Petit Messi 12
Cours : Petit Messi 12. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Babadjide Sabin • 6 Mai 2025 • Cours • 8 089 Mots (33 Pages) • 40 Vues
PLAN
INTRODUCTION
I- CONTEXTE LITTÉRAIRE
II- CONTEXTE HISTORIQUE
a- Guerre mondiale et décolonisation
b- L'instabilité politique
c- Les rayonnements de France
d- Civilisation ou barbarie ?
III-LES CARACTÉRISTIQUES LITTÉRAIRE DU XXÈ SIÈCLE
IV-LES ÉVÉNEMENTS DU XXÈ SIÈCLE
V- LES MOUVEMENTS LITTÉRAIRES DU XXÈ SIÈCLE
a- Le surréalisme et les jeux de rhétorique
b- Les caractéristiques du surréalisme
c- Les thématiques du surréalisme
d- Les grands auteurs du surréalisme
VI-LES ROMANS DU XXÈ SIÈCLE
VII- LES AUTEURS DE LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DU XXÈ SIÈCLE
VIII- PÉRIODISATION DE LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DU XXÈ SIÈCLE ET LES TRAITS DOMINANTS DE LA PÉRIODE
IX- LA LITTÉRATURE, L'ARTS
CONCLUSION
INTRODUCTION
La littérature française du XXe siècle s'inscrit dans un siècle tumultueux marqué par deux guerres mondiales, par l'expérience des totalitarismes fascistes et communistes et par une décolonisation difficile. La littérature verra aussi son statut évoluer sous l'effet des transformations technologiques comme l'apparition et le développement des éditions de poche ou la concurrence d'autres loisirs comme le cinéma, la télévision ou la pratique informatique. On assistera parallèlement à une dilution progressive des courants esthétiques et intellectuels après l'époque du Surréalisme, de l'Existentialisme et du Nouveau Roman. Le manque de recul par rapport aux dernières décennies du siècle entraîne nécessairement des choix contestables: la sagesse conseille de ne pas vouloir chercher l'exhaustivité mais de retenir les auteurs les plus régulièrement cités par les histoires de la littérature généralistes.
I. LE CONTEXTE LITTÉRAIRE
En 1891, Jules Huret réalise dans l’Echo de Paris toute une série d’interviews d’écrivains qui jouissent alors d’une notoriété à ses yeux. Et il constate plus ou moins ceci :
• Les écrivains interrogés s’accordent de façon quasi unanime que « le naturalisme est mort » (la phrase d’Anatole France illustre merveilleusement ce fait : « Il me paraît de toute évidence qu’il (le naturalisme) est mort. ») Cette mort représente la fin d’une littérature que avait occupé le devant de la scène près d’un demi-siècle.
• La scène actuelle est donc occupée par d’autres courant ou écoles dont notamment : les psychologues (Paul Bourget) , les symbolistes dont en particulier le porte-parole Stéphane Mallarmé.
• J. Huret constate également d’autres nouveautés qui méritent d’être remarquées et qui annoncent peut-être une littérature née d’autres sources que la psychologie ou lesymbolisme. Ses observations remarquent que « M. Maurice Barrès occupe une place qui, si une enquête avait été faite il y a 5 ans, aurait certainement été celle de Pierre Loti. » (Et il faut noter ici que les auteurs interviewés relèvent plutôt de la littérature établie que de l’avant-garde.) C’est que M. Barrès venait de bouleverser, à 29 ans, le monde littéraire par la publication de sa trilogie du Culte du moi (1888-1891). En 1891 paraît son dernier volume - Le Jardin de Bérénice - et dans la réponse de Barrès à Huret, on peut relever des éléments d’une sorte de programme, résumés dans cette formule : « Donner aux idées et aux conceptions modernes des choses et de la vie une expression passionnée. »
• De plus, avec Maurice Maeterlinck, Maurice Barrès est le seul des écrivains interrogés à attirer l’attention de Huret sur un jeune écrivain qui surgit comme un annonciateur de la littérature à venir - André Gide : « Si vous aviez ouvert les Cahiers d’André Walter, publiés sans nom d’auteur par A. Gide [...] vous connaîtriez les plus récentes poussées de l’évolution littéraire. » Et Maurice Maeterlinck de placer Les Cahiers d’André Walter aux côtés de ses préférences littéraires, auprès de Baudelaire et de Jules La forgue.La situation littéraire de la dernière décennie du XIXe siècle présente beaucoup plus des signes de renouvellement que l’enquête de Jules Huret ne pouvait repérer. Mais est reste tout de même significative en ce qu’elle a repéré A. Gide et M. Barrès. (En 1891, Gide allait publier à 22 ans son Traité du Narcisse. La même année, Paul Valéry, ami de Gide, publie son Narcisse parle dans la revue de Pierre Louÿs La Coque.
