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La peste de 1348 et 1369, Guy de Chauliac le Chirurgia Magna

Commentaire de texte : La peste de 1348 et 1369, Guy de Chauliac le Chirurgia Magna. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Février 2024  •  Commentaire de texte  •  4 442 Mots (18 Pages)  •  70 Vues

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La peste est une maladie qui sévit toujours. Cependant, il y a eu, au cours de notre histoire, des épidémies de peste + ou - fortes, et nous allons en voir 2. En effet, les pestes de 1348 et 1360 sont le sujet de notre document, qui est le traité d’un homme considéré comme le + grand chirurgien du Moyen- ge : Guy de Chauliac.

C’est un traité de chirurgie et de pratiques médicales, rédigé à Avignon et publié en 1363. Son manuscrit original est perdu, et le + ancien est conservé à la Bibliothèque vaticane, à Rome. Cette œuvre de 465 pages, dont le titre est Inventarium sive chirurgia magna, est une adaptation de Inventorium sive Collectorium artis chirurgicals medicinae, déjà publiée en 1340. Son œuvre est connue sous le nom de Guydon, en référence à son prénom.

Dans cet extrait, il nous parle des grandes pestes de 1348 et 1360. Il n’y a donc pas de décalage chronologique entre les faits et leur rédaction.

Notre extrait est traduit de l’ancien français.

Nous pouvons penser qu’il a écrit son œuvre à destination de médecins et chirurgiens, puisque c’est un traité de médecine et de chirurgie, où il établit les symptômes des pestes, donc il veut éduquer sur la maladie. Mais en plus cette œuvre nous fait penser que le médecin avait l’intention d’une portée plus grande et visait la société afin de l’éduquer et l’informer des faits qui se sont déroulés, puisqu’il y a de nombreux témoignages de l’épidémie mais aussi de la société.

L’auteur, Guy de Chauliac, est né vers 1300 et est mort en 1368. C’est un chirurgien français. Il est aussi connu sous le nom de Guido de Cauliaco. Il est considéré comme le père de la chirurgie médicale. Il a d’abord été chanoine vers 1344 près de Lyon, puis en 1348 il est appelé à se rendre à Avignon afin de lutter contre l’épidémie de peste. Il devient médecin de la papauté d’Avignon, càd médecin des papes Clément 6, Innocent 6 et Urbain 5. Il vit avant la guerre de 100 ans et pendant (dates de cette guerre : 1337 à 1380). Il est contemporain des faits qu’il raconte, puisqu’il écrit son traité en soignant les malades et contracte lui-même la maladie.

Il écrit aussi son œuvre en pleine guerre de 100 ans. Cependant, la peste a été plus ravageuse que la guerre en elle-même.

Nous pouvons découper le texte ainsi :

de la ligne 1 à 21, l’auteur nous fait une description de la peste de 1348, et à quel point elle est inédite

de la l.22 à 44, il évoque les causes possibles à ces pestes

de la l.45 à 51, il aborde les différents traitements utilisables afin d’essayer de guérir de la peste

de la l.52 à 56, il nous évoque sa propre contraction de la peste, et comment il s’en est sorti

enfin, de la l.57 à 62, il nous décrit la peste de 1360.

Nous pouvons alors nous demander en quoi Guy de Chauliac, à travers son œuvre La Chirurgia Magna, nous définit les violentes pestes de 1348 et 1360, tout en décrivant le bouleversement de la société qu'elles ont entraînées ?

Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps que l’auteur est aux premières loges de ces épidémies, puis nous verrons les pestes ainsi que leurs traitements, et enfin nous verrons leurs causes, selon la société et l’auteur.

Dans un premier temps, nous allons voir que Guy de Chauliac est aux premières loges de la peste.

Premièrement, Guy de Chauliac est un auteur, puisque dans l’extrait il écrit l.4, en parlant de la peste : “je la raconte pour sa merveille et afin d’y parer si elle revenait”.

Ainsi, il nous dit la raison de ce texte. Il l’a écrit afin de raconter la “merveille” de la peste, c’est-à-dire qu’elle est exceptionnelle, qu’elle a marqué les esprits. Comme c’est un événement inhabituel, il veut en raconter son histoire.

De plus, il nous dit “afin d’y parer si elle revenait”. Il veut alors dans cet extrait nous expliquer les symptômes des pestes de 1348 et 1360, afin que les générations suivantes puissent reconnaître d’éventuelles épidémies de façon rapide afin “d’y parer” et donc de limiter ses conséquences, c’est-à-dire limiter le nombre de contaminations et de morts.

Ensuite, en plus d’être un auteur, c'est un médecin, et plus précisément un chirurgien.

En effet, l.3 il nous dit “Clément 6, au service duquel j’étais alors, par sa grâce le serviteur indigne”. On peut voir ici qu’il a été médecin du pape Clément 6, à Avignon. Clément 6 est élu pape en 1342 à Avignon. Il meurt en 1352. C’est un pape protecteur des juifs pendant la peste noire de 1348, ce que nous verrons plus tard.

Au 14è, la papauté est installée à Avignon, c’est pourquoi lorsque Guy de Chauliac est appelé par la papauté pour aider à soigner les malades de la peste, il se rend au palais des Papes, se trouvant donc à Avignon.

Mais comme il l’écrit, il se trouvait être “le serviteur indigne” du pape Clément 6, car la peste noire “fut inutile et honteuse pour les médecins” (l.19) puisqu’ils ne trouvaient pas de remèdes à cette peste qui, comme il le dit l.18, occupait “tout le monde” et n’était pas remédiable. Mais on ne peut pas vraiment dire que les médecins ne comprenaient rien à cette peste puisque Guy en a établi les symptômes.

Cependant, malgré son avic sa conduite à Avignon pendant la peste était honorifique. En effet, il restait à soigner les malades jusqu’à contracter lui-même la maladie, tandis que ses collègues s’enfuyaient. Comme il le dit l.20, les médecins “n’osaient visiter les malades de peur d’être infectés, et quand ils les visitaient, ils n’y pouvaient ni ne gagnaient rien, car tous les malades mourraient”. On voit donc pourquoi les médecins du Palais des Papes, collègues de Guy, ont fui : par peur d’être malade, et malgré tous les efforts la grande majorité des malades n’étaient pas guéris.

En 1353 le pape Innocent 6 rappelle son dévouement dans une bulle.. Il remet alors la valeur de Guy de Chauliac à ce qu’il est, cad un médecin digne.

Enfin, Guy de Chauliac a été si dévoué pour guérir les malades de la peste, il était tellement au contact permanent de cette maladie qu’il a fini par la contracter. C’est ce qu’il nous explique dans les lignes 52 à 56 : “Quant à moi, pour éviter l’infamie, je n'osais point m’absenter ; dans la peur continuelle je me préservais

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