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La Guerre Froide

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Par   •  14 Mars 2013  •  Cours  •  3 181 Mots (13 Pages)  •  629 Vues

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Guerre froide

1 PRÉSENTATION

Guerre froide, qualificatif attribué à l'état des relations entre les États-Unis et leurs alliés et l'ensemble des nations sous contrôle de l'Union soviétique, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.

Si aucune lutte armée n'a éclaté entre les deux superpuissances, leurs relations économiques et diplomatiques ont été très conflictuelles. Cela s'est traduit également par une intense course aux armements tant conventionnels que nucléaires qui a débouché rapidement sur un équilibre de la terreur, ainsi que par une multiplication de conflits locaux, où les deux blocs se sont affrontés par pays alliés interposés. Des intérêts divergents ont conduit les deux groupes à une suspicion et à une hostilité de plus en plus intenses, dans un climat de rivalité idéologique croissante.

2 LES ORIGINES

L'alliance des États-Unis et de l'Union soviétique contre l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale commence à se défaire en 1944-1945. Les États-Unis et leurs alliés s'inquiètent en effet de la façon dont Staline utilise l'Armée rouge afin de s'assurer le contrôle de la plus grande partie de l'Europe centrale et orientale. À la mainmise soviétique sur cette région s'ajoutent les ambitions sur les détroits entre la mer Noire et la Méditerranée, au contact de la Turquie, ainsi que l'installation d'un gouvernement communiste dans le nord de l'Iran et le soutien à la guérilla communiste en Grèce. Dans un célèbre discours à Fulton, Winston Churchill dénonce le 5 mars 1946, l'attitude de Staline, constatant que « de Stettin, dans la Baltique, à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent ».

De leur côté, les Soviétiques redoutent le nouveau rôle mondial que les États-Unis entendent tenir. Ces derniers ont ainsi pris une part déterminante non seulement dans la création du système monétaire international né à Bretton Woods, ainsi que dans l'Organisation des Nations unies (ONU). Enfin la puissance de l'Armée rouge et le prestige que lui vaut la victoire sur l'Allemagne hitlérienne persuadent Staline que le moment est venu d'assurer une nouvelle expansion du communisme sur le plan mondial.

La méfiance croît encore davantage quand les deux parties rompent toutes deux l'alliance datant de la guerre.

3 LA RUPTURE ET LA CONSTITUTION DES BLOCS

3.1 La « doctrine Truman »

S'opposant à la politique de Staline, le président américain Truman appelle alors l'Europe à s'unifier sous l'autorité américaine pour résister à la menace que constitue l'expansionnisme soviétique. Il propose ainsi le 12 mars 1947, la « doctrine Truman », qui vise au « containment » ou « endiguement » du communisme partout dans le monde. Les États-Unis offrent ainsi leur aide à la fois financière et militaire « aux peuples libres qui résistent à des tentatives d'asservissement, qu'elles soient le fait de minorités armées ou de pressions étrangères ». Les premières à en bénéficier sont la Grèce, la Turquie et l'Iran. La « doctrine Truman » a également pour objectif de créer un consensus public engageant les Américains dans la guerre froide. Cet objectif est rapidement atteint. Le Congrès engage une série d'enquêtes fortement médiatisées sur les activités procommunistes aux États-Unis, et le maccarthysme marque une période d'anticommunisme acharné. La même année, le journaliste américain Walter Lippmann popularise le terme de « guerre froide » dans un livre portant ce titre.

Peu après ce tournant fondamental dans la politique étrangère des États-Unis, la conférence de Moscou réunit en mars-avril 1947 les ministres des Affaires étrangères des quatre pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale : Bidault (France), Bevin (Grande-Bretagne), Marshall (États-Unis), et Molotov (URSS). Ceux-ci ne parviennent pas à un accord sur la forme du futur gouvernement allemand. Entérinant de ce fait la division de l'Allemagne, la conférence de Moscou est un échec qui aggrave la situation. Dans le même temps, les ministres communistes sont exclus des gouvernements auxquels ils participaient en France et en Italie.

Dans ce contexte, les États-Unis décident de lancer le plan Marshall, qui est le pendant économique de la « doctrine Truman », et consiste en une aide financière de 13 milliards de dollars pour la reconstruction de l'Europe centrale et occidentale. Seize pays d'Europe l'acceptent, regroupés dès 1948 dans l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).

3.2 La « doctrine Jdanov »

En revanche l'URSS et ses pays satellites refusent cette aide. De son côté en effet, Staline a procédé à une mobilisation des forces communistes et à un renforcement idéologique et politique qui se manifestent dès septembre 1947 par la « doctrine Jdanov ». Réunissant les partis communistes européens, Jdanov définit une nouvelle ligne qui fait du combat contre les « forces impérialistes » des États-Unis et de leurs alliés une priorité. En octobre est créé le Kominform, « Bureau d'information des partis communistes », tandis qu'en février 1948, le « coup de Prague », qui impose un gouvernement communiste en Tchécoslovaquie, renforce la domination soviétique sur l'Europe centrale et accélère la division en deux blocs antagonistes.

3.3 La constitution des blocs

De part et d'autre, on multiplie les alliances et l'on renforce son camp. Successivement, sont créées l'Organisation des États américains (OEA) en 1948, chargée de la sécurité du continent, et l'Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (Otase) qui réunit les principaux pays de la région sous la direction des États-Unis qui signe également une alliance avec le Japon. Surtout, face à la menace soviétique en Europe, Truman aide à la formation d'une alliance militaire, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en avril 1949, et à l'établissement d'une Allemagne de l'Ouest indépendante qui naît officiellement en mai 1949, sous le nom de République fédérale d’Allemagne (RFA).

De son côté l'URSS réplique par l'intégration en 1949 des pays d'Europe centrale et orientale au sein du Conseil d'assistance économique mutuelle (CAEM,

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