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Rationalisme moderne

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Par   •  6 Juin 2013  •  Discours  •  499 Mots (2 Pages)  •  843 Vues

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Le rationalisme moderne

Le rationalisme critique

Le rationalisme critique, issu de l’entreprise kantienne, peut se caractériser par trois traits :

Le renoncement à ses prétentions dogmatiques et métaphysiques.

L’intégration de l’expérience au sein d’une dialectique expérimentale.

La reconnaissance par la raison elle-même de ses limites et de son historicité.

La synthèse kantienne

Le développement de la physique expérimentale moderne, à la fin de la Renaissance, avec les figures majeures de Galilée, Torricelli, et Newton, va peu à peu conduire à une révision du statut de la raison dans ses relations avec l’expérience. « Hypotheses non fingo », « je ne forge pas d’hypothèses », déclare Newton : la science de la nature réclame l’observation des faits, et ne peut découler de seuls principes a priori. Kant, très attentif à cette question, en prend acte dans la Critique de la raison pure. Il y distingue trois facultés :

La sensibilité ou faculté des intuitions empiriques, par laquelle quelque chose nous est donné.

L’entendement ou faculté des concepts. Les catégories pures de l’entendement sont les règles qui nous permettent d’organiser a priori l’expérience, comme par exemple la relation de causalité.

« Aucune de ces deux propriétés n’est préférable à l’autre. Sans la sensibilité, nul objet ne nous serait donné et sans l’entendement nul ne serait pensé (...) De leur union seule peut sortir la connaissance. »

Connaître, c’est donc appliquer des concepts à des intuitions, de telle sorte que « des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles ».

La raison ou faculté des Idées. Une Idée ne pouvant correspondre à aucun objet donné dans l’expérience (Dieu, l’immortalité de l’âme, la liberté), de tels objets suprasensibles ne peuvent donc être objets de connaissance au sens défini plus haut.

On peut par conséquent estimer que Kant opère la synthèse entre l’empirisme et le rationalisme, en donnant droit à l’un comme à l’autre. Mais cette synthèse s’opère en réalité dans le sens d’un rationalisme critique :

« Que toute notre connaissance commence avec l’expérience, cela ne soulève aucun doute (...) Mais si toute notre connaissance débute avec l’expérience, cela ne prouve pas qu’elle dérive toute de l’expérience. »

Le donné empirique en effet, donné certes irréductible à la raison, ne peut être organisé et donner lieu à une connaissance qu’à travers les formes a priori de notre esprit :

formes a priori de la sensibilité elle-même, que sont l’espace et le temps,

catégories pures de l’entendement qui constituent pour ainsi dire la structure logique inhérente à notre esprit, structure dans laquelle nous mettons en forme les données issues de la sensibilité pour en opérer la synthèse, et dont dérivent toutes les fonctions logiques de nos jugements. (Pour le tableau complet des catégories, voir

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