La technique renforce-t-elle le pouvoir de l’État ?
Dissertation : La technique renforce-t-elle le pouvoir de l’État ?. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar XuaLuis • 21 Juin 2025 • Dissertation • 511 Mots (3 Pages) • 15 Vues
Plan détaillé de dissertation : « La technique renforce-t-elle le pouvoir de l’État ? »
Introduction
Depuis les États modernes nés avec la centralisation monarchique puis la rationalisation administrative (notamment à partir du XVIIe siècle), le pouvoir politique n’a cessé de s’appuyer sur les avancées techniques pour organiser, surveiller et contrôler la société. Aujourd’hui, avec la numérisation du monde, cette alliance semble encore plus étroite.
Définitions :
• Technique : ensemble des moyens inventés par l’homme pour agir efficacement sur le réel.
• Pouvoir de l’État : capacité de contraindre et d’organiser la vie collective selon une légitimité politique (lois, sécurité, gestion administrative...).
Problématique : La technique est-elle un simple outil au service de l’État qui permet d’en accroître le pouvoir, ou tend-elle à échapper à son contrôle, voire à le concurrencer ou le limiter ?
Annonce du plan : Nous verrons d’abord comment la technique semble renforcer l’État moderne, avant de montrer qu’elle peut aussi en réduire l’autorité, puis nous interrogerons enfin sur la transformation du pouvoir étatique à l’ère technique.
I. La technique comme instrument d’amplification du pouvoir étatique
A. La technique comme moyen de contrôle et d’administration : l’État technicien
• Max Weber : la rationalisation de l’administration moderne repose sur la technique bureaucratique.
• James C. Scott : l’État moderne « voit » grâce aux statistiques et aux instruments techniques.
• Exemple : bases de données, vidéosurveillance, fichiers biométriques.
B. Le pouvoir militaire et policier renforcé par la technique
• Hobbes : monopole de la violence légitime.
• Foucault, Surveiller et punir : la technique favorise un pouvoir diffus et continu.
• Exemples : drones, cyberdéfense, reconnaissance faciale.
C. Le numérique : vers un État tout-puissant ?
• Collecte de données massives, anticipation des comportements.
• Exemple : crédit social en Chine.
• Risques totalitaires (Orwell, 1984).
II. La technique peut aussi réduire ou concurrencer le pouvoir de l’État
A. La technique suit une logique autonome : l'État ne la contrôle pas toujours
• Jacques Ellul : la technique évolue selon sa propre logique interne.
• Exemple : IA, biotechnologies.
B. Des techniques qui échappent à l'État ou le court-circuitent
• Internet, réseaux décentralisés (blockchain, cryptomonnaies).
• Exemples : Wikileaks, Edward Snowden.
C. Le pouvoir technique des acteurs privés concurrents
• GAFAM : influence et puissance technique.
• Shoshana Zuboff : capitalisme de surveillance.
• L’État devient dépendant des grandes entreprises techniques.
III. La technique transforme la nature même du pouvoir étatique
A. De la souveraineté politique à la gouvernance technicienne
• Habermas : la technocratie remplace la démocratie.
• Risque de gestion apolitique.
B. L’État face à des responsabilités nouvelles : régulation et arbitrage éthique
• Bioéthique, cybersécurité, protection des données (RGPD).
C. Un pouvoir désormais en réseau : vers une recomposition du politique
• Pouvoir diffus, logique de réseau.
• Michel Serres : la verticalité cède à l’horizontalité technique.
...