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Le soleil, Baudelaire

Commentaire de texte : Le soleil, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  589 Mots (3 Pages)  •  264 Vues

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INTRO

Le poème proposé à l'analyse appartient au recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire dont la première publication a fait l'objet d'un procès retentissant en 1857 puisque qu'il a été jugé comme outrageant pour « la morale publique et les bonnes mœurs ». Il apparait tout d'abord dans la première section

« Spleen et Idéal » puis dans « Tableaux Parisiens » lors de sa réédition en 1861. Baudelaire, poète à la charnière du romantisme, du parnasse et du symbolisme est provocateur et en marge de la société. Composé de 2 huitains et d'un quatrain, le poème est centré comme son titre l'indiaue sur le soleil. Mais alors comment au travers de ce poème Baudelaire met il en avant le rôle du poète, son rôle d'alchimiste qui transforme la réalité grâce à la poésie la poésie ?

Le texte peut se décomposer en 3 mouvements. Tout d'abord dans la première strophe, le soleil est perçu comme néfaste. Dans la strophe suivante, à l'inverse, il fait un éloge du soleil divinisé. Enfin, la dernière strophe constitue le dernier mouvement et associe le soleil au poète qui peut transformer la laideur en beauté.

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1 mouvement: le soleil, un astre négatif

Les quatre premiers vers posent le cadre spatio-temporel. Le poème débute par un complément de lieu: « Le long des vieux faubourgs », l'expression est péjorative et fait penser à des lieux sordides, une ville délabrée.

Le deuxième hémistiche du vers poursuit dans la même tonalité dépréciative: « où pendent aux masures ». Le verbe pendre et le mot masure construisent une image de délabrement.

- Le deuxième vers suit dans la foulée avec l'enjambement: « Les persiennes, abri des secrètes luxures, ». Le monde, les habitants sont retirés à l'intérieur derrière la fraîcheur des volets, et Baudelaire imagine à l'abri des regards, des jeux sexuels presque malsains.

- Le troisième vers s'articule autour du complément circonstanciel de temps: « Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés ». On peut imaginer un temps d'été très chaud avec l'hyperbole « à traits redoubles ».

- Plus encore, la personnification du soleil avec l'adjectif « cruel » le transforme en un être violent, malfaisant mais aussi omniprésent et omnipotent. Le vers suivant nous indique que le soleil est à son apogée : il agit comme un dieu maudissant les hommes, il punit pour « frapper » leurs vices.

- Le vers suivant montre son universalité, son pouvoir total par le parallélisme suivant : « Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés, ». Il pèse sur tout, partout: les toits des villes chauffent, les blés des champs grillent. Le soleil est un astre de flamme.

- Les quatre derniers vers du huitain portent sur le poète, sur Baudelaire avec l'irruption de la première personne du singulier: « Je ». L'effet est renforcé par sa solitude énoncée : « Je vais m'exercer seul à ma fantasque escrime ». La fantasque escrime est une périphrase pour la poésie, l'art poétique, qui est vu comme un combat.

- Les vers 6,7 et 8 débutent par un participe présent : « Flairant », « Trébuchant », « Heurtant ». Ils détaillent

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