Le monde méditerranéen

THEME I. Le monde méditerranéen 

Chapitre 2. La Méditerranée médiévale : un espace à la croisée de trois civilisations.

Dans quelle mesure le monde méditerranéen est-il un espace d’échanges et de conflits entre trois civilisations ?

Unie par l’Empire romain, le monde méditerranéen est partagé par trois grands ensembles religieux, politiques et culturels au Moyen-Âge : 
¬    Le monde latin,
¬    Le monde byzantin,
¬    Le monde arabo-musulman.

I.    La Méditerranée, carrefour de 3 civilisations

1.    L’empire byzantin, dernière trace romaine ?

 Si l’Empire romain d’Occident s’effondre en 476, l’Empire romain d’Orient, lui, résiste au temps et aux assauts barbares jusqu’en 1492, date à laquelle Constantinople, capitale de l’Empire, tombe aux mains de l’Empire ottoman. Durant plus de mille ans, l’Empire romain d’Orient rayonne dans le monde méditerranéen, sur le plan culturel, politique et religieux. Sur le plan politique, l’Empire romain d’Orient est une autocratie, plus précisément une monarchie élective, dirigée par un Basileus, héritier des empereurs romains. Sur le plan religieux, l’Empire est une mosaïque : le polythéisme romain cohabite avec le christianisme ancien, puis le christianisme nicéen (du Concile de Nicée [313]), puis le christianisme orthodoxe (après le schisme de 1054, où l’Eglise d’Occident menée par le pape excommunie le patriarche de Constantinople, et réciproquement). Sur le plan culturel, bien que l’Empire soit une mosaïque de coutumes, les élites vivent encore comme les Romains avant la chute de l’Empire.

Constantinople demeure encore connue pour son faste, son luxe et ses richesses durant le Moyen-Âge. Les XIe et XIIe siècles furent parmi les plus riches de l’histoire de Constantinople dans le domaine des arts et dans la religion. Sur le plan politique et guerrier, après une longue période de conquêtes militaires et d’extension de l’Empire (du IXe au XIe siècle), Constantinople peine à défendre ses frontières et repousser les différents peuples qui multiplient les assauts contre elle.  

Constantinople demeure encore connue pour son faste, son luxe et ses richesses durant le Moyen-Âge. Les XIe et XIIe siècles furent parmi les plus riches de l’histoire de Constantinople dans le domaine des arts et dans la religion. Sur le plan politique et guerrier, après une longue période de conquêtes militaires et d’extension de l’Empire (du IXe au XIe siècle), Constantinople peine à défendre ses frontières et repousser les différents peuples qui multiplient les assauts contre elle.  

¬    Ainsi, Constantinople subit deux longs sièges arabes en 674 – 678, puis 717 – 718. 
¬    Au XIIIe siècle, les Turcs envahissent l’Anatolie et vivent à 100km de Constantinople. 

Si, tout au long du Xe siècle, les empereurs byzantins repoussent les invasions barbares (Arabes, Russes, Bulgares, Arméniens, Géorgiens, Normands…) jusqu’à donner à l’Empire à peu près la même dimension que l’Empire romain, au XIe siècle, à la veille de la première croisade (1096), Constantinople est très affaiblie. Elle perd ainsi de nombreuses possessions :

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