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La Révolution Française.

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Par   •  5 Février 2017  •  Cours  •  4 415 Mots (18 Pages)  •  562 Vues

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     Cependant, il existe également un certain nombre d’inégalités au sein même de chaque ordre. Ainsi, par exemple au sein du Tiers-Etat les paysans, les artisans, les ouvriers sont jaloux de la richesse de la bourgeoisie (comme les grands notables). Ces artisans, paysans critiquent leur soumission aux grands bourgeois commerçants et négociants. On a deux classes, dans le Tiers-États: la classe aisée et la classe pauvre.

     Prenons exemple du clergé : Au sein du clergé ce qu’on appelle le « bas clergé » peine à cacher son mépris, mécontentement à l’égard de ce qu’on appelle le « haut clergé ». En effet le bas clergé est constitué de petits curés, de prêtres issus du Tiers-Etat. Et les membres du haut-clergé sont les évêques, cardinaux qui doivent leur poste d’évêques qu’à leur naissance car ils sont nobles. Les postes d’évêques sont monopolisés par la noblesse.

Au sein de la noblesse, on distingue la haute noblesse avec toutes les familles les plus illustres, et les plus riches du royaume, les plus anciennes, les plus influentes, les plus proches du roi. La petite noblesse est souvent désargentée et vit dans les campagnes les plus reculées. Il arrive même que les bourgeois aisés soit plus riche que la petite-noblesse.

   La troisième crise est d’ordre institutionnel qui fragilise la royauté à compter des années 1770. Non seulement le pouvoir royal se trouve confronté à l’opposition parlementaire mais il doit aussi faire face à l’opposition des deux ordres privilégiés : le clergé et la noblesse et aux officiers. -> toutes les institutions royales sont en lutte contre la royauté. En réalité, le clergé et la noblesse refusent systématiquement les réformes financières et économiques qui sont proposées par le gouvernement royal. L’Etat est au bord du gouffre, de la faillite.

En réalité, à plusieurs reprises les ministres du roi ont tenté de créer de nouveaux impôts mais à chaque fois la noblesse et le clergé soutenus par les Parlements (qui sont aussi en luttent contre le pouvoir royal) s’opposent à ces projets.

-> A l’aube de la révolution française, le fonctionnement et les institutions de l’Ancien régime sont de véritables freins à son évolution et à sa réforme.

On peut donc dire que le royaume dans les années 1780 est une véritable poudrière sociale, économique et politique.

Paragraphe 2 - L’appel aux états généraux : les français ont la parole

     C’est dans ce contexte pour le moins explosif que se déclenche le processus révolutionnaire en 1788.

     En 1787 le contrôleur général des finances c’est à dire le ministre des finances : Loménie De Brienne cherche à réformer l’impôt pour pouvoir remplir les caisses du trésor qui sont vides. Loménie de Brienne a une idée géniale celle d’établir le principe de l’égalité devant l’impôt.  Ainsi cet impôt serait proportionnel aux revenus et frapperait donc les biens des trois ordres. Le roi Louis XVI convoque une Assemblée de notables afin de recueillir leurs avis mais cette assemblée exprime son refus. En réalité, le Parlement de Paris et aussi le clergé et la noblesse demandent la réunion de l’États généraux.

Le Parlement de Paris écrit cela au roi : « déclare que la France est une monarchie gouvernée par le roi suivant les lois, que ces lois dont plusieurs sont fondamentales, embrassent et consacrent le droit de la Nation d’accorder librement les subsides par l’organe des Etats-Généraux régulièrement convoqués et composés l’inamovibilité des magistrats et le droit des cours de vérifier la volonté du roi. Ladite cour proteste contre toute attente qui seraient portées aux principes ci dessus » -> Déclaration de Guerre.

Les historiens qualifient cette résistance des ordres privilégies et du parlement de véritables révolutions aristocratiques. Dans la foulée de ce refus, le roi réagit avec fermeté en retirant au Parlement leur droit de remontrance.

Cependant des émeutes populaires éclatent à Paris, à Grenoble et à Rennes.

Finalement le 8 aout 1788 le roi Louis XVI (1774-1792) décide de convoquer du moins il est contraint les États généraux pour le printemps 1789. Il convoque les états généraux contre l’avis de la reine (Marie Antoinette) et de ses deux frères. (Comte de provinces et d’Ardois). Ces trois personnages sont partisans d’une ligne dure, conservatrice. Ils soutiennent le combat des ordres privilégies dans leur lutte contre cet nouvel impôt, contre le roi.

« je pensais avoir épousé un roi de France, je vois mon erreur, je n’ai épousé qu’un roi d’Angleterre » Citation - Marie-Antoinette en parlant de louis XVI - 1789.

   La période qui précède les élections aux Etats généraux est caractérisé par une ébullition intellectuelle. La perspective de leur réunion inspire la rédaction de nombreux ouvrages, pamphlets.

De la même manière, cette période est propice à l’émergence des premiers grands débats politiques.

A- Vote par ordre ou vote par tête ? (premier débat)

    Tandis que l’on prépare les élections aux États-Généraux, l’opinion publique s’interroge sur l’organisation de ces États-Généraux et notamment sur la question de vote sur les États- généraux. Le problème qui se pose en 1788 c’est qu’on ne sait plus comment sont organisés les États généraux, comment fonctionnent ces derniers. Louis XVI est même contraint de demander à ses proches, à son entourage de faire des recherches, consulter les archives.

Ainsi, on découvre le fonctionnement traditionnel des Etats généraux. Or, la question du vote aux Etats généraux ne tardent pas à diviser deux camps qui vont s’opposer : D’abord, d’un coté le Parlement de Paris qui estime que les États-Généraux doivent être organisés suivant la forme traditionnelle cela revient à dire que les États-Généraux de 1789 devront être réunis en trois ordre distincts, divisés, séparés les uns des autres. De la même manière le Parlement de Paris estime que chacun de ces ordres aura une voix lors du vote suivant la tradition.  Le Parlement de Paris adopte une position très conservatrice -> ce qui est très étonnant. On remarque que d’ailleurs la question du vote marque une rupture entre le Parlement de Paris et le Tiers Etats qui jusqu’à maintenant travaillaient ensemble.

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