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Fiche sur la presse au XIXème siècle en Europe

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Par   •  7 Mai 2025  •  Fiche  •  2 893 Mots (12 Pages)  •  20 Vues

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La liberté de la presse au XIXème siècle

EN 1881, LES JOURNAUX ONT GAGNE LA GUERRE

Alors que la Révolution a affirmé la liberté d'expression, les régimes suivants se sont méfiés d'une presse qui se constituait déjà en contre-pouvoir. Un siècle de débats et de combats, jusqu'à la grande loi de 1881. Comment la presse, entre répression et expansion, devient-elle au XIXe siècle un acteur central de la vie politique et sociale française ?

Sous l’Ancien Régime : un monopole de l’écrit sous surveillance

  • Le régime de privilège royal organise un strict contrôle de l’imprimé depuis le XVIe siècle (ordonnance de Montpellier, 1537).
  • La presse est réservée aux élites, soumise à la censure de la librairie royale.
  • Les journaux tolérés (La Gazette, Théophraste Renaudot) sont organiques au pouvoir monarchique.

De la Révolution française et les premiers pas vers la liberté de la presse à la loi de 1881[pic 1]

I/ 1789 : Révolution française : les premiers pas vers la liberté.. : Un bouleversement juridique fondateur

  • Abolition de la censure préalable, sois que tout contenu devait être soumis à une autorité (généralement l’État ou un comité de censure) avant d’être publié ou diffusé. Si cette autorité jugeait que le contenu était inacceptable (pour des raisons politiques, morales, religieuses, etc.), elle pouvait en interdire la parution

  • Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (art.11) affirme le droit à la libre communication des pensées et des opinions : « La libre communication des pensées [...] est un des droits les plus précieux de l’homme. »

  • La liberté d’expression est garantie, mais sous réserve des abus, qui peuvent être réprimés par la loi, comme une censure à posteriori, fin de la censure préalable, héritée de l’Ancien Régime (édit royal de 1723, réaffirmé en 1757), remplacée par une responsabilité a posteriori.

[pic 2]

Explosion quantitative et diversification des publications

  • Passage de 40 feuilles parisiennes en 1788 à plus de 200 en 1791.
  • Émergence de nouveaux types de journaux : presse d’opinion, journaux militants, périodiques pamphlétaires (ex. L’Ami du peuple de Marat).
  • Baisse du prix du papier et du timbre, multiplication des petites imprimeries, développement de la lecture collective dans les clubs, cafés, rues.

La presse permettant la politisation populaire

  • Rôle de la presse dans la formation d’une opinion publique urbaine : lectures à voix haute, caricatures, presse à bon marché.[pic 3][pic 4]
  • Existence d’un lectorat populaire souvent semi-lettré, mais mobilisé par les rituels oraux et les mises en scène iconographiques.

1803-1819 : Napoléon Bonaparte

  • Réintroduction de la censure préalable sous Napoléon.
  • En 1803, rétablissement de la censure de la presse, les livres et la littérature.

1814-1830 : La Restauration 

  • Hésitation entre maintien ou abolition de la censure.
  • 1819 : Les lois de Serre offrent un premier cadre légal relativement libéral
  • Les ordonnances de 1825 et 1830 sur la presse suscitent des tensions, notamment la révolution de Juillet de 1830.

[pic 5]

II/ 1830-1848 : La monarchie de Juillet et l’essor de la presse, les premières réformes et les dérives : libéralisation partielle mais maintien de lois restrictives (cautionnement, droit de timbre).

  • Sous la monarchie de Juillet, la presse bénéficie d'une plus grande liberté, mais des répressions suivent après l'attentat de Fieschi en 1835.
  • Les lois de septembre 1835 durcissent les conditions pour la presse et augmentent la censure.
  • Le système du cautionnement* est rétabli, limitant les journaux politiques et augmentant les condamnations pour offenses à la personne du roi. Ce système fut un outil de censure indirecte, car il permettait aux autorités de contrôler le nombre de journaux publiés et d'intimider les propriétaires, tout en limitant les voix d'opposition.

*Le système du cautionnement était une mesure législative imposée par le gouvernement pour limiter l’accès à la presse. Concrètement, chaque propriétaire de journal devait verser une somme d'argent en dépôt, appelée "caution", auprès de l'État. Cette caution était en quelque sorte une garantie financière pour couvrir les éventuelles amendes ou dommages en cas de publication jugée illégale ou nuisible par les autorités. Le but principal de cette mesure était de décourager la publication de journaux politiquement ou socialement subversifs, car un journal ne pouvait être lancé que si son propriétaire était prêt à prendre ce risque financier. Si un journal commettait des infractions, comme des offenses envers le gouvernement ou des personnalités publiques, l'État pouvait saisir cette caution ou fermer le journal.

1848 : Un espoir brisé

  • Avec la chute de la monarchie de Juillet, la IIe République instaure de nouveau la liberté de la presse en abolissant les lois restrictives.
  • Les nouvelles lois républicaines entraînent une explosion du nombre de journaux, mais la répression politique persiste, notamment après les journées de juin 1848.[pic 6]

(Les journées de Juin 1848 désignent un soulèvement ouvrier majeur qui a eu lieu à Paris, du 23 au 26 juin 1848, sous la Deuxième République. C’est un moment clé de l’histoire sociale et politique française du XIXe siècle) = C’est une fracture durable entre le mouvement ouvrier et la République bourgeoise. La République devient plus conservatrice. La presse est à nouveau muselée : de nombreux journaux sont interdits ou censurés, sous prétexte de contenir des idées subversives.

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