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Analyse linéaire Baudelaire "Correspondances"

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Par   •  5 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 220 Mots (5 Pages)  •  137 Vues

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CORRESPONDANCES

Introduction

Charles Baudelaire, poète de la modernité, publie son grand recueil Les Fleurs du Mal en 1857. Il expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le symbolisme. De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose.

Le poème Correspondances se situe dans la première partie du recueil Les Fleurs du Mal. Cette première partie intitulée le spleen et l’idéal oppose comme son nom l’indique le spleen baudelairien qui désigne une profonde mélancolie à l’idéal qui est un monde d’ordres, de sens vers lequel le poète tend. Dans ce poème, Charles Baudelaire expose sa théorie des correspondances, une théorie qui vient initialement de Platon selon qui le monde des idées s’oppose au monde sensible. Baudelaire ajoute à ça des correspondances entre les sens invisibles pour le commun des mortels qui sont vraiment bien présentes dans ce poème.

On peut donc se demander en quoi ce poème est un véritable art poétique, grâce aux procédés synesthésiques.

Ce poème est un sonnet, et comme sa structure le laissait présager, il se sépare en 2 parties. La première est composée des deux quatrains dans lequel le poète énonce sa théorie des correspondances et la deuxième est composé des deux tercets où il illustre justement la théorie avec des exemples concrets.

  1. Le poète énonce sa théorie des correspondances

D’emblée, le titre du poème avec le substantif au pluriel Correspondances laisse déjà présager des échanges et introduit la théorie.

On peut remarquer que tout au long du poème, les verbes sont conjugués au présent de vérité générale ce qui montre bien que les propos se veulent universels et intemporels.

Le sonnet commence avec une métaphore « La nature est un temple ». On relève également qu’en plus de la métaphore, les Nature et le temple sont reliés par l’allitération en T. L’auteur veut souligner que notre environnement est sacré et spirituel. De plus, ce premier vers révèle le fond du propos : comme un temple, la nature est le cadre d’une entité supérieure, la porte d’accès la transcendance.

Les « vivants piliers » signifient les arbres. Ici le mot piller peut se rapporter aux piliers des temples romains qui ramèneraient à la métaphore précédente.

La Nature est personnifiée, vivante et s’exprime « laisse parfois sortir de confuses paroles ». L’adjectif « confuses » montre que ces paroles demandent à être déchiffrées, et justement le poète est le seul à (comme le dit le poème précédent Elévation) à « comprendre sans effort le langage des fleurs et des choses muettes ».

Il y a un effet d’enjambement entre les 2 premiers vers : cette continuation fluide d’un vers sur l’autre, puis l’absence de césure entre les vers suivants, produit un effet de lien entre le chose, comme le dit le poème : tout est lié, en correspondances. Harmonie du monde.

On remarque à partir du vers 3 le contraste entre l’homme et la nature. La nature « est », verbe d’état, alors que l’Homme « passe » et c’est ici un euphémisme du verbe mourir. Ces verbes, de natures opposées, soulignent que l’homme est éphémère par rapport à la nature qui perdure. De plus, l’absence de majuscule pour l’homme contrairement à la Nature renforce cette idée d’infériorité.

Le complément de lieu « à travers des forêts de symboles » montre à nouveau la présence de symboles dans la nature, mais que l’homme est incapable de comprendre.

Au vers 4 avec la proposition subordonnée relative « qui l’observent avec des regards familiers », on a une confusion homophonique entre « qui l’observent », l’homme qui regarde les arbres, ou « qui l’observent », les arbres qui regardent l’homme. Ainsi, en écoutant le poème, il y a une confusion, et on ne sait pas qui regarde qui.

Le champ lexical du mystère perdure dans cette deuxième strophe. On retrouve « confondent » « ténébreuse » « vaste », tout ça sème le doute.

L’idée des confuses paroles est reprise par le groupe nominal « de longs échos », mais aussi les assonances en « on », qui reprennent par harmonie imitative le son de l’écho.

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