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La religion unit-elle ou divise-t-elle les hommes ?

Dissertation : La religion unit-elle ou divise-t-elle les hommes ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2023  •  Dissertation  •  2 509 Mots (11 Pages)  •  550 Vues

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Dissertation de Philosophie

La religion unit-elle ou divise-t-elle les hommes ? 

Du latin religare, la religion  signifie lier ou relier. Dès son étymologie, la religion est rattachée au lien et à une volonté d’union. En effet, elle permettrait de relier les hommes entre eux et de les relier à Dieu ou aux dieux grâce à un ensemble de croyances et de cultes extérieurs. La religion nécessite une pratique donc des règles pour que l’homme puisse entretenir ses liens. La religion a donc une valeur morale dans le sens ou elle établit des règles pour vivre en société. A priori, elle ne pourrait qu' unir les hommes autour de notions religieuses.  Cependant, l’Histoire a su nous montrer, par exemple, lors des croisades du IXe au XIIIe siècle, que la religion peut tout aussi bien nous diviser par exemple, par intolérance. Des religions tel que le christianisme ou l’islam n’admettent pas l’existance d’autres religions se considérant comme la religion ultime.  Le but du “bon” religieux si l’on reprend ses deux religions étant de convertir le plus de monde pour les orienter sur la bonne voie, on cherche à étendre sa foi et donc à se confronter à d’autres manières de penser. Or, admettre que sa religion est l’unique et véritable, c'est s’opposer à ceux qui ne sont pas de la même religion, par conséquent, à diviser les hommes entre eux. Le problème est alors politique, puisque cela voudrait dire que nos intéractions sociales sont définies par la religion. On peut alors se poser la question : La religion structure-t-elle  nos sociétés et nos intéractions ? On verra tout d’abord, que la religion est une pratique nous permettant de vivre en société, mais que la religion peut également nous diviser et être instrumentalisée. Enfin, l’interprétation de la  religion n’est peut-être qu’un illustre exemple des dérives qu'entraîne la nature humaine.  

Tout d’abord, la religion étant une pratique dans le but de relier les hommes entre eux et à une forme spirituelle supérieure, elle entraîne des règles à respecter, afin de maintenir ses liens.  Lorsque l’on veut lier les hommes entre eux, alors né la société et les règles morales pour maintenir cette union.  Étant un objet métaphysique, Dieu ou les Dieux transcende le monde commun, il appartient à un ordre de réalité radicalement supérieur et radicalement inaccessible. On ne peut prouver que la divinité existe ou pas, ni la voir. A l’inverse, l’homme est un être immanent, c'est -à -dire qui est présent directement et appartient à l’ordre de réalité terrestre. Ainsi, dans une volonté de perfection, on cherche à aspirer à ce modèle ultime érigé par la religion qu’est Dieu. Le philosophe Platon nomme ce phénomène la paideia, qui permet un apprentissage dans le but d’une perfection inaccessible, on serait toujours enclin à s’améliorer. De ce fait, on suit volontier les lois morales établies par la religion en vue de cette fin, on développe alors des notions telles que la paix, la tolérance et la justice. La religion tient alors une place centrale dans la vie quotidienne de l’individu et dicte son comportement face aux autres, car elle ne peut être facilement révocable, elle touche à la foi au cœur et non à la raison. Un homme qui unit d’autres hommes est plus facilement révocable et moins respecté.

De suite, la religion serait le fondement de la morale, c’est-à-dire, ce sans quoi elle ne pourrait exister. Elle est la base de la morale qui caractérise l’homme.  Le philosophe Dostoïevski, dans Les Frères Karamazov , exploite les doutes métaphysique sur l’existence de Dieu, il conclut  dit  que “Si Dieu n’existait pas, tout serait permis”. Il entend par là que Dieu fait instance de morale, si l’on ne croit pas à un jugement dernier, qui va juger axiologiquement nos actes et pensées ? Nous n’aurions pas la conscience de réguler nos pulsions et nos actes, ni agir avec bonté et se soucier de l’autre. Par exemple, dans la religion chrétienne, la Bible dit “Aime ton prochain comme toi m’aime” ou bien “Tu ne tueras point”, on établit alors des règles pour pouvoir vivre avec autrui en développant son jugement axiologique, c’est-à-dire, déterminer ce qui est bon ou mal.

 Par ailleurs, la religion joue un rôle culturel, et influence la création de communauté qui se retrouve dans leurs aspirations et leurs comportements. Les religions incitent à la création de communautés et d’unir les hommes, tout d’abord car l’espèce humaine survit mieux en groupe. Il faut donc se trouver des points communs pour entretenir des liens, ainsi, on crée des rituels, des événements, des pèlerinages pour réunir et se reconnecter à sa religion. On peut prendre l’exemple du nouvel an bouddiste où la famille se réunit et les conflits, les tensions qui résident dans le couple ou dans la famille doivent être exprimés et ainsi effacés. De surcroît, certaines religions sont intégrées dans la culture de certains peuples. On peut prendre l’exemple de la fête de Pâques chez les chrétiens qui aujourd’hui est un jour férié en France ayant pour certains perdu la signification religieuse. La religion permet alors la création d’une identité culturelle qui fait l’unité du peuple. Le philosophe Rousseau dans le Contrat social soutient cette idée de culte extérieur donnant les lois au peuple et d’unir autour de communautés, il parle de “religion du citoyen” qui se trouve être une des trois religions selon Rousseau.  

Finalement, on a pu voir que la religion structure la société en établissant des lois autour d’une entité divine transcendante qui instaure une unité autour de communauté qui pratique des cultes extérieurs  et partage une culture commune. Cependant, l’homme ne s’unit-il pas pour mieux se différencier ? Il existe une multitude de cultes différents qui se reconnaissent comme l’ultime religion, cela ne revient-il pas à s’unir contre toutes religions étrangères et donc se diviser ?  

Effectivement, la religion peut aussi diviser qu’unir. Il existe une telle multitude de religion et de branches dans un même courant religieux qu’il finissent par s’opposer.  En effet, l’étymologie suggère déjà l'ambiguïté autour de la religion car elle signifie aussi elegere qui veut dire « relire ». Un grand nombre de religion pour entretenir leur culte les ont transcrit par des écrits, or ses écrits sont sujet à interprétation par chaque individu et donc aux dérives qu’elle entraîne notamment, avec la création de branche qui mettent en pratique les concepts de façon différentes. Rousseau le confirme dans son Contrat social ,  que cela soit dans la “religion du peuple” qui exprime cet état de guerre permanent entre les différentes religions qu’unit au sein de chaque religion pour faire valoir la leur sur celle des autres. Par exemple, dans notre société actuelle l’Islam étant une religion musulman subit une dérive de son interprétation par des mulsumans extrémistes, tel que l’organisation DAECH qui commettent des actes terroristes pour faire dominer leur façon de pensées sur les autres et prônant avoir la bonne interpretations des textes et la religion unique. De surcroît, les interprétations s’opposent sur les moyens , c’est-à-dire, la manière, les ressources que l’on utilise pour obtenir la fin souhaité, on s’accorde à dire dans toute religion que la fin souhaité est le Bonheur, que cela soit par le Paradis ou le Valhalla chez les vikings où on les attends pour un festin avec les Dieux, donc le bonheur n’est pas définie de la même manière mais l’on aspire à la même notion du bonheur après la mort si l’on sait “correctement” comporté.

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