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Etude de documents, L'affirmation des régimes totalitaires

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Par   •  30 Avril 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 453 Mots (6 Pages)  •  1 178 Vues

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        Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la démocratie libérale semble l’emporter partout en Europe, à l’exception de la Russie devenue communiste. Cependant, le partie fasciste en Italie, puis le parti nazi en Allemagne, prennent le pouvoir et éliminent leurs détracteurs. En 1923, l’opposant au fascisme Giovanni Amendola invente le mot « totalitaire » pour dénoncer ce nouveau type de régime fondé sur la toute-puissance de l’État, l’encadrement des masses et un parti unique.

Le premier document que nous allons analyser, est une image de propagande fasciste de Tato pour la couverture de la revue Gioventù Fascista, « Jeunesse fasciste » datant du 22 novembre 1932. A cette date, Mussolini gouverne le pays depuis 10 ans. Il a progressivement éliminé toute forme de contestation et il fait régner une dictature violente qui intimide les opposants et les empêche de s’exprimer. Le second document est une affiche de propagande soviétique, publié en URSS en 1931, à ce moment-là, le pouvoir soviétique a imposé la collectivisation de l’agriculture depuis 1929.

        Nous verrons dans un premier temps que ces documents témoignent des spécificités des idéologies fasciste et stalinienne. Enfin, nous étudierons la place de la propagande dans ces régimes totalitaires.

        Ces illustrations témoignent toute deux des spécificités des idéologies de chaque partie.

Chaque régime totalitaire, a pour but de mettre en place une société nouvelle, ainsi chaque régime élaborent un projet idéologique fondé sur la négation de l’individu et des libertés individuelles.

Le parti bolchevik, devenu « Parti communiste » en 1918, impose la collectivisation de l’agriculture en mars 1925, afin de prouver la supériorité du système socialiste. Le système agricole devient la propriété collective de l’état et des paysans, l’objectif étant de dégager des surplus agricole pour financer l’industrie et nourrir les ouvriers. Staline veut faire de l’URSS la « grande vitrine » du socialisme et du communisme. Pour cela, il développe une grande puissance industrielle, cela lui permet notamment d’être protégé du capitalisme. Il va notamment développer l’acier, qui figure sur le second document avec la présence d’une usine sidérurgique, mais aussi d’une poulie de grue au premier plan. L’économie de marché est remplacée par une planification d’État, il lance des plans quinquennaux et fixe des objectifs qui doivent être réalisés durant cette période. Les productions agricoles vont alors chuter, la collectivisation va désorganiser la production agricole et va donc s’effondrer. Un an plus tard, devant la résistance des paysans à ce processus qui les dépossède de leurs biens, de leur autonomie, et même de leur nourrir, le Comité central désigne les paysans riches, les koulaks. Ils sont déclarés comme étant « ennemis de classe », or Staline souhaite qu’il n’y ai plus de classe social, les koulaks sont donc éliminés. Grâce à la collectivisation, la production industrielle augmente dans les années trente. Une politique est menée en URSS par le stakhanovisme ce qui permet un meilleur rendement, car on ne prend que le meilleur des ouvriers. Ce sont essentiellement les industries lourdes, comme les usines sidérurgiques vue sur la propagande soviétique, qui sont favorisés à l’inverse des pénuries des biens de première nécessité.

Mussolini prétend établir la grandeur du pays, il veut créer une armée puissante pour conquérir d’autres pays et ainsi atteindre la grandeur de l’Empire romain. Nous voyons effectivement, sur le premier document est présenté un navire construit par des ouvriers déterminés, des hommes de l’état italien. On perçoit la silhouette d’un navire, pouvant faire référence à un navire de guerre qui pourra conquérir des nouvelles terres, comme le souhaite le chef Benito Mussolini. Le titre assène une citation de Mussolini en trois mots « Croire, obéir, combattre », qui sont les trois verbes qui définissent le mieux le fascisme, cette doctrine qui demande de croire en un seul chef, de lui obéir, pour combattre la démocratie et bâtir une Italie nationaliste.

Ces régimes souhaitent aussi créer un homme nouveau, cependant, ils n’ont pas la même vision de l’homme. Les régimes vont définir un homme ou une femme par son appartenance à une communauté uniquement. En Italie, on pense qu’il faut transformer les Italiens en soldat, en athlète qui sous la conduite de l’état rendra à l’Italie son rayonnement et sa puissance, sur l’image de propagande fasciste, un regroupement d’hommes est affairé à la construction d’un bateau, comme des soldats qui construisent leur bateau de guerre. En URSS, l’homme est un prolétaire engagé dans le combat collectif pour le communisme mondial, l’affiche de propagande soviétique représente bien ces travailleurs engagés. Les hommes sur les deux documents sont représentés de façon impersonnelle, aucun individu se distingue, l’homme se confond dans la masse, il vit pour bâtir une société nouvelle et non pour son intérêt propre.

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