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La conscience nous rend elle plus heureux ?

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Par   •  26 Avril 2024  •  Dissertation  •  5 278 Mots (22 Pages)  •  22 Vues

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Dst Facultative Philo :

La conscience nous rend elle plus heureux ?

Introduction :

La conscience, du latin cum scientia, littéralement avec savoir, désigne cette puissance, cette faculté que possède l’esprit à percevoir, comprendre et interpréter le monde qui l’entoure (aussi appelé conscience perceptive) ainsi que sa propre existence (aussi appelé conscience réflexive), tout en ayant cette conscience, ce savoir qu’il est entrain de le faire. La conscience est une faculté dont tous être humain est doté à la naissance et que nous devons mettre en acte. Elle est donc un dynamisme qui se développe. Ainsi la conscience apparaît alors comme un auxiliaire. En effet elle peut être considéré comme une arme de lutte dans la maîtrise de nos désirs, nous permettant alors de viser ce qui est bon pour nous, pour l’âme et le corps. De plus, l’activité de prise de conscience nous permet de nous retrouver nous même. Par exemple prendre conscience du temps nous permet de cheminer dans la connaissance de celui-ci pour ne pas s’oublier. Enfin, la conscience est un vecteur de sociabilité qui sert à nous sauver. En effet elle nous permet d’identifier nos problèmes et aidé du langage nous permet de bénéficier de l’aide d’autrui. C’est en ce sens, parce que la conscience nous permet de nous rendre maître de nos désirs pour ne garder que ceux qui ne nous ferons point souffrir ; parce que la conscience nous permet de ne pas s’oublier pour mener une vie heureuse pleine de sens et parce que elle nous permet de recourir à nos problèmes que nous pouvons dire que la conscience nous rend plus heureux. C'est-à-dire qu’elle nous permet de cheminer vers le bonheur.

Le bonheur composé de bon (contraire de mauvais) et de heur, en ancien français : la chance, le hasard (qu’il soit bon ou mauvais) provient du latin augurium et donnera le mot augure. Donc le bonheur, en deux mots c’est le bon augure c'est-à-dire le signe favorable.

Le bonheur c’est cet état de satisfaction durable et global, il est à différencier du plaisir qui est lui une illusion de bonheur, un état de satisfaction qu’éphémère.

Cependant, le bonheur à travers la satisfaction de nos désirs peut être que temporaire car le désir renaît constamment. En effet le désir condamne l’être humain à ne jamais pouvoir trouver le repos. De plus, la conscience peut aussi être un adversaire source de souffrance notamment en nous confrontant à notre finitude, ou encore à nos imperfections. Enfin, la conscience est en réalité dispensable pour bons nombres d’activités essentielles. Ainsi une vie vécue sans conscience ne rend pas pour autant moins heureux. C’est donc parce la conscience amplifie notre souffrance, parce qu’elle est dispensable que nous pouvons dire que la conscience ne nous rend pas plus heureux.

Aussi évident que le sentiment de bonheur puisse paraître, les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre font débat. La conscience en fait elle partie ? Qu’en est il ? La conscience nous rend elle vraiment plus heureux ? Nous verrons que l’arme de lutte et l’auxiliaire qu’est la conscience nous amène à penser qu’elle nous rend plus heureux. Mais que la source de souffrance qu’elle peut représenter et le fait qu’elle soit superflue nous font penser le contraire. Enfin, que cette pensée évolue en fonction de ce rapport de liberté, de connaissance ou encore de l’art

Première partie :

