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Histoire moderne, semestre 1

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Par   •  13 Novembre 2018  •  Cours  •  18 735 Mots (75 Pages)  •  604 Vues

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HISTOIRE MODERNE SEMESTRE 1
Christine Dousset-Seiden
christine.seiden@univ-tlse2.fr

Modalités d'évaluation prévues : contrôle continu

- un oral (30 %) 15 à 20 min max : exposé sur commentaire de document d’un texte du fascicule, si power point mettre sur une clé usb et le mettre sous plusieurs formes (pdf office etc…), envoyer au minimum la veille la problématique-le plan- la bibliographie à l’enseignant
- un écrit de mi-semestre de 3 heures (30 %)
- un écrit terminal de 3 heures (40 %)

Le partiel de mi-semestre se déroulera le samedi 24 novembre 2018 de 8 h 30 à 11 h 30. Le lieu sera précisé ultérieurement.

COURS 1 : 08/10/2018

THEME : DEMOGRAPHIE : CM

Pour la France il n’y a pas de recensement avant la Révolution Française, on est dans une période pré-statistique. Mais on sait quand même des choses grâce a des registres paroissiaux (registre tenu dans le cadre religieux par le curet) dans lesquels est inscrit dans l’ordre chronologique les baptêmes (entrée dans la communauté chrétienne), les mariages et la sépulture. Tout cela est enregistré sous le contrôle de l’Etat – édit de 1539- édit de Villers cotterets. Puis est apparut à la fin du Moyen-âge des registres mieux tenus et obligatoires sous Louis XIV (1667). Ces registres sont transformés par des registres d’Etat à partir de la révolution française. Les protestants avaient des registres séparés de ceux des catholiques et vont être privé d’état civil (qu’ils récupéreront 100 ans après).
Il y a environ 300 millions d’actes de registres paroissiaux.
Ces registres ont constitués une source très précieuse pour la démographie historique.

I-FONDER UNE FAMILLE

  • Le mariage

Sous l’Ancien Régime, les naissances se faisaient sous le cadre du mariage. La sexualité hors mariage était très mal vue et ne permettait pas de fonder une famille. On précisait si l’enfant était fille ou fils « légitime », les autres enfants étaient souvent appelaient « batards » et n’héritaient pas des parents.
Le mariage concerne dont une immense majorité de la population, le célibat définitif représente un pourcentage assez faible (8% environ). Ceux qui ne se marient pas sont souvent les individus du clergé mais également pour d’autres raisons.

Le mariage a une nature religieuse (devenu un sacrement et est donc devenu insoluble)  et laïque. L’Eglise impose des règles, interdiction d’épouser des personnes de parentés charnelles ou spirituelles des  proches. Elle impose également des périodes pendant lesquelles on ne doit pas se marier (période de pénitence-période avant Noël, et avant Pâques).

Se marier est une affaire de famille qui engage deux individus et leurs familles. A partir du XVI siècle, le pouvoir royal soutient l’autorité des parents et notamment dans le cadre du mariage. Obligation pour les mineurs (au moins 25 ans) d’avoir l’accord des parents. Tout ceci pour lutter contre les jeunes qui se marient contre l’avis de leurs familles.

Le mariage sous l’ancien régime est un mariage homogamique (se marier dans son milieu), des fois il y a des mariages hypergamiques (souvent une femme qui épouse un homme plus haut dans la hiérarchie). Et l’endogamie  (mariage dans un même lieu, personnes du même secteur) plus forte dans les classes pop.

  • Les parents et l’entourage familial sont très présents pour le choix du mari ou de l’épouse. Ils négocient les termes du contrat. Le mariage pèse des considérations d’intérêt économique, social, politique.
  • Ce qui explique l’âge des jeunes gens qui se marient.

Pour que le mariage soit viable : couple doit avoir les moyens, avoir une propriété, jeune fille doit accumuler une petite dote.
L’âge au mariage est en fait assez tardif pour « le commun du mortel » et cet âge au moment du mariage a eu tendance à reculer. Au cours de l’époque moderne l’âge du mariage à reculer et surtout au XVIII siècle l’âge est à peu près 25/26 ans pour les filles et 27/18 ans pour les hommes. Lorsqu’il y a un écart d’âge important entre les deux époux cela est plutôt mal vu (Charivari). Ce mariage qui ne peut pas être rompu (normalement) a une duré de environ 20 ans voir inférieur à 20 ans et se voit rompu par le décès. Les re-mariages sont par conséquence nombreux, plus du quart des mariages concerne au moins un veuf ou une veuve. Pour les hommes ce re-mariage est beaucoup plus rapide que pour les femmes. Il fallait attendre un an normalement pour éviter qu’il y ait un doute sur l’attribution de la paternité en cas d’un enfant en bas âge.

  • Des familles variées

Dans une grande partie de la France (Nord de la France principalement), on a une famille dite normale, famille composée d’enfants autour de leurs deux parents mariés. Ce modèle de famille classique est lié au partage de l’héritage égalitaire. Cette vision type de la famille ne correspond pas toujours à la réalité : re-mariage, décès successifs… Les familles nombreuses sont assez rares contrairement à ce que l'on peut croire, les ménages se comportent en moyenne de 4 à 5 personnes.

Il y a d’autres structures familiales, en particulier dans le Sud de la France, lié à des systèmes d’héritage différents. Dans cette configuration, les ménages sont constitués par l’héritier qui va vivre avec ses parents, leurs enfants, et ses frères et sœurs cadets tant qu’ils ne sont pas mariés. C’est un système très inégalitaire qui vise à avoir un héritier, ne pas diviser et garder le patrimoine financier le plus intacte possible. On appelle ces familles des ménages complexes.

De manière plus minoritaire, on trouve des frérèches, des couples qui vivent ensembles et qui ont une exploitation commune souvent.

  • Quelque soit la structure, ce sont des organisations fondées sur l’autorité.

  • Natalité et fécondité

Le fait de ne pas avoir d’enfant n’entraine pas l’annulation du mariage d’après l’Eglise. Le fait de se marier tard à pour conséquence principale de diminuer le nombre de naissances. L’intervalle entre deux naissances (inter génésique) est souvent supérieur à plus de un an, à cause de la pratique de l’allaitement maternel qui a un effet contraceptif. La durée de la vie féconde se retrouve restreinte. Le nombre moyen d’enfants par couple est de 7 à 8 enfants.

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