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Histoire moderne

TD : Histoire moderne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Octobre 2022  •  TD  •  2 086 Mots (9 Pages)  •  162 Vues

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« Le Moyen Âge est une période essentielle pour la formation de notre société et de notre culture, peut-être même la plus importante ». Cette citation de Jacques Le Goff met en exergue cette période où la société s’est façonnée au fil des siècles et c’est donc le cas des villes et du commerce qui font parti des principaux piliers économiques et culturelles de cette époque qu’est le Moyen Âge. Dans cet argumentaire, il s’agirait donc de traiter l’évolution des villes et du commerce au cours des siècles ainsi que le lien qui les unissent. Premièrement, la ville forme un regroupement d’habitants et elle possède des fonctions religieuses, administrative et militaires qui sont nécessaires au bon encadrement des populations. Ce qu’il faut savoir c’est qu’au sein des villes il y a trois types de fonctions, il peut y avoir des fonctions politiques et militaires ou religieuse et culturelle mais aussi économique. Ce qu’on remarque c’est que dans certaines villes, on peut y trouver les trois fonctions ou en trouver de moins en moins comme par exemple Pau où son point fort est les évêchés donc la fonction religieuse mais possède un niveau économique bas. La ville est donc un lieu privilégié de l'accumulation des richesses et de la commercialisation des produits agricoles. Il s’y trouvait aussi toutes sortes de métiers exercés dans la ville tel que l’artisanat ou toutes formes de métiers dans le textile qui sont essentiels à l’apport économique des villes. L’idéal urbain se démarque de celui qui prévaut dans la seigneurie en insistant sur la paix et sur la liberté. Le commerce constitue un fondement primordial à l’expansion économique du pays. Les échanges se sont accrus grâce à la circulation monétaire et à la construction de routes et de ponts qui unissent les nouvelles agglomérations et facilitent la mobilité des marchandises et des hommes. Les surplus commercialisables, produits de l’agriculture, ont alimenté les marchés et les foires et ils ont permis aux paysans du royaume de France d’entrer dans l’économie d’échanges. En clair, le commerce permettait aux villes de les dynamiser et de faire fonctionner pleinement l’économie avec une démographie en plein essor ainsi qu’un développement monétaire assez important. Auparavant les villes connaissaient une période de forte stagnation, seules les cités, centres de la vie religieuse que domine l’évêque, conservent un rayonnement. Ailleurs, les murailles de protection sont souvent devenues trop dépassées. Or, vers 950, on constate une occupation de plus en plus dense du sol urbain, occupation qui s’accélère à la fin du XIe siècle avec notamment le développement des bourgs, des forteresses ou encore des églises à proximité des populations, c’est donc le passage du village à la ville. Comment le commerce a-t-il pu participer à l’essor urbain jusqu’au XIIIe siècle mais s’est heurté ensuite à une conjoncture de crise qui a ralenti l’économie des villes à partir du XIVe siècle ? Nous allons d’abord porter un regard sur les prémices d’un essor urbain bien organisé. Puis nous démontrerons l’intérêt du commerce qui est source d’expansion des villes du XIIe siècle au XIIIe siècle. Enfin nous analyserons les circonstances d’une société en baisse économique du XIVe siècle au XVe siècle.

Avant que les villes se trouvent en plein essor, le résultat de cette expansion se situe tout d’abord au niveau du développement des bourgs qui est dû à une certaine explosion démographique. La multiplication des bourgs est issue d’un accroissement économique important mais aussi à l’apport des seigneurs qui ont pu former des bourgs castraux permettant d’encadrer les populations et d’améliorer leur condition de vie avec la proximité des activités culturelles, religieuses et économiques. Le développement est généralement autour d'un établissement monastique comme à Saint-Germain-des-Prés. Ce sont donc avant tout des lieux d'échange de produits locaux issus de l'agriculture et de l'artisanat rural tels que les céréales, le vin ou la bière et la céramique. Ils polarisent donc la présence de marchés ou de ports dans les villes avec écoulement des produits agricoles et artisanaux très denses. Au niveau démographique, les villes sont peu peuplées avec une population se situant autour des 2000 habitants généralement, même si pour les historiens, cela était compliqué d’évaluer la démographie de l’époque. Généralement, la population la plus répandue sont des clercs ou des moines avec tout de même un essor chevaleresque liée à la clientèle des évêques et des puissants laïcs. Le reste de la population est mal connue mais nous pouvons supposer que la plupart des habitants travaillent dans les vignes ou dans les champs et font de l'artisanat. Il se trouve que dans les villes s’est produit une importante croissance rurale avec le désir pour les seigneurs d’attirer les paysans, notamment dans les bourgs.

Ensuite, les conditions de cet essor urbain émanent d’un encadrement religieux et seigneurial bien établi. On peut d’abord constater une concentration importante des lieux de culte avec particulièrement les cités épiscopales et comtales. Ils ont joué un rôle fondamental dans cet encadrement puisqu’ils ont permis de transformer les églises cathédrales et autres monastères urbains afin d’accueillir plus de monde. Ils ont aussi réinvesti des cités par les pouvoirs laïques qui accentue la castralisation. Au sud, portes et monuments antiques sont réaménagés en forteresses et hérissés de tours. La paroisse sert aussi de point de cristallisation de l’habitat, laissant au clergé, mais aussi aux paysans eux-mêmes, une large part d’initiative. Ces modifications, ces transformations de ces bâtiments ecclésiastiques ont permis, plus tard cet essor. Mais la seigneurie a pu aussi préparer et assurer l’essor urbain. Les seigneurs, en développant les bourgs castraux ou en favorisant l’implantation de villages neufs, ont aussi joué un rôle initiateur. Qu’ils soient laïcs ou clercs, les seigneurs, prennent le plus souvent l’initiative de ces regroupements de population qui vont être source d’explosion démographique. Le territoire de la ville médiévale ne rompt donc pas avec le système seigneurial. Il faut par ailleurs comprendre que l’expansion des villes est dû à une forte augmentation de la population. Mais la croissance démographique résulte d'une augmentation de la production agricole, liée à l'amélioration des techniques de culture et aux grands défrichements qui se produisent dès le XIe siècle. Le système seigneurial particulièrement performant à cette période, est en grande partie à l'origine de la hausse de la productivité agricole et donc de la croissance démographique.

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