Mémoires et histoire de la guerre d'Algérie

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La guerre d’Algérie, est un conflit armé qui se déroule de 1954 à 1962 en Algérie Française, colonie Française depuis 1830, divisée en départements en 1848. La guerre se termine par la reconnaissance de l'indépendance, validée par une large majorité lors d’un référendum populaire et la victoire politique du Front de libération nationale. Nous avons là deux documents portant sur les mémoires de la guerre d’Algérie. Il s’agit de montrer qu’un même événement peut être perçu différemment selon les individus. Si l’on interroge les Français ou les Algériens à propos de la guerre d’Algérie, la perception des événements ne va pas être la même selon les personnes interrogées. Ceux qui ont vécu, directement ou indirectement, ces événements vont avoir des souvenirs qui sont liés à leur expérience personnelle qui peut être positive, négative ou neutre. Cette perception du passé peut être subjective car liée aux sentiments, sélective car on oublie des détails ou des éléments et personnelle mais différente selon qu’on est Français ou Algérien. Le premier document est un texte d’analyse de mémoires de la guerre d’Algérie par Raphaëlle Branche en 2005. Le deuxième document est un dessin réalisé par Pancho afin de faire une allusion portant sur la reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, paru dans Le Monde le 1 décembre 2005.

Dans un premier temps nous déterminerons la mémoire de cette guerre d’Algérie et dans un second temps l’histoire de la guerre d’Algérie. Nous allons donc nous demander en quoi il est difficile d’apaiser les mémoires de la guerre d’Algérie en France ?

   Pour commencer, la mémoire de la guerre d’Algérie nous fait par du vécu et du ressenti des personnes concerné ou des descendances. La mémoire de la guerre d’Algérie en France est étroitement liée au contexte politique et social français pendant et après le conflit. La guerre d’Algérie ne peut pas faire consensus car la société Française est divisée entre les pro-indépendants, les partisans de l’« Algérie Française » et les Français qui n’ont pas pris position. Ce conflit ne peut pas non plus être l’objet d’une fierté nationale à cause de la défaite de la France mais aussi à cause des actes de guerre commis par certains soldats Français. Contrairement aux autres guerres dans lesquelles la France a été impliquée, il n’y a pas de héros et donc pas de reconnaissance pour les soldats qui y ont participés. Au contraire, une partie de l’opinion publique Française considère les soldats (dont certains ont été envoyés en Algérie dans le cadre de leur service militaire) soit comme une génération sacrifiée soit comme des vaincus ou des tortionnaires.

En Algérie, les accords d’Évian de 1962 marquent l’indépendance du pays et la fin de la colonisation et de la présence Française. Contrairement à la France où ces accords marquent une défaite, ils marquent la victoire de l’Algérie. C’est une source de fierté nationale et les combattants Algériens sont considérés comme des libérateurs. Là où en France la mémoire de la guerre d’Algérie est occultée, la mémoire de la guerre en Algérie est utilisée pour légitimer le pouvoir en place. En Algérie, ce conflit devient une guerre de libération.

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