Le besoin est une force qui nous pousse à répondre à un manque qui se situe au niveau du corps. Le désir quant à lui est avant tout spirituel, il envahit notre esprit et nous fait nous focaliser sur un objet manquant, à l’exclusion de tout les autres. Par conséquent nos actions, pensées sont également focalisées dans la conquête de celui-ci et le désir est alors capable de nous dominer. Un homme pris par le désir peut alors tomber dans une hubris, pousser à faire de mauvaise action dans le seul but d’assouvir ce besoin. Car oui pour l’individu lui-même ce désir s’appelle besoin puisqu’il ne peut vivre sans…Par exemple, le désir de l’argent du pouvoir ou encore du jeu peuvent être si fort qu’ils peuvent nous envahir, nous soumettre, nous poussant alors dans des directions problématiques : meurtre, vol…ou même jusqu’à la déshumanisation en faisant preuve d’une cruauté sans nom. Mais ces mauvais désirs sont source de souffrance et ne peuvent apporter qu’un plaisir éphémère qui ne sera jamais assouvi. L’homme pris par ces désirs voudra toujours plus d’argent, toujours plus de pouvoir, toujours plus de gains, il n’en n’aura jamais assez. Mais quel rôle la conscience a alors à jouer ici ? La conscience offre une double connaissance, elle permet un retour sur soi et permet de faire l’examen de son propre désir, et donc si on y ajoute l’aide de la raison, chacun devient alors capable de penser ses désirs pour mieux les contrôler, car il est impératif de se rendre libre de ces désirs. C’est exactement l’idée que reprend Epicure dans « La lettre à Ménécée ». Il sait que nous sommes des êtres désirant et ne plaide donc pas pour une élimination des désirs. Seulement, il propose de se rendre libre face à ces derniers. Et pour cela, Epicure fait appel à la raison et propose une classification structurée des désirs comme arme de lutte. Il différencie les désirs vains comme le désir de l’argent, du jeu…qui procure du malheur et qui ne sont pas au service du bien du corps et de l’âme qu’ils appellent respectivement l’aponie et l’ataraxie et qu’ils considèrent comme la clé pour accéder au bonheur, des désirs naturels,  parmi lesquelles on retrouve les désirs simplement naturel et ceux nécessaire notamment au bonheur. Lorsqu’un désir apparaît en nous, cet outil de lutte nous permet alors de penser ce désir. Premièrement de manière rationnel, en le classifiant. Puis de manière raisonnable, en évitant toutes démesure. Pour lui cela se traduit par l’orientation en direction de l’aponie et l’ataraxie qui deviennent ainsi des buts qu’ils considèrent comme un critère de sélection dans notre quête de plaisir. En effet derrière le désir se cache la promesse d’un plaisir que nous pensons important. Epicure définit le plaisir comme qqlch qui est bon pour nous, qui ne nous fait pas souffrir. Il nous dit qu’être rationnel et raisonnable face au désir c’est être rationnel et raisonnable face au plaisir. C’est donc renoncer par plaisir au plaisir, ou chercher certaines douleurs pour un plus grand plaisir mais surtout sélectionner les plaisirs en fonction du bien du corps et de l’âme car Epicure considère qu’il existe un plaisir suprême : l’aponie et l’ataraxie. Tout ce qui se réfère « à la santé du corps et à la tranquillité de l’âme ceci est l’accomplissement de la vie heureuse ». L’épicurisme n’est pas un hédonisme puisque l’épicuriste cherche avant tout le bonheur à travers la stabilité du corps, auquel on ne peut parvenir avec les excès d’un hédonisme. Le corps est sauvage et c’est donc en mettant un frein à ces appétit qu’on parvient à délimiter une zone d’existence à l’âme et au corps constituant le cheminement vers un plaisir suprême, le bonheur. Possible grâce à cette raison rationnel et raisonnable mais cette raison comment peut elle s’appliquer si il n’y a pas conscience de ce désir qui est en nous. L’acte de conscience est enfaîte la condition de la raison qui va donner à la raison toute sa force puisque si je ne connais pas bien mon désir et que je ne sais ce que je suis devant ce désir ; sans cette connaissance la raison sera alors un échec. Finalement, Epicure nous montre le cheminement vers la vie heureuse, consistant en le fait de se rendre le plus indépendant possible des désirs qui nous aliènent. Il nous propose de contrôler nos désirs, grâce à la conscience et la raison rationnel et raisonnable pour utiliser le corps, utiliser nos sensations afin de viser l’aponie et l’ataraxie, autrement dit les seules guides vers le bonheur. Tout cela vient à poser que la conscience nous rend plus heureux.

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