Rêvé pour l'hiver

Titre : « Rêvé pour l’hiver » Participe passé « rêvé » +

complément circonstanciel « pour

l’hiver ».

Le poète imagine un projet intime adapté à la

saison du froid : le rêve est un refuge contre la

réalité. Dimension programmatique et

onirique.

v. 1-4 — “L’hiver, nous irons

dans un petit wagon rose /

Avec des coussins bleus. /

Nous serons bien. Un nid de

baisers fous repose / Dans

chaque coin moelleux.”

Futurs d’action : « nous irons », «

nous serons » ; métaphore du «

nid » ; champs lexicaux de la

douceur et du confort ; rimes

croisées « rose/repose » et «

bleus/moelleux » ; rythme alterné

5/7 puis 6/6.

I. Un rêve de confort et d’intimité — A.

Premier quatrain : un intérieur propice à

l’idylle. L’emploi du futur donne au texte la

valeur d’un rêve ou d’un projet amoureux.

L’espace restreint du « petit wagon rose »

devient un cocon intime et sensuel, renforcé

par la métaphore du « nid ». Les couleurs

chaudes et douces rappellent l’enfance et la

tendresse. Le rythme irrégulier mime les

cahots du train et traduit la fantaisie du rêve.

v. 5-8 — “Tu fermeras l’œil,

pour ne point voir, par la

glace, / Grimacer les

ombres des soirs, / Ces

monstruosités hargneuses,

populace / De démons noirs

et de loups noirs.”

Passage de « nous » à « tu » ;

alexandrin irrégulier (5/4/3) ;

champs lexicaux de la peur et de

la nuit ; rimes internes («

voir/soirs/noirs ») ; allitérations

en [s] et [r].

B. Deuxième quatrain : les chimères de la nuit.

L’extérieur devient menaçant, peuplé de

figures fantastiques et grimaçantes. Ces «

démons » sont imaginaires : la peur feinte crée

un contraste avec la chaleur intérieure. La

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