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La Mondialisation En Fonctionnement

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Par   •  2 Octobre 2013  •  1 799 Mots (8 Pages)  •  979 Vues

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1. LE FONCTIONNEMENT ET LA MODIFICATION DE LA DIT ET DU SYSTEME DE REGULATION DES ECHANGES

1.1 LA LIBERATION PROGRESSIVE DU COMMERCE INTERNATIONAL

• Le processus de mondialisation est ancien, si on le définit comme la mise en relation des différentes régions du monde.

 Il a commencé avec les grandes découverts au XVIe siècle, a connu une accélération au XIXe siècle avec l’essor des transports intercontinentaux et des communications, puis une nouvelle progression après 1945.

 Le GATT (Accord général sur les tarifs douanier et le commerce), institué en 1947, a entraîné huit cycles de libéralisation des échanges. Le " cycle d’Uruguay ", achevé en 1994, a conduit à la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Toutefois, le " cycle de Doha " initié en 2001 et destiné à poursuivre la libéralisation des échanges s’est heurté au protectionnisme des pays développés dans le domaine agricole et au refus des puissances émergentes d’ouvrir leur marché à certains produits industriels.

On assiste donc actuellement à un certain blocage dans le processus de globalisation des échanges.

• La révolution des transports a considérablement contribué au processus de mondialisation : conteneurisation, multimodalité, spécialisation(avantage comparatif) et standardisation des navires et des avions (porte-conteneurs, vraquiers, pétroliers, avion-cargo, etc.) rendent les transports moins chers et plus performants.Des réseaux logistiques sont mis en place, qui mettent en relation des espaces de plus en plus lointains, par l’intermédiaire de hubs maritimes ou aéroportuaires.

 La révolution des télécommunications représente un autre facteur d’accélération des échanges de biens, de service et de personnes. La téléphonie mobile, internet et la fibre optique contribuent à fluidifier les échanges et l’information.

• Par conséquent, le volume des échanges de marchandises a été multiplié par 25 depuis les années 1950. Et au cours des 20 dernières années, la croissance du commerce mondial a été de 6% par an en moyenne.

 L’effondrement du bloc communiste en Europe de l’Est et l’ouverture rapide de la Chine au commerce mondial ont entraîné une accélération des échanges à partir des années 1990. Dans les années 2000, la valeur des échanges de marchandise représente environ 6 500 milliards de dollars par an (1 500 milliards de dollars pour les services). Aujourd’hui, ces échanges dépassent en valeur les 12 000 milliards de dollars annuels (chi ff res du FMI, 2009). Ils continuent d’augmenter, malgré la crise qui frappe les économies occidentales depuis 2008. Ces flux concernent l’ensemble de la planète, même si l’on observe une plus forte concentration des échanges entre les pays du Nord.

1.2 LA SPECIALISATION PRODUCTIVE DES TERRITOIRES

• La baisse du coût des transports a permis aux FTN d’exploiter les avantages comparatifs des différents pays, en termes de coûts salariaux, de droit du travail, etc.

 La mondialisation s’est donc accompagnée d’une NDIT (nouvelle division internationale du travail) qui se traduit par la recherche d’un meilleur coût de la main-d’œuvre et par une nouvelle stratégie des firmes transnationales. La NDIT marque une nouvelle étape dans le processus de mondialisation.

• Les délocalisations et la sous-traitance ont tout d’abord concerné les activités traditionnelles comme l’industrie textile ou l’automobile. Mais elles concernent aujourd’hui l’ensemble des produits mondialisés, y compris la fabrication de produits de haute technologie. Les composants des produits mondialisés sont de plus en plus fabriqués dans di ff érentes parties du monde, les pays se spécialisant par "tâches" dans le cadre d’une "chaîne de valeur" verticale.

 La mondialisation a donc entraîné une mise en concurrence des territoires, favorisant les espaces les plus innovants et les mieux connectés aux marchés mondiaux. Ce ne sont plus les ressources naturelles ni la main-d’œuvre qui guident l’implantation d’activité sur un territoire, mais de nouvelles logiques, qui échappent souvent aux acteurs traditionnels tels que les États. Elles se fondent principalement sur l’innovation, la logistique et l’environnement o ff ert par les di ff érentes régions du monde.

• Les conséquences de cette NDIT sont bien entendu âprement débattues. Le processus permet aux consommateurs de bénéficier de produits moins chers, dorénavant commercialisés en masse.

 Il permet également aux FTN d’optimiser leurs bénéfices. Il contribue enfin à l’émergence d’une classe moyenne dans les États bien intégrés dans la mondialisation, en Asie et en Amérique du Sud en particulier.

 Toutefois, ce processus repose sur l’exploitation d’une main-d’œuvre à bas coût dont les droits sociaux sont quasi-inexistants. D’autre part, marge réalisée par la valeur ajoutée des produits Made in World profite principalement aux grandes firmes occidentales qui les commercialisent et très peu aux espaces dédiés à la sous-traitance. Enfin, la main-d’œuvre la moins qualifiée des États anciennement industrialisés est directement frappée par les délocalisations.

1.3 LA FINANCIARISATION DE L’ECONOMIE

• La mondialisation libérale s’est accompagnée d’une explosion des échanges financiers, les flux de capitaux ayant progressé encore plus vite que les flux de marchandises. Là encore, l’accélération s’est produite à partir des années 1990 : la capitalisation boursière des entreprises a été multipliée par 7 depuis cette période.

 Le stock de capital circule dans tout l’espace mondial. Les banques, les assurances, les fonds de pension, etc., placent leurs avoirs sur les marchés financiers, à la recherche des meilleurs profits. Cinq places boursières monopolisent plus de la moitié de la capitalisation bour- sière mondiale : New-York, Londres, Tokyo, Euronext (Belgique, France, Pays-Bas, Portugal) et Francfort. Mais de nouvelles places financières s’imposent dans les pays émergents, comme la bourse de Shanghai ou celle de Hong-Kong.

• Les investissements directs à l’étranger (IDE) et les remises (transferts financiers) participent également à la mondialisation

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