Cours sur la conscience
Résumé : Cours sur la conscience. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar miasatari 63 • 23 Octobre 2025 • Résumé • 1 690 Mots (7 Pages) • 27 Vues
La conscience
Sujets possibles
Sujets sur la conscience :
Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?
Faut-il être seul.e pour être soi-même ?
Peut-on faire confiance à sa conscience ?
Être conscient, est-ce savoir ?
Faut-il se méfier de sa conscience ?
La conscience de soi est-elle une connaissance ?
La conscience n’est-elle tournée que vers elle-même ?
La conscience peut-elle être un fardeau ?
Peut-on échapper aux exigences de la conscience ?
Peut-on parvenir à une complète conscience de soi ?
Suis-je le ou la mieux placé.e pour me connaître ?
Sujets sur la conscience et le bonheur :
La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ?
Peut-on être heureux sans le savoir ?
Sujets sur la conscience et l'inconscient :
L'hypothèse de l'inconscient exclut-elle toute connaissance de soi ?
Puis-je ne pas savoir ce que je fais ?
Peut-on s'excuser en disant "j'ai agi inconsciemment" ?
Sujets sur la conscience et autrui :
Est-ce dans la solitude qu'on prend conscience de soi ?
Comment sait-on qu'un autre être est conscient ?
Introduction
amorces/exemples :
Flaubert, Salammbô est « envahie par une mollesse où elle perdait toute conscience d’elle-même ».
Proust, À la recherche du temps perdu : la conscience comme mémoire retrouvée – « Le vrai voyage, c’est de retrouver le temps perdu. »
Shakespeare, Hamlet : le héros paralysé par une conscience trop lucide (« To be or not to be… »).
Rembrandt, autoportraits : la conscience visuelle de soi, peindre sa propre intériorité.
Définition : Trois sens majeur qu’on attribue au mot conscience.
1) Conscience immédiate : Les autres animaux l’ont aussi. Perception immédiate de la réalité à travers nos sens. J’ai conscience de l’environnement autour de moi car je peux le sentir, le voir, le toucher ou le goûter, j’ai conscience de mon corps car il me procure des sensations comme le froid, le chaud. Lorsque nous dormons ou que nous nous évanouissons,
2) Conscience réfléchie : Induit un certain recule par rapport à la conscience immédiate, elle nous procure des savoirs non pas par les sens, mais par la réflexion.
Con (avec) et Scientia (connaissance). Étymologiquement, un être conscient c’est donc un être qui réfléchi.
3) Conscience morale : C’est en vertu d’elle que je me juge moralement responsable des bonnes ou des mauvaises actions que j’accomplis. D’où l’expression : « se donner bonne conscience ».
Tensions/ Problèmes :
A partir de ces trois définitions de la conscience, il est possible de faire apparaître des tensions conceptuelles. D’abord, il y a la question de savoir comment notre conscience immédiate pourrait nous permettre d’accéder à une connaissance objective du monde, si ma conscience ne me donne qu’un accès privilégié aux chose. Autrement dit, comment notre conscience peut-elle sortir d’elle même ?
Deuxièmement, notre capacité à réfléchir semble être le critère par lequel nous nous distinguons des autres êtres vivants. Or, certains animaux sont plus intelligents que des nouveaux nés. Dans ce cas, doit-on dire qu’il n’existe pas de dénominateur commun entre tous les hommes, qu’il n’y a pas d’« humanité » ?
Enfin,
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Conscience [pic 3]
immédiate [pic 4]
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Conscience [pic 7]
réfléchie [pic 8]
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Conscience[pic 11][pic 12]
morale
I) La conscience et le monde
A) La grandeur et la misère de la conscience
Il existe une différence essentielle entre les humains et le monde extérieur, et c’est celle de la conscience d’exister. De ce qu’on nous en savons, aucun autre animal n’est conscient de lui-même au même degré que les être humains sont conscients d’eux-même. La conscience et la force et la grandeur de l’être humain. Seulement, pour Pascal cette grandeur est inséparable de la révélation de notre misère et de notre faiblesse. Les être humains sont donc différents par nature de l’univers.
Blaise Pascal :
« La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C'est donc être misérable que de se connaître misérable ; mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable. Penser fait la grandeur de l'homme.
Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds). Mais je ne puis concevoir un homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute.
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage de l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.
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