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La recherche du bonheur et les exigences morales sont-elles conciliables ?

Dissertation : La recherche du bonheur et les exigences morales sont-elles conciliables ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2023  •  Dissertation  •  4 168 Mots (17 Pages)  •  184 Vues

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La recherche du bonheur et les exigences morales sont-elles conciliables ?

 

         

J’aurais pu commettre n’importe quel crime pourvu que je passe de bons moments” en reprenant les paroles de Julien Schwarzer, le bonheur est un idéal pour certains, une réalité pour d’autres et sa complexité morale amène l’homme à différentes réflexions mais également à mener différentes actions pouvant témoigner de la personnalité et du caractère d’un individu. Différentes réflexions existent et divergent selon les esprits dans lesquelles elles naissent, évoluent et finissent par s’affiner au cours du temps, il en va de soi que les thèses défendues par ces réflexions sont toutes recevable mais également relative dans la mesure où la philosophie est également une science relative à un individu.

De ce fait le bonheur se définit comme étant une ou des sensations de bien être qui se traduisent de différentes manières selon les individus (argent, famille, drogue, célébrité, etc…), il peut donc être matériel ou non mais aussi irréel, c’est à dire un idéal qui en effet n'existe pas et ne serait qu’une utopie, un désir imaginaire, inatteignable. Encore une fois le bonheur est une sensation relative à chacun et peut être vu et considéré de mille et une façons. Cependant, comment vivre une vie épanouie et remplie de bonheur selon la société d’un individu ainsi qu’avec les exigences morales et sociales qui peuvent en découler ? Nous vivons dans un monde dans lequel il existe différents modes de vies, soit différentes sociétés et donc différentes exigences. Ces exigences peuvent avoir différentes origines mais également différentes valeurs en étant par exemple humaine avec différents objectifs (exigences) que peut se fixer un individu en particulier afin d’obtenir ou bien même d’acquérir un objectif précis. Ces mêmes exigences morales peuvent aussi provenir de l’entourage de l’individu qui pourrait être à l’origine de la pression que se fait un individu afin de réussir et d’accomplir ces mêmes objectifs, car il est possible qu’il ait une certaine redevance presque morale (envers sa famille, son lieu      d’origine, …) pour de quelconques raisons justifiables. De ce fait les exigences morales sont étroitement liées et assimilables avec les exigences sociales et donc avec les mœurs qui varient donc et change en fonction du milieu “On est pas condamné à l’échec, on est condamné à réussir !”. Ainsi, à partir des exigences qui existent avec différents objectifs à atteindre qui se créent et se fixe dans les esprits au cours de la vie humaine, le bonheur figure également pour certains, comme étant le but ultime à atteindre et à avoir dans sa vie, cependant en même temps que notre pensée évolue, nos exigences d’une manière générale (qu’elle provienne de la société, de la famille, de notre entourage ou encore de notre religion) évoluent et s'accroissent parallèlement (avec l’éducation que l’on reçoit mais encore avec les objectifs personnels que l’on se fixe et qu’on organise, il en va de soi pour les objectifs professionnels) et c’est dans cette mesure que la quête vers le bonheur d’un individu, peut se voir entraver le chemin qu’elle décide d’emprunter , c’est aussi pourquoi nous sommes amené à répondre à la problématique suivante.

Dans quelle mesure les mœurs et les principes idéologiques (qu’ils soient d’ordre politique, économique et/ou sociale), peuvent- ils influencer les exigences morales fondées au sein même d’une société, voire d’un individu ? Et de cette manière comment la quête vers le bonheur peut-elle être entravée ?

Le bonheur est dans un premier temps une conception très relative qui a été dépeinte sous différentes manières à travers différents courants philosophiques. De plus, au cours de la vie d’un individu, différents processus entrent en jeu et influencent les enjeux moraux d’un individu et par la suite d’une société. Enfin les différents principes idéologiques qui ont pu se mettre en place au sein des sociétés, sont dans certaines mesures à l’origine d’une hétérogénéité entre la quête vers le bonheur et les enjeux moraux.  