• L’enquête d’Huret ignore cependant encore Paul Claudel qui vient de publier la Tête d’or (1890)
• Le débat entre les psychologues, symbolistes naturalistes et même parnassiens est d’ores et déjà dépassé.
• Les données mêmes du problème littéraire commencent alors d’être bouleversées par les débats idéologiques et par la révolution intellectuelle allant, à leur tour, agir sur l’évolution littéraire jusque vers 1925-1930.
II- LE CONTEXTE HISTORIQUE (HISTOIRE ET CIVILISATION AU XXE SIÈCLE)
a. Les Guerres mondiales et décolonisation
Déjà l’époque d’avant 1914 était-elle mue par des affaires d’ordre politico-éthique, socio-financier ou culturel. Il s’agit en premier lieu des affaires comme:- le scandale de Panama (1892);l’affaire Alfred Dreyfus (1894-1906) ; (1898 J’accuse d’Emile Zola); la séparation des Eglises et de l’Etat (loi du 9 décembre 1905) qui implique en effet la fin du Concordat entre la France et le Saint-siège de 1801; la crise marocaine (1905 le coup de Tanger, 1911 le coup d’Agadir); à ceci il faut ajouter aussi les conflits sociaux avec la création de la Section de l’Internationale ouvrière en 1906.Il va sans dire que tout ceci a eu des répercussions sur la littérature. Entre 1914-1918 survient la terrible épreuve dont la France sort comme victorieuse, il est vrai,mais épuisée par une affreuse hécatombe. De ce point de vue, l’avenir allait être sous le signe d’un urgent besoin d’assurer la sécurité. Celui-ci fut vain d’ailleurs vu l’échec total de l’activité des la Société des nations et de ses plans de sécurité collective et de désarmement. Car la France, au plan matériel et moral, était mal préparée au conflit nouveau qui allait éclater une vingtaine d’années plus tard. En 1940, la France est de nouveau submergée par l’armée allemande. La différence dans la nature des deux conflits (1914 x 1939) est évidente : à la guerre des patries (nations) allait succéder la guerre idéologique, l’origine de cette transformation remontant à la révolution russe de 1917. De ce fait, la guerre n’est plus un conflit entre Etats souverains qui prônent la défense de leurs propres intérêts, mais un affrontement idéologique qui oppose deux visions de l’organisation du monde. Ainsi, un seul ennemi commun est facilement repérable dès l’attaque de Hitler en 1941 vers l’Est, ce qui permet aux démocraties occidentales de s’allier avec l’Union soviétique contre l’Allemagne nazie. Or une fois le totalitarisme hitlérien abattu, un autre conflit mondial se fait jour, à savoir celui des blocs (Occident - communisme), prenant la forme de Guerre froide. Depuis 1945, l’énormité de la menace atomique a empêché le pire, il est vrai, mais à un prix dont l’importance est encore de nos jours à considérer et reconsidérer.Les années 1950-1960 ont vu naître toute une série de conflits sanglants que l’on attribue généralement au processus de décolonisation, dont en premier lieu celui de l’Afrique (Algérie), du Moyen-Orient, de l’Asie du Sud-est (Corée, Indochine). A partir des années 1950, la France se replie sur l’Hexagone, même assez concrètement, lorsque la majorité des Français vivant dans les anciennes colonies se réinstalle en France métropolitaine.
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