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La Guerre Froide

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Par   •  14 Août 2012  •  2 138 Mots (9 Pages)  •  1 018 Vues

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La guerre froide

I – La fin de la Grande Alliance

1) La rupture Est-Ouest

• Avant même la fin de la guerre, la méfiance s’installe entre les vainqueurs. A Potsdam, en juillet-août 1945, les divergences paraissent déjà profondes. Alors que l’Armée rouge occupe une grande partie de l’Europe centrale et orientale, Staline étend sa zone d’influence : il annexe de nombreux territoires (pays Baltes, Prusse orientale, la Ruthénie) et il installe partout des gouvernements communistes, sans organiser les élections libres promises à Yalta.

• En 1946, l’Alliance se transforme en rivalité ouverte. Tirant parti du prestige de l’URSS et de la popularité acquise dans la Résistance, certains partis communistes tentent de s’emparer du pouvoir. En Grèce, une guerre civile met aux prises les communistes et les royalistes, soutenus par le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Les pressions soviétiques s’accentuent sur la Turquie et l’Iran, dont l’intérêt stratégique est évident pour l’accès à la Méditerranée comme aux hydrocarbures du Moyen-Orient. Staline, lui, s’inquiète de la suprématie nucléaire américaine et de la politique menée par les Occidentaux en Allemagne.

• Les Etats-Unis, de plus en plus sensibles aux voix qui dénoncent le « rideau de fer » qui s’est abattu sur l’Europe, décident de rompre avec l’isolationnisme. En mars 1947, le président Truman annonce que les Etats-Unis assument leur responsabilité dans la défense du « monde libre ». L’« endiguement » du communisme implique d’abord d’aider l’Europe à se relever. En juin, le général Marshall, secrétaire d’Etat chargé des Affaires étrangères, propose un projet d’aide économique à tous les Etats européens. Le rejet de cette « aide impérialiste » par l’URSS et les qu’elle a libérés puis occupés marque le début de la guerre froide.

2) La constitution de blocs rivaux

• Le plan Marshall accélère la division de l’Europe. Après le « coup de Prague » en février 1948, Staline règne en maître sur les démocraties populaires, à l’exception de la Yougoslavie de Tito. A l’Ouest, au contraire, les seize pays qui acceptent l’aide américaine marquent leur commun attachement aux valeurs libérales et fondent l’OECE.

• La doctrine Jdanov confirme la bipolarisation du monde en deux camps irréductiblement opposés. Les liens se resserrent entre les partis communistes avec la création du Kominform (octobre 1947). De multiples procès, de Varsovie à Budapest, permettent d’éliminer tous les dirigeants communistes susceptibles de suivre l’exemple de Tito et de manifester une certaine indépendance à l’égard de Moscou.

• En 1949, la création du CAEM, l’explosion de la première bombe A soviétique puis la victoire des communistes chinois, avec Mao, au terme de quatre années de guerre civile, renforcent le camp socialiste. Les Etats-Unis resserrent alors leurs liens avec leurs alliés.

3) « Guerre improbable, paix impossible » (Raymond Aron)

• La course aux armements doit permettre d’intimider l’adversaire. En 1951, les Etats-Unis mettent au point la bombe H, une arme atomique thermonucléaire encore plus meurtrière que la bombe A. Mais l’URSS se dote à son tour de la bombe H (1953) : aucun affrontement direct n’est désormais possible entre les Grands sans provoquer l’« holocauste nucléaire ».

• L’« équilibre de la terreur » explique donc la nature de la guerre froide. En Europe, la lutte idéologique se poursuit pour gagner les opinions publiques, mais la guerre est exclue. Sur des théâtres périphériques, en revanche, comme les pays du Tiers-Monde récemment décolonisés, les deux Grands s’affrontent indirectement dans des guerres bien réelles.

II – Les crises de la guerre froide

1) Les crises de Berlin

• La conférence de Potsdam a divisé l’Allemagne en quatre zones d’occupation, dans l’attente d’un traité de paix. Mais celui-ci ne voit jamais le jour. Alors que les Soviétiques démantèlent l’industrie allemande, les Occidentaux renoncent aux sanctions économiques et à une véritable dénazification. En juin 1948, les Etats-Unis et le Royaume-Uni procèdent à l’unification de leurs zones avec une monnaie unique, le DeutscheMark.

• Staline riposte le 26 juin 1948 en coupant les communications entre Berlin-Ouest et l’Allemagne occidentale. C’est le début d’un blocus de 322 jours durant lequel la ville n’est approvisionnée que par un pont aérien. L’épreuve de force prend fin le 12 mai 1949, par un recul des Soviétiques qui entraîne la division de l’Allemagne en deux Etats. La RFA (République fédérale d’Allemagne) devient la vitrine du capitalisme et la RDA (République démocratique allemande) s’aligne sur le modèle soviétique. Cette crise conduit à un renforcement des blocs : les Etats-Unis créent le pacte Atlantique dès 1949 et invitent en 1954 la RFA à y adhérer. Les soviétiques répliquent par le pacte de Varsovie en 1955.

• Une seconde crise de Berlin éclate, parce que la libre circulation à l’intérieur de la ville permet à des centaines de milliers d’Allemands de l’Est de passer à l’Ouest. La RDA décide la 13 août 1961 de construire un mur coupant Berlin en deux, une solution qui scandalise le « monde libre ». Le « mur de la honte » devient le symbole de la division de l’Europe.

2) La guerre de Corée

• Depuis 1945, la Corée est coupée en deux : au nord du 38e parallèle, c’est la zone d’occupation soviétique, au sud, la zone d’occupation américaine. Le 25 juin 1950, la Corée du Nord, encouragée par Staline et Mao, attaque la Corée du Sud. La riposte américaine est immédiate : les Etats-Unis organisent alors, avec l’accord de l’ONU, une coalition internationale. Celle-ci repousse l’agression, mais se heurte à 500 000 « volontaires » chinois.

• La guerre dure trois ans et se révèle extrêmement meurtrière (1 400 000 morts). Truman désavoue le général MacArthur, qui voulait utiliser l’arme atomique. Le front se stabilise à proximité du 38e parallèle et l’armistice, signé en juillet 1953, marque le retour au statu quo. Si un conflit généralisé a été évité, la guerre de Corée pousse les Etats-Unis à conclure de nouvelles alliances. Ils intègrent le Japon dans leur système de défense (1951), menacent l’URSS de « représailles

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