 

 

 

En effet, le bonheur qui demeure dans l'imaginaire collectif comme étant d’une manière générale un état de stabilité et d’épanouissement, a depuis la nuit des temps été dépeinte et défini sous différentes formes à travers différents courants de pensées philosophiques. Cela s’explique, du fait de la complexité même de la notion du bonheur qui dans un premier temps, signifie la “bonne chance” étymologiquement parlant. Il se traduirait donc comme étant le fruit du hasard, de la chance et qui ainsi ne dépendrait pas de nous, il serait donc arbitraire. Cependant, on pense communément que le bonheur est subjectif puisqu’il est relatif à chacun et que chacun ferait son bonheur selon ses envies, ses désirs et ses plaisirs. De cette manière plusieurs philosophes instituent des dogmes sur le bonheur et ce dès l’antiquité avec deux grandes visions qui s'opposent : les épicuriens et les stoïciens. Effectivement, on retrouve chez les épicuriens l’idée que le bonheur est un état stable correspondant avant tout à l’ataraxie c’est à dire à l’absence de troubles dans l’âmes, on a l’idée que ce bonheur est atteignable et qu’il est naturel de le chercher car il passe par le plaisir, cependant pas dans tous. En effet Epicure à l’origine même du mouvement, rédige au cours de sa thèse une distinction fondamentale entre les différents types de désirs que l’on peut trouver et dont nous devons user. Parmi eux, on retrouve les désirs naturels nécessaires qui conduisent à la vie bienheureuse ainsi que les désirs naturels non nécessaires qui aussi conduisent à la vie bienheureuse, cependant il faudrait veiller à les rechercher sans pour autant qu’ils nous nuisent comme les désirs vains qui sont pour lui à fuir. Ainsi Epicure invite à réaliser une Métriopathie car certains plaisirs peuvent très bien être à l’origine de souffrance et donc de malheur. A l’opposé on retrouve les stoïciens qui eux promulguent une conception du bonheur avec moins de possibilités en remettant le bonheur à un Esprit supérieur, Dieu. En effet, pour être heureux, selon le courant il faudrait que l’homme ne désir que ce qui dépend de lui car il ne peut pas désirer ce qui est indépendant de sa volonté (par exemple le fait d’avoir été atteint d’une maladie incurable  dès la naissance alors qu’on a rien mené et décidé avant même qu’on que l’on  vienne au monde), ainsi le stoïcisme incite à accepter l’ordre des choses, combien même la chose peut être fatale comme dans notre exemple énuméré, on ne sera donc pas malheureux car on a aucun pouvoir là-dessus. Cependant on observe bien que chaque courant à ses limites et notamment pour le stoïcisme, dans la mesure où certaines personnes se retrouvent condamné de quelque chose qu’ils n'ont pas choisi, ils se voient obliger de l’accepter et de ne plus désirer quoique ce soit si ce n’est le présent qu’il mène ainsi que les actions qu’ils réalisent à l’instant présent. En reprenant le cas d’un individu atteint d’une maladie incurable, il est difficile d’accepter la doctrine pour certains car même si on la comprend, au fond on sait qu’elle ne guérira pas, on pense également que la vie est injuste et finalement il est difficile (encore une fois pour certains et pas pour tous) d’avoir un esprit stable et donc heureux. On pourrait en faire de même avec la doctrine épicurienne, certaines personnes vivent de gloire dont ils ne peuvent s’en passer pour vivre et sont malgré tout heureux pourtant Epicure invite à éviter ces désirs puisqu’ils sont insatiables cependant certains hommes et surtout dans notre temps vivent très heureux en exposant leurs réussites, richesses, et surtout leurs biens dans tous les sens du terme. On retrouve également d’autres pensées tel que celle de Schopenhauer, beaucoup moins optimiste, pour qui le fait même d’avoir des désirs amène l’humain à souffrir perpétuellement alors que pour d’autres philosophes tels que Spinoza, le désir anime l’Homme. On voit ainsi que beaucoup de pensées subsistent et de ce fait on voit que chaque pensée connaît sa limite et c’est dans cette mesure que l’on retrouve Kant qui énonce que le bonheur est l’idéal de l’imagination car il nous est impossible de le définir car il est empirique, il est défini par chacun. Cette proposition est la moins complexe mais sans aucun doute la plus réelle qu’il soit.

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