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Commentaire d'un extrait de Leviathan

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Par   •  27 Janvier 2024  •  Commentaire de texte  •  2 346 Mots (10 Pages)  •  40 Vues

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Le roman est un genre littéraire qui permet à l’auteur d’être libre d’écrire ce qu’il souhaite pour inventer une histoire. L’auteur peut vouloir y faire passer un message qui serra implicite pour le lecteur quand il lira son œuvre, par des procédés littéraires. Ainsi c’est ce qu’a fait, Julien Green, dans son roman intitulé Léviathan, publié en 1929. C’est un extrait de ce roman que nous allons étudier, ou un couple bourgeois est mis en scène, en passant une soirée hivernale et banale, à leur domicile, dans leur salon. L’auteur met en évidence la femme, se nommant Madame Grosgeorge, qui est le personnage central étant dévastée par échec de son mariage qui lui a ruiné toute sa vie. Son mari, personnage secondaire, âgé quinze années de plus qu’elle, transcrits tous les stéréotypes d’un bourgeois. C’est pourquoi nous pouvons nous demander comment l’auteur, a retranscris et dénoncer la réalité de la mentalité bourgeoise, à partir d’un couple stéréotypé. C’est pourquoi dans une première partie, nous allons analyser la manière dont l’auteur à critiquer la bourgeoisie, du XXème siècle, puis dans une seconde partie nous examinerons le couple Grosgeorge, miroir de cette société.

Dans cette première partie, nous allons pouvoir interpréter la manière dont l’auteur à critiqué la bourgeoisie dans cet extrait.

En effet dans cet extrait la bourgeoisie est très critiquée : on le ressent à travers plusieurs tonalités, dont la tonalité réaliste, qui permet de contextualiser l’époque, en décrivant des faits réels dans un récit. C’est dès la première ligne que nous pouvons observer cette tonalité avec le point de vue interne du narrateur sur le personnage de Monsieur Grosgeorge (ligne un à deux) puisque que le narrateur, connait son ressenti corporel avec le participe passé « Engourdi ». Le point de vue interne sera ensuite celui de madame Grosgeorge, jusqu’à la fin de l’extrait : par l’intermédiaire du narrateur on accède à ses pensées « perçait le mépris », avec beaucoup de verbe de perception et de modalisateurs. Le narrateur à la même occasion ajoute encore plus de réalisme avec les deux groupes nominaux « les paupières lourdes et la lèvre humide », reliés par la conjonction de coordination « et », qui ajoutent des détails à cette scène, la rendant d’avantage réaliste. Le lecteur peut très bien s’imaginer la scène grâce aux nombreux détails. Le narrateur utilise un vocabulaire très précis que l’on peut regrouper sous un même champ lexical, celui de la cheminée : on observe une énumération à la neuvième ligne « des chenets, des pincettes, et des tisonniers », à la onzième ligne le nom « âtre », et à la vingt-deuxième ligne le nom « pare-feu ». Le narrateur utilise, à partir de la quinzième ligne, le discours direct ce qui rajoute encore plus de réalisme à cette scène étant donné que le lecteur est d’autant plus plongé dans l’histoire et a accès à la communication entre ces deux personnages.

La seconde tonalité observable, est la tonalité satirique, qui met en dérision la bourgeoisie, du XXème siècle. En prenant seulement le nom de famille du couple, nous pouvons observer que l’auteur cherche à le tourner au ridicule dès les premières lignes : leur nom « Grosgeorge » n’est pas très flatteur. Effectivement au début du récit, on comprend que le mari dort, par la métaphore « les paupières lourdes ». Le narrateur fait ensuite, une comparaison péjorative entre la fatigue de Monsieur Grosgeorge et la fatigue d’une personne qui aurait travaillé toute une journée : « […] comme s’il eut pris du repos après une journée de travail. ». Il cherche donc se moquer du mari qui est fatigué à ne rien faire durant sa journée. L’oxymore « comique/sinistre » que nous pouvons relever à la septième ligne décrit l’intérieur du foyer, c’est qui n’est pas mélioratif. Le narrateur évoque la comicité de l’atmosphère qui est pesante car personne ne communique, mais où les seuls éléments de vie paraissent être Mme Grosgeorge et le feu, ce qui rend cette scène, sinistre. Le narrateur a pour but d’évoquer le manque d’animation, contexte qui pourrait être vrai dans la vie d’une famille bourgeoise. C’est la même idée qui est évoqué dans l’hyperbole « Tout proclamait la petitesse d’une existence bourgeoise », ou le narrateur critique le foyer bourgeois et surtout le manque de grandeur moral de la bourgeoisie. Le terme « petitesse » transmet le fait que la bourgeoisie est limitée, qu’elle, manque d’envergure. Le narrateur médit encore une fois la bourgeoisie. L’adverbe « Brusquement » est un terme intéressant dans ce texte puisqu’il désigne un mouvement et surtout la manière dont se réveille Monsieur Grosgeorge qui lui était au ralentit puisqu’il dormait. On sait c’est sa première action de l’extrait, grâce à l’utilisation du passé simple, et il la ferait « brusquement ». Ce terme peut donc être pris à l’ironie étant donné que la satire de ce texte est plus que présente et que le lecteur peut s’y prendre au jeu.

Dans la critique de la bourgeoisie, le dernier point observable sont les habitudes d’un couple bourgeois, qui provoque l’ennuie. En effet Madame Grosgeorge a l’air d’être une femme qui s’ennuie premièrement de par la différence d’âge entre elle et son mari, puis par la naïveté de son mari avec ses habitudes lassantes. Grâce au verbe « somnolait » qui est à l’imparfait, et qui a une valeur d’habitude on sait que Monsieur Grosgeorge dort, contrairement à Madame Grosgeorge qui lit son journal. Mais c’est « au bout d’un assez long moment » (complément circonstanciel de temps) que Madame Grosgeorge passe à l’action, que l’on voit avec l’utilisation du passé simple : Madame Grosgeorge pli[e] son journal et regard[e] les buches se consumer. On comprend, à l’aide du conditionnel passé qu’il y aura une action, que les deux personnages attendent, leur donnant le droit d’aller dormir : c’est la consumation de la dernière buche. La notion d’ennuie peut donc aussi apparaitre quand on sait que le couple à des habitudes monotones et journalières, avec la phrase « ainsi s’achevaient leurs soirées d’hiver », qui est à l’imparfait et qui décrit bien leurs habitudes. Le fait que Madame Grosgeorge « s’abandonn[e] a mille réflexions », cela montre bien, encore une fois son ennuie. Le narrateur nous confirme encore cette idée, avec l’adjectif « sinistre », qui évoque bien que le foyer soit ennuyeux, comme je l’ai évoqué auparavant. Dans cet extrait, nous observons bien que Monsieur Grosgeorge ne se soucie absolument pas de sa femme, il est complètement naïf face à cette situation. Le narrateur,

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