Réforme et révolution à l'époque moderne

« Pour la religion dont tous les deux font parade, c’est un beau prétexte pour se faire suivre par ceux de leur parti ; mais la religion ne les touche ni l’un ni l’autre. » écrivait le philosophe humaniste et moraliste de la Renaissance Michel de Montaigne dans son Dictionnaire universel des Sciences morale, économique, politique et diplomatique. En effet, catholique modéré il témoigne d’une évidence : les guerres de Religion ne sont plus religieuses, les enjeux sont désormais avant tout politiques. Henri de Navarre, futur roi Henri IV, n’a pas plus de conviction catholique que protestante et Henri de Guise ne pense qu’à devenir roi. Il parait pertinent d’entreprendre notre étude par le biais de la pensée de Michel de Montaigne étant donné que celle-ci nous permet de mettre en lumière le caractère singulier revêtit par les termes « réforme » et « révolution » durant l’époque moderne.

Cependant, avant de mettre en oeuvre notre analyse de ce sujet, il parait cohérent de définir avec exactitude les termes de « réforme et « révolution » mais également d’indiquer dans quel cadre spatio temporel ceux-ci s’inscrivent. D’une part, une réforme désigne par définition, un changement apporté dans les mœurs, les lois, les institutions, afin d'en obtenir de meilleurs résultats. Une révolution qualifie, quant à elle, une période caractérisée par un changement brusque, d'ordre économique, moral, culturel, se produisant dans une société donnée. D’autre part, l’époque moderne couvre l’époque historique débutant à la fin du Moyen-Age, entre 1453 lors de la chute de Constantinople et 1492 lors de la découverte du « Nouveau-Monde » et se terminant après la Révolution française, en 1792 avec la chute de monarchie et la proclamation de la Première République. L’époque moderne est également le temps de l’Humanisme, doctrine philosophique prétendant placer l’Homme, et non plus Dieu, au centre du système social. Ce mouvement culturel, philosophique et artistique est également marqué par un puissant désir de savoir et de connaissance. Mais, au demeurant, l’essence même de notre travail sera d’analyser les attributs singuliers des termes de notre sujet : « Réforme et Révolution à l’époque moderne ». En effet, les réformes, que cela soit sur le plan religieux, fiscal, ou encore administratif sont nombreuses et ont bouleversé la société des XV, XVI et XVII ème siècle. Il en va de même pour les révolutions, que celles-ci soit d’ordre militaire ou culturel, il n’est pas faux de dire qu’elles ont fondamentalement transformé les rapports entre les sociétés européennes de l’époque. De surcroit, il parait pertinent de souligner que les temps modernes furent également bercés par diverses instabilités sociales notamment avec les nombreuses révolutions paysannes qui furent écho aux épisodes de famine ou bien à l’augmentation des relevés fiscaux.

Ainsi, afin d’analyser convenablement cet épisode de l’Histoire, nous élaborerons une argumentation à partir de la problématique suivante : Sous quels traits et comment s’articulèrent les diverses réformes et révolutions amorcées durant les temps modernes dans la mesure ou celles-ci ont progressivement conduit l’Europe à un renforcement de l’absolutisme royal ?

Pour se faire, nous distinguerons dans une première partie, la jonction entre la naissance du Protestantisme et la révolution militaire, accentuant de manière importante le caractère sanglant des guerres de religion. Puis, dans une seconde et dernière partie, il sera question d’étudier la manière dont la révolution intellectuelle de l’époque moderne, incarnée par le mouvement Humaniste, entrainera une réforme du système de fonctionnement de l’Etat royal.

Plan :

La naissance du Protestantisme et l’avènement des guerres de religion.

La réforme, emboitant le pas à l’invention de l’imprimerie.

Une révolution militaire s’inscrivant dans le cadre des guerres de religion.

2. Un bouleversement culturel impactant en son coeur la structure même de l’Etat royal.

La naissance d’un nouveau mouvement de pensée : l’Humanisme.

Un mouvement culturel à l’origine d’une réforme de l’Etat royal.

Plan détaillé :

La naissance du Protestantisme et l’avènement des guerres de religion :

La réforme, emboitant le pas à l’invention de l’imprimerie.

-> Définition de la réforme : désigne, à l’époque, le mouvement religieux donnant naissance au Protestantisme et marquant ainsi la fin de l’emprise de l’Église catholique romaine sur la vie spirituelle de l’Europe occidentale. Elle se situe entre 1517 (date à laquelle Martin Luther appose les 95 thèses contre les indulgences sur la porte de la chapelle du château de Wittemberg) et se termine en 1648 (date de la fin de la guerre de 30 ans. Tout cela, dans le but d'un renouvellement radical du christianisme face à ce qu'il considérait comme une « trahison », par l’Église catholique, de l'idéal évangélique.

-> Les facteurs de la réforme : les vices et la débauche du Clergé, le Pape ne répond pas aux craintes des fidèles qui vivent dans la peur depuis les premières épidémies (peste noire) de peste, le développement de l’Etat se heurte à la puissance de l’Eglise, l’avènement de l’Humanisme, la diffusion des écrits religieux, des facteurs économiques et politiques liés à la Papauté, les indulgences et les reliques…

-> L’invention de l’imprimerie, un facteur clef : 1468, l’imprimeur Gutenberg en est à l’origine, c’est un tournant pour l’humanité, première grande fracture intellectuelle dans la chrétienté occidentale avec la Réforme de Martin Luther et l'émergence du protestantisme.

-> On s'ouvre également au monde entier. Il est dorénavant possible d'entrer en contact avec d'autres cultures. On apprend à parler d'autres langues et à approfondir d'autres connaissances…=> diffusion des idées humanistes (évocation rapide car c’est mon grand 2), unification de la langue nationale => un État nation, nationalisme + diffusion rapide.

-> Transition : …

B. Une révolution militaire s’inscrivant

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