LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Albert Camus : Le Drame, La Fatalité, L'absurde, dans son roman l'Etranger

Recherche de Documents : Albert Camus : Le Drame, La Fatalité, L'absurde, dans son roman l'Etranger. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2013  •  745 Mots (3 Pages)  •  2 798 Vues

Page 1 sur 3

I ) L'aspect dramatique du texte

Le texte s'ouvre sur les éléments justifiant la naissance du drame. Les connotations sont lourdes de sens et les éléments accentuent encore l'évolution dramatique. En effet, la chaleur joue un rôle primordial. Meursault revient car il a trop chaud, "son grand souffle chaud". La chaleur est telle qu'elle est personnifiée. En deuxième élément, nous apprenons que notre héros vient de voir l'arabe. Il le voit, s'immobilise et avance vers lui tout d'abord l'action est marquée avec l'insistance nécessaire annonciatrice du drame à venir. L'arabe est allongé en position de repos et c'est à cet instant que le hasard intervient et joue son rôle dans la scène du meurtre.

La teneur dramatique est mise en avant par le rythme ternaire, la répétition de l'adverbe "même" annonciateur du début de l'affrontement ainsi que par l'altercation "c'était le même soleil, la même lumière sur le même sable qui se prolongeait ici". La progression dramatique se met en place de façon évidente et manifeste.

Le temps renforce encore la tragédie à venir il semble s'être immobilisé : "il y avait deux heures que la journée n'avançait plus". Cette journée est d'ailleurs rapprochée de celle qui a lieu au début du roman : "c'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman. "

Il semblerait que la fatalité s'insurge dans l'histoire et fasse du personnage une sorte de jouet anticipant ainsi l'absurde à venir.

II ) La fatalité

Les figures de rhétorique contribuent à mettre en avant l'importance des éléments. On peut lire "océan de métal bouillant" métaphore puis une personnification : « la mer haletait de toute la respiration rapide et étouffée de ces petites vagues »

La lumière joue aussi un rôle important, elle semble être responsable de l'acte à venir de Meursault car elle fausse sa vision : « je devinais son regard », « son image dansait devant mes yeux », « mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel ». il perd le contrôle et ses perceptions se troublent, tout devient confus : « peut être est-ce à cause du jeu de la lumière et de l’ombre". C'est cette confusion qui fait croire à Meursault qu'il est agressé au point d'imaginer le couteau en épée puis en glaive. Le soleil est ainsi assimilé au hasard qui conduit notre héros à l'acte fatal. Nous avons huit occurrences du mot "soleil".

La fatalité frappe, Meursault commet l'irréparable. Nous avons les expressions qui traduisent le malaise et l'intensité de l'acte irréversible commis par le personnage contre l'arabe :

les expressions évoquent la fin du monde : « océan de métal bouillant », « la mer a charrié un souffle épais et ardent », « il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur cette étendue pour laisser pleuvoir du feu ».

III ) L’absurde camusien

A ce niveau de lecture nous sommes confrontés à l'absurde camusien, c'est -à-dire à la rupture de l'équilibre avec le monde. L'acte criminel de Meursault qui tue l'arabe est une

...

Télécharger au format  txt (4.5 Kb)   pdf (65.1 Kb)   docx (9.8 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com