La démocratie représentative

La démocratie représentative, également connue sous le nom de démocratie indirecte, est une forme de gouvernement où les citoyens exercent le pouvoir politique par l'intermédiaire de leurs représentants, élus au suffrage universel, lors d'élections libres et périodiques. L’histogramme a été construit en septembre 2017 par Eric Keslassy, il traite des parts de CSP (Catégorie Socio-Professionnelle) dans la population active occupée en 2014 et à l’Assemblée Nationale en pourcentages. Nous pouvons nous demander en quoi l'histogramme reflète les limites de la démocratie représentative et montre les difficultés que rencontrent nos sociétés avec ce type de régime. Tout d’abord, nous analyserons l’iniquité dont faire part le document. Puis nous verrons quels sont les risques ainsi que les conséquences de cette inégalité entre les différentes classes sociales.

En analysant cet histogramme, nous pouvons d’ors et déjà remarquer une grande inégalité entre la part de CSP dans la population active et celle dans l’Assemblée Nationale. En effet, les classes sociales les moins importantes sont pour la plupart surreprésentées. Les ouvriers, qui représentent 20,5% de la population, ne sont que 0,2% dans l’Assemblée Nationale, ou encore les employés, 28,3%, qui ne sont que 4,58%. Au contraire, les cadres et professions intellectuelles supérieures, 17,1% sont majoritaires dans l’Assemblée Nationale alors qu’ils sont font parti des moins nombreux dans la population active. Les agriculteurs exploitants ainsi que les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont dans le même cas, même si l’écart est moins flagrant que celui des cadres et professions intellectuelles supérieures. Il y a une grande insuffisance de la représentativité ce qui va à l’encontre de la démocratie représentative elle-même. Car, en effet, ce système politique oblige une représentation directe du peuple. Nous pouvons déduire que les études et carrières intellectuelles supérieures obtiennent un certain avantage  sur les autres classes sociales, selon celles-ci, vous aurez davantage de chance d’être élu. Malgré cela, nous pouvons également penser que si certaines parties de la population, telles que les ouvriers, les employés et les professions intermédiaires, sont moins importantes dans l’Assemblée Nationale que dans la population active, cela peut être dû à l’absentéisme. En fonction du parti et du programme proposé par chaque candidat, certains citoyens ne peuvent y trouver d’intérêt commun. C’est pour cela que des personnes ne votent plus ou votent blanc, les idées et partis s’élargissent de jour en jour. Cette rupture conduit à une confiance rompue qui peut entraîner un système non-démocratique.

Nous pouvons constater de plus en plus que certains intérêts des élus ne coïncident pas forcément avec ceux des électeurs. Cela entraîne un risque d’absentéisme et des conflits d’intérêts. Cela peut être dû à la démagogie. En effet, les élus sont intouchables, le peuple n’a pas de pouvoir de contrôle, on a affaire ici à une concentration de pouvoir. Les citoyens qui ne se sentent pas représentés par le pouvoir en place manifestent et se font parfois manipuler par des activistes professionnels, comme nous l’avons vécu avec le mouvement des gilets jaunes en octobre 2018. Malgré tout, il ne peut y avoir d’exercice efficace du pouvoir sans une certaine répartition des tâches et donc, une hiérarchie dans les responsabilités. C’est le principe même d’une démocratie. D’autre part, toute démocratie doit respecter ses principes internes comme la liberté d’expression, y compris des groupes anti-démocratiques, en courant donc le risque de s’exposer par là à sa propre destruction. 

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