Mont Valérien : analyse de l'exposition

Le trajet pour se rendre au mont Valérien était certes, pentu, mais n’était pas pour autant insurmontable.

Une fois arrivé en hauteur, une grande croix, symbole de la résistance, surplombait le lieu.

Comme pour faire vengeance à tous ces résistants qui ont été fusillés ici en leurs montrant que maintenant, ce sont leurs actions qui résonnent en ce lieu.

Je me suis promené autour de cette dernière et je me suis attardé sur des pancartes où l’ont pouvaient voir les noms de batailles, j’étais trop absorbé dans ma lecture pour prêter attention à autre chose. Devant la croix, une flamme oscillait dans le vent, impassible, discrète avec le soleil.

Elle m’a fait penser à la flamme du soldat inconnus sous l’Arc de Triomphe. 

 La guide qui était arrivée entre temps nous a expliqué qu'effectivement, c’était un peu le même principe. Cette flamme représentait les âmes des résistants fusillés ici. 

 En effet, le mont Valérien était pendant la seconde guerre mondial un lieu où l’on fusillait des résistants.

Mais contrairement à ces fosses où ces derniers étaient fusillés secrètement par centaine, ici le nombre de fusillés dépendait de la gravité du crime, et ces dernières étaient utilisées comme force dissuasive contre la résistance, mais aussi comme propagande pour le peuple français en dépeignant une image de mise à mort non industrialisée, voire humaine, puisque l’on laissait par exemple la possibilité aux victimes d’écrire des lettres de condamnés.

Ce lieu a été par la suite choisi par Charles de Gaule pour y commémorer toutes les batailles victorieuses françaises tierces de la guerre.

Avec notamment les symboles et pancartes que j’ai regardées un peu plus tôt.  

Par la suite, nous nous sommes rendus derrière la flamme où se trouvait des tombes de soldats, résistants...

Une par grade pour pouvoir représenter les différents héros de la guerre, par type d’armée terre, air, mer mais aussi des résistants.  

Après cela, nous nous rendîmes devant ce qu’il semblait être les restes d’une chapelle. Il y avait à l’intérieur des messages, qui se révoltent, qui semblent désespérés.

Cela m’a au début amusé car je pensais que c’était une mise en scène bien pensée ; mais quel fut ma surprise lorsqu’on m’annonça que c’étaient bel et bien des messages réels écrits par les condamnés !

Ce lieu a tout de suite pris une tournure beaucoup plus macabre...

La guide nous a expliqué qu’au début, il y avait beaucoup plus de messages, et les enfants des fusillés venaient ici retrouver les derniers messages de leurs défunts membres de famille.

Cependant, certains ne trouvaient pas les messages de leurs familles, et en ont donc rédigés des factices pour garder tout de même une trace (pour le fil du chef de la résistance de Missak Manouchian).

Ces messages ont été par la suite considérés comme faux et la plupart du mur a donc été détruit.

Je trouve cela vraiment dommage, ces messages étaient précieux, même les faux selon moi, ça montre l’attachement de ces enfants envers leurs parents, frères, fusillés.  

Nous avons vu des poteaux.  Je dirai cinq de mémoire.

Effectivement, on les exécutait par petit groupe sur ces poteaux, la tête recouverte s’ils le souhaitaient, pendant que les autres condamnés patientaient dans la chapelle, et avaient ainsi le temps de rédiger leurs dernières pensées.

...