LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La population face à la vie et à la mort (XVIIème siècle)

Cours : La population face à la vie et à la mort (XVIIème siècle). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Octobre 2016  •  Cours  •  2 426 Mots (10 Pages)  •  669 Vues

Page 1 sur 10

La population face à la vie et à la mort

Introduction

Le problème des chiffres :

Feux : Foyer fiscal.

Rôles: Registres comptabilisant les feux.

On compte la population pour évaluer le prix des impôts, mais on ne compte uniquement les foyers donc on ne peut pas estimer précisément la population française du XVII (tout dépend du nombre de personne par foyer)

1694 : Grande enquête de Vauban dans le but d’établir un nouvel impôt, c'est la capitation (1695). En effet la politique de Louis XIV étant une politique de guerre, l’État a besoin de plus de sous. Ce nouveau dénombrement concerne les nobles. On assiste ici à une sorte de révolution dans le domaine fiscal.

Les registres paroissiaux sont plus précis, ils enregistrent les baptêmes, les mariages, les sépultures (BMS). C'est le curé qui note tout les BMS mais il y a beaucoup de registres perdu ; à partir du XVIII il y a forcément un double.

Louis Henry et Pierre Goubert lancent l'histoire démographique dans les années 1950.

Pierre Chonu (historien démographe de Caen) grâce au BMS nous donne une idée beaucoup plus précise des français de l'ancien régime. Cependant, les vagabond ne peuvent pas être comptés, les chiffres sont donc en partie erronés.

Les mouvements démographiques :

On compte 18 à 21 millions d'habitants au début du XVII (La vitalité démographique permet une grande armée)

La population est majoritairement rurale. Il y a une forte densité de population au nord (plus de 80 hab/km² dans le bassin parisien) et une faible densité de population au sud (moins de 40 hab/km² dans les Alpes ou en Provence).

[Les français] demeurent attachés à la terre, au lopin, à la cabane, à la chaumière, au quartier ou ils étaient nés ; ce ne sont pas les agitation, les brassages, les migrations d'hommes qui caractérisent l'ancienne France mais bien la sédentarité. Pierre Goubert

Dans les paroisses, pas plus de 20% des conjoints sont étrangers à la paroisse (80% sont issus de la même paroisse). Les gens meurent là où ils sont nés, ils ne bougent uniquement en temps de crise. Pour les 2/3, ces étrangers proviennent de l'environnement proche [c'est l'endogamie] (conjoints originaires du même lieu géographique).

Cela s’explique par la structure économique et social de l'ancien régime :

L'importance de la vie communautaire (on aime pas les étrangers, les vagabonds)

La propriété rurale est le principal signe de distinction sociale, de hiérarchie, on aime sa terre. L'héritage est très important car « on vaut ce que l'on possède ».

L'émigration est synonyme de crise (famine, peste, guerre).

Il y a cependant des migrations saisonnières :

Les porte-balles en Dauphiné ou en Savoie (colporteurs) cf le film avec Richard Berry Vie Saisonnière

Les chaudronniers auvergnats

Les maçons de la Creuse

(Très rarement, des migrations lointaines assez paradoxalement car en Angleterre beaucoup vont aux États-Unis. Quelques normands vont au Canada mais ils ne sont seulement 27 000 en 150 ans.)

L’exode huguenot (environ 200 000 personnes entre 1660 et 1730 migrent en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, au Pays Bas, en Prusse...

I/ Le mariage

A L'amour et le mariage

« On ne se marie pas pour soi, quoi qu'on dise ; on se marie autant ou plus pour la postérité, pour sa famille. La pratique et le bienfait du mariage concerne notre famille bien au-delà de nous.» -Montainge

Selon le dictionnaire de Furetière (1690), le mariage est le tombeau de la liberté.

Au XVII le mariage est un contrat civil avec également un aspect religieux. Quoi qu'il en soit, à cette époque, le mariage est trop important pour l'amour.

Le concile de trente (1545-1563) rappelle trois caractères du mariage :

Il est indissoluble, seuls les tribunaux ecclésiastiques peuvent s'occuper des problèmes (violence)

Le seul mariage valide reconnu par l'église est celui qui se fait en présence de curés.

Il faut également la présence de bans, de témoins, et d'annonce publique.

Les mineurs (-25 ans chez les femmes ; -30 ans chez les hommes) doivent avoir l'accord de leurs parents, après on peut se marier sans cet accord mais c'est très mal vu. Les mariage clandestins (sans curés, annonces...) ne sont pas valides. Chez les protestants, le mariage est un contrat civil, seul l'accord des parents est obligatoire. L'Ordonnance de Blois de 1579 imposant la tenue de registre de mariage, permet d'éviter les mariages entre catholiques et protestants, ainsi que les mariages consanguins, refusés pas les curés. Les rapt sont punis de la peine de mort depuis cette ordonnance.

Les mariages permettent de rapprocher des familles, des terres, accroître sont territoire...Pour les villes les unions stables sont recherchés, unions socialement et économiquement équilibrés. C'est toujours l'aspect économique qui prédomine. C'est donc important, dans le mariage, que la femme sache compter, si elle sait faire les finances. Dans un couple d'aubergiste par exemple la femme s'occupe de la comptabilité et l'homme de la restauration. Le mariage est purement économique.

D'après les réflexions sur le mariage de Mme de Maintenon, le mariage ne fait que le bonheur de 2/3.

B Le mouvement saisonnier du mariage

Les mariages ne sont pas célébrés tout au long de l'année. Ils doivent s'adapter aux calendriers agricole et religieux.

Il y a des temps clos en période de pénitence (le temps de l'Avant et celui du Carême).

...

Télécharger au format  txt (15.1 Kb)   pdf (60.5 Kb)   docx (15.3 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com