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Analyse de la servante écarlate

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Par   •  2 Février 2024  •  Analyse sectorielle  •  2 477 Mots (10 Pages)  •  69 Vues

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Analyse de la Servante écarlate

Biographie de l’auteure :

Née le 18 novembre 1939 à Otawa, au Canada, Margaret Atwood commence à écrire à l’âge de 16 ans. Elle poursuit ses études à Harvard jusqu’en 1966. Elle autopublie son premier recueil de poésie en 1961, pour lequel elle va recevoir une médaille. Atwood fait paraître son premier roman en 1969 ( La femme commestible). Dans les années 1970, les romans qu’elle publie explorent l’identité genrés en lien avec la politique et l’identité nationale. C’est en 1985 qu’elle va alors publier son plus grand succès « La servante écarlate ». Résolument féministe et politique, son œuvre est notamment définie par le fait que les femmes occupent le devant de la scène. Elle finira par recevoir de nombreux prix pour son roman, comme le prix Arthur Clarke. Elle a aujourd'hui 83 ans et continue a faire ce qui lui plaît, écrire.

Résumé du roman :

La Servante écarlate est un roman de science-fiction dystopique de Margaret Atwood, publié en 1985 et traduit en français en 1987.

Le récit de ce roman est en grande partie mené par la voix de Defred, qui permet de découvrir le régime dans lequel elle vit , nommé « République de Gilead », qui a remplacé celui des Etats-Unis. Ce roman décrit un futur dystopique où la religion domine la politique dans un régime totalitaire. Dans celui-ci, les personnes sont catégorisées et ont des rôles très spécifiques, et dans lequel les femmes sont dévalorisées jusqu'à l’asservisement. Ces dernières sont divisées en différentes classes : les Epouses, qui dominent la maison et sont les seules avec un semblant de pouvoir, les Marthas, qui entretiennent la maison et gère la cuisine, les Econofemmes, qui sont les épouses des hommes pauvres, les Tantes, qui forment les Servantes habillées de longues robes écarlates dont le rôle est la reproduction, et enfin les Jézabels, qui elles sont les prostituées illégales mais très sollicitées par les Commandants. Les femmes qui ne rentrent pas dans ces catégories ( soit trop agées, soit malades) sont déportées dans des colonies où elles manipulent des déchets toxiques. Dans ce futur, le taux de natalité est très bas à cause de la pollution mondiale, causant des déformations régulière au nouveaux-nés. L’héroïne du roman, Defred, est une Servante. Elle se remémore petit à petit sa vie d’avant, son mari Luke, sa fille, sa mère, sa meilleure amie Moira, qui représentent sa seule motivation pour vivre dans ce nouveaux monde. Son récit alterne entre des instants de son quotidient en tant que Servante, et des bribes de souvenirs de son ancienne vie, ainsi que des périodes de sa formation de Servante, qui représente bien un embrigadement des femmes. Son point de vue est exprimé de nombreuses fois lors des différents moment du roman.

Interêt de l’action :

Les écrivains de roman désigné comme « science-fiction » on souvent tendance a refuser cette étiquette, c’est pourquoi Margaret Atwood décrit son roman comme « spéculative fiction », car aucune nouvelle technologie n’apparaît, et qu’il est fondé sur les Etats-Unis

actuel, donc fidèle a un futur proche. Son roman peut aussi être classé parmis les anti-utopie, ou encore dystopie, que suçita le 20ième siècles avec ses régimes totalitaires.

Ce roman est souvent décrit comme troublant, effrayant, avec une atmosphère presque constamment glauque et une sexualité omniprésente. L’impression générale que reflètent le régime de Gilead est composé de peur, de cruauté, de répression et surtout d’injustice flagrante. Cependant, il n’y a pas trop d’image explicite, car le récit de la scène est souvent exprimée au passé, épargnant au lecteur des scènes plutôt sanglantes. Cette manière de décrire les faits a souvent été critiquée, mais comme tous les auteurs de dystopie, MA encourage le lecteur a adopter une atitude rationelle, elle souhaite que l’on prenne une distance raisonnable vis-à-vis de son roman, de manière à ne pas être trop impliqué dans les scènes sanglantes, mais assez pour provoquer de la sympathie pour l’héroïne. Dans son récit, on peut distinguer deux partie majeures. La première composée de la vie actuelle de Defred, de la dure réalité de Gilead où le régime s’appuie sur le pouvoir et non sur le choix, sur la peur et non sur le désir, sur l’esclavage, les souffrances et la mysoginie. La deuxième aborde les élements passé de la vie de Defred, vie qui était encore remplie de créativité, d’humanité et du sens de l’individualité. Elle navigue entre ces deux univers, qui contrastent fortement, avec une facilité quelque fois déconcertante. Le passé est constamment présent dans ses pensées. C’est donc par petits coups que l’auteure nous inflige le cauchemar du régime. De ce fait, ce texte est vu comme un puzzle qui devient au fur est à mesure plus palpitant, même si il ne s’y trouve que trois moment d’action. Il est précisé que l’ordre des chapitres a été reconstitué par des savants, et cela invite donc à une lecture créative. Les élements son vus à travers les yeux de notre héroïne, qui évolue. Au début, la voix narrative est plus distante et vide de toutes émotion, puis petit à petit, la tyrannie et la corruption se révèlent. Comme le roman se termine alors que l’horreur est au sommet, c’est à la fin que la voix narrative conserve une très grande émotion. Ceci est une stratégie narrative, dans le but d’attirer en premier lieu la sympathie du lecteur, puis développe des révelations tout le long du livre. Cela correspond symboliquement au sens de Gilead, car lors de la conception de ce régime, il paraissait inoffensif, alors que lors de leur vrais mise en œuvre, il devient déprimant et la tyrannie prend place.

Intérêt litteraire :

Dans « La servante écarlate », un éventail de style est déployé ; des mots cru mais juste, le ton tranchant mais alerte pour quelques scènes d’horreur, un humour parfois douteux, et une ironie toujours présente. Cette ironie atteind son sommet lors de la fin du roman, comme l’horreur. Un des aspects particulièrement intéressant du roman est l’influence de la nouvelle « République » sur la langue. Les régimes totalitaire ont tendance à la transformer pour la mettre à leur service, comme ici avec pour exemple « redemption » pour pendaison, ou encore « particicution » pour lynchage, et Defred, devant chaque nouvelle expression doit s’adapter au plus vite car ces règles aussi vagues que terribles composent une menace directe.

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