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La liberté est-elle compatible avec l’obéissance aux lois ?

Dissertation : La liberté est-elle compatible avec l’obéissance aux lois ?. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2025  •  Dissertation  •  460 Mots (2 Pages)  •  56 Vues

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Introduction :

La liberté est souvent perçue comme la possibilité d’agir selon sa propre volonté, sans contraintes. Or, vivre en société implique l’existence de lois qui limitent nos actions pour garantir l’ordre et la sécurité. Dès lors, une tension semble naître entre liberté individuelle et obéissance aux lois collectives. La question se pose donc : obéir aux lois est-ce renoncer à sa liberté, ou bien est-ce au contraire une condition pour être véritablement libre ? Nous verrons d’abord que la loi peut apparaître comme une contrainte à la liberté, avant d’envisager qu’elle peut aussi en être la garantie, puis nous examinerons la possibilité d’une liberté éclairée fondée sur la participation à la loi.

I. La loi peut être perçue comme une limite à la liberté individuelle

Dans son sens le plus immédiat, la liberté signifie l'absence d'entraves. Or, les lois interdisent certains comportements (voler, agresser, etc.), et imposent des obligations (payer des impôts, respecter des règles de conduite). Pour certains penseurs comme Hobbes, dans l’état de nature, l’homme est libre mais cette liberté conduit à la guerre de tous contre tous. En ce sens, l’instauration des lois restreint la liberté naturelle. Ainsi, toute norme imposée de l’extérieur peut être vécue comme une aliénation.

II. Cependant, la loi rend possible une liberté réelle et durable

Rousseau affirme qu’« obéir à la loi qu’on s’est prescrite, c’est être libre ». La liberté ne se résume pas à faire ce que l’on veut à l’instant, mais à pouvoir se gouverner soi-même de manière rationnelle. Dans ce sens, la loi protège chacun de l’arbitraire des autres, et rend possible une coexistence pacifique. La liberté n’est donc pas l’absence de loi, mais l’assurance que chacun pourra exercer ses droits de manière égale et stable. La loi bien conçue n’est pas l’ennemie de la liberté, mais son cadre.

III. La liberté authentique suppose une participation active à la loi

La véritable liberté ne réside donc pas dans la désobéissance, mais dans la capacité de contribuer à l’élaboration des lois. Dans une démocratie, les citoyens participent, directement ou indirectement, au processus législatif. En ce sens, l’obéissance n’est pas soumission mais adhésion à une règle que l’on reconnaît comme légitime. Cette perspective rejoint Kant, pour qui l’autonomie – la capacité à se donner à soi-même la loi morale – est la forme suprême de la liberté. Ainsi, liberté et loi se réconcilient dans la notion de citoyenneté active.

Conclusion :

L’obéissance aux lois semble, à première vue, incompatible avec la liberté entendue comme spontanéité absolue. Pourtant, une liberté sans règle serait illusoire, car elle menacerait celle des autres et mènerait au chaos. C’est donc par la loi que la liberté devient concrète et durable. À condition que cette loi soit juste et que chacun puisse y participer, alors obéir à la loi, c’est encore exercer sa liberté.

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