LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

A une mendiante Rousse / Charles Baudelaire

Commentaire de texte : A une mendiante Rousse / Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  944 Mots (4 Pages)  •  1 091 Vues

Page 1 sur 4

1G1

        Charles Baudelaire est un poète français du 19ème siècle né en 1821 à Paris et mort en 1867 dans la même ville. La principale œuvre sur laquelle il a façonné sa vie se nomme « les fleurs du mal », paru en 1857, c’est un recueil de 140 poèmes initialement, puis 27 ont été rajoutés par la suite. Ce recueil se divise en plusieurs sections contenant chacune plusieurs poèmes. Le texte que nous allons étudier s’appelle « A une mendiante rousse ».

Cet extrait tiré de la section « Tableaux parisien » (40 poèmes) se porte sur le thème de la romance tout en s’appuyant sur le registre lyrique. Son nom décrit exactement le personnage principal de ce poème.

Avec ce commentaire, nous étudierons comme l’auteur s’y est-il pris pour dédramatiser la situation de la mendiante.

Afin de répondre à la problématique, nous fonctionnerons sur 3 axes : tout d’abord nous verrons la description du corps de la femme par l’auteur ainsi que son apparence, ensuite viendra la mise en valeur imaginaire de l’auteur sur cette femme, pour finir sur le retour à la réalité, une situation quelque peu ambivalente ainsi qu’une conclusion.

        L’histoire débute par l’auteur qui décrit cette femme comme « une blanche fille aux cheveux roux […] ». Via l’emploi d’un chiasme, on comprend qu’il décrit le personnage principal de cette histoire. A cette description s’ajoute quelques détails sur son accoutrement : « […] dont la robe par ses trous, laisse voir la pauvreté, et (sa) beauté ». L’auteur nous indique qu’elle est physiquement pauvre (maigre) mais que son corps malgré sa faible densité, reste beau.

        Il emploi un champ lexical péjoratif à son égard : son corps « maladif » et plein de « taches de rousseur », mais bascule et rentre dans l’éloge en déclarant que « (son) jeune corps maladif […] a sa douceur ». Il continue en affirmant qu’elle « […] porte plus galamment qu’(une reine de roman, ses cothurnes de velour, (ses) sabots lourds » et c’est en utilisant une paronomase qu’on comprend que malgré ses piètres sabots « lourds », elle se porte mieux et est plus « belle » qu’une « reine de roman (qui porte des) cothurnes de velour ».

C’est à partir de maintenant que l’auteur entre dans un monde parallèle, parfait pour la mendiante, ou presque.

        Il commence en en voulant changer son « haillon trop court » par un « superbe habit de cour (qui) traîne à pli bruyant et long », on voit ici une antithèse entre la longueur du haillon comparé à celle de l’habit de cour ainsi qu’au sabot lourd, et au talon (sensé être léger). De plus, il complimente aussi son corps en comparant ses « beaux seins radieux » à des « yeux ».

        Cette beauté extravagante n’en est pas moins dangereuse car elle attire les « yeux des roué » « en place de bas troués », on observe ici l’emploi d’une paronomase entre les deux adjectifs pour nous rappeler, d’une certaine manière le lien entre les bas « troué » et les yeux des « roué », personnes qui ont des « trous » dans la tête. En plus des « roués », l’auteur hyperbolise l’effet que fait la beauté sur les autres en indiquant, via l’anaphore des « maint » que « Maint seigneurs et maint Ronsard épieraient pour le déduit, (dans son) frais réduit ! », que son apparence attirerait même les divinités et les morts, à lui faire l’amour.

...

Télécharger au format  txt (5.3 Kb)   pdf (40.4 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com