l’immédiateté du sentiment amoureux ; le jeune homme à sa vue est pris d'une passion soudaine.

Le champ visuel de Frédéric est bouleversé, tout d'abord passivement, jusqu'à être modifié en acte volontaire : "il la regarda". Tout est donc suspendu après le premier instant d'"éblouissement" jusqu'à ce "il la regarda" puisque cette partie de la scène est entièrement focalisé sur Frédéric. En effet, toute son attention est dirigée avec la jeune femme : « Il ne distingua personne »; il fait abstraction de ce qui l’entoure. Cela révèle donc la fascination qu’elle exerce sur lui.

Cette scène déploie plus que toute autre les virtualité de l'opération oculaire, c'est pourquoi le champ lexical de la « vision » est prédominant: « distingua », « regarda ». En outre, nous distinguons le champ lexical de la lumière pouvant se référer à la foudre. Frédéric est illuminé par la présence de la femme ce qui pourrait justifier qu’il ne distingue personne d’autre.

Ainsi, l’ensemble de l’extrait constitue une description réalisée à travers le regard du jeune homme. La naissance de l’amour envers la jeune femme s’effectue uniquement par la vision.

Frédéric se situe au palier de la fascination ; une nouvelle fois la jeune femme se distingue du reste de la scène : « toute sa personne se découpait du fond ». Il est captivé par cette femme qui lui semble unique et exceptionnelle : « jamais il n’avait vu ». Face à ce bouleversement incontrôlé Fréderic idéalise chacun de ses actes et révèle une admiration excessive . Ainsi, tout lui semble délice face à des choses communes (« son panier ... une chose extraordinaire »). De plus, tout l’être de la femme semble imbibé de « lumière », il est ébloui par sa « splendeur », sa « finesse ».

Le jeune homme formule des rêveries sur l'identité de l'inconnue: « Quels étaient son nom, sa demeure » traduit la volonté de la connaitre. De plus « venait de s’éveiller » fait écho à « une découverte » et renforce le caractère révélateur de la rencontre . Il existe une certaine naïveté dans le désir de connaître la jeune femme ; sachant que cela est impossible l'imagination du jeune homme se déploie: « Il la supposait d’origine andalouse ».

La jeune femme n'exprime jamais ses pensées excepté lorsque la fillette lui est apportée par la négresse. Elle est donc présentée en idole inaccessible, admiré par Frédéric maintenu à distance. Dans l'immobilité général de la scène, l'épisode final du châle qui glisse ("Frédéric fit un bond et le rattrapa") provoque l'unique parole émise par l'inconnue vers Frédéric. Cependant, cette parole n'est

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