Étude de l'acte I, scène 2 de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière: éloge De L'inconstance

La réponse de Dom Juan à Sganarelle est l'occasion pour lui de faire l'éloge Bade l'inconstance amoureuse. Le discours, s'adressant au valet, l'usage de <tu> apparaît logique. D'abord fortement personnalisé grâce à l'utilisation de la première personne : <je> ou <moi>, il se généralise progressivement par l'emploi des pronoms personnel <nous> ou <on>, confèrent à ses propos la dimension d'une vérité générale. En débutant sa tirade par une question rhétorique : < Quoi, tu veux qu'on se lit...>, Dom Juan interroge à la fois Sganarelle mais aussi le public, puisque nous sommes dans la situation d'une double énonciation. Le. discours du séducteur est alors enclenché, l'emphase révélant son assurance . Les arguments de Dom Juan pour défendre sa thèse sont double. Tout d'abord, il assimile l'amour fidèle à la mort ce que traduit le champ lexical de la mort ou de la passivité : <se lit à demeurer>,< renonce au monde>, < s'ensevelir >, < être mort >. D'autres part, il veut faire croire à une admiration sans bornes de la beauté féminine, marquée par l'association du champ lexical de la beauté associé à celui du charme : <belles >, <charmer >,<aimables>,<charme>,<beauté >. Certes, Dom Juan se trahit quand il devient l'observateur de ses stratégies de séduction. En effet, la métaphore filée de la conquête guerrière : <triompher >,<conquérants>,<victoire>,<conquêtes>, associé aux oxymores : <douces violence > ou <il n'était rien de si doux que de triompher de la résistance > et l'euphémisme :<la mener doucement où nous avons envie de la faire venir> donnent au lecteur les clés de la nature de Dom Juan :un personnage corrompu qui se cache derrière une fausse galanterie dont l'outil de séduction est la parole.

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