LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Sport et Guerre Froide

Cours : Sport et Guerre Froide. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2023  •  Cours  •  2 750 Mots (11 Pages)  •  330 Vues

Page 1 sur 11

VII/ Sport et guerre froide (1947/1991)

A la sortie de la seconde guerre mondiale, le monde est divisé en deux blocs. D’un côté, le bloc de l’Est communiste, de l’autre celui de l’Ouest, capitaliste.

Il s’agit bien sûr d’une guerre soft sans effusion de sang, une guerre idéologique.

Le sportif est devenu malgré lui, un soldat de la guerre froide. Le sport émerge très rapidement comme un instrument du soft power ( pouvoir de convaincre) . Comme le font remarquer Norbert Elias et Eric Dunning, « les Jeux olympiques permettent aux représentants des différentes nations de s’affronter sans s’entre-tuer ». Si la dissuasion nucléaire empêche désormais toute confrontation directe, le sport permet néanmoins de donner une connotation physique au conflit idéologique, et par conséquent de tester et confronter les modèles communistes et capitalistes en profitant de la forte visibilité de ces événements.

Si en 1945, l'URSS ne participe pas encore aux compétitions internationales, la culture sportive y est déjà très ancrée. De nombreuses infrastructures encadrent déjà la discipline. Pour l'URSS, le sport était un moyen de former et de rendre plus productif ses ouvriers, puis s'est peu-à-peu imposé comme un moyen d'unifier les différentes Républiques soviétiques.

        A/ L’URSS s’invite aux Jeux Olympiques

La véritable confrontation sportive entre les deux blocs va commencer à Helsinki (Finlande) en 1952, lors des jeux olympiques. Pour la première fois depuis 1912, les soviétiques participent aux JO. Considérant d'abord les Jeux olympiques comme une promotion de l'impérialisme, l'URSS de Staline comprend rapidement l'enjeu du sport comme vitrine idéologique et comme moyen de prouver la supériorité du modèle communiste. Les russes vont pouvoir se mesurer aux américains. Les tensions sont palpables. D'ailleurs, il n'y a pas un mais deux villages olympiques, un pour chaque bloc. Pas question de se mélanger et de fraterniser. En pleine Guerre froide, les organisateurs décidèrent de scinder le village olympique en deux : les pays occidentaux d'un côté et les pays issus du bloc soviétique de l'autre. Ces Jeux marquèrent également le retour sur la scène internationale sportive de l'Allemagne et du Japon.

Côté compétition, 69 nations et 4 955 athlètes (dont 519 femmes) prirent part à 149 épreuves dans 17 sports. Le héros incontesté de ces Jeux fut le Tchécoslovaque Emil Zátopek qui remporta trois titres olympiques en athlétisme (le 5 000 m, le 10 000 m et le marathon).

Mais ces jeux étaient surtout un mélange de sport et de politique, les deux étaient imbriqués. L'un n'allait pas sans l'autre. 

L'URSS qui siégeait à l'Onu depuis 1945 ne pouvait plus faire l'impasse sur les jeux. Elle devait se confronter aux athlètes de l'ouest et aux américains en particulier. L'objectif de ces jeux était de montrer la supériorité communiste sur le capitalisme. De par la forte médiatisation des ces événements internationaux, les rencontres sportives deviennent politiques : chaque victoire est perçue comme preuve de supériorité, et chaque défaite comme un désaveu. Ces JO etait le point de départ à une rivalité sportives qui n'a fait qu’accroître. Les nombreux succès de l'Union soviétique permettent à la Pravda d'écrire en 1972 que « Les grandes victoires de l'Union soviétique et des pays-frères constituent la preuve éclatante que le socialisme est le système le mieux adapté à l'accomplissement physique et spirituel de l'homme ».

Ce sont les Etats-Unis à Helsinki qui remportèrent le plus de médailles devant l'URSS.

Tableau des médailles officiel

Rang

Pays

   

   

   

Total

1

     États-Unis

40

19

17

76

2

     Union soviétique

22

30

19

71

3

     Hongrie

16

10

16

42

4

     Suède

12

13

10

35

5

     Italie

8

9

4

21

6

     Tchécoslovaquie

7

3

3

13

7

     France

6

6

6

18

Vidéo https://www.youtube.com/watch?v=l1650nDXtBc

        B/ lieux d'affrontements. Quelques grandes dates

  1. La finale de basket-ball à Munich (1972)

La finale de basket-ball des Jeux olympiques de 1972 à Munich voit s'affronter les deux superpuissances. À trois secondes de la fin, les États-Unis inscrivent deux lancers francs par Doug Collins pour mener par 50 à 49. Les Soviétiques remettent en jeu, mais ne parviennent pas à marquer et la fin du match est sifflée donnant les Américains vainqueurs.

...

Télécharger au format  txt (17.9 Kb)   pdf (233.8 Kb)   docx (29.3 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com