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Guerres de Tchétchénie

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Par   •  11 Octobre 2022  •  Synthèse  •  1 262 Mots (6 Pages)  •  174 Vues

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Guerres de Tchétchénie

Les deux guerres de Tchétchénie (1994-96 et 1999-2009) ont été destructrices. Souvent qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ces guerres auraient, selon les sources, décimées entre 15 000 et 25 000 soldats et près d’un quart de la population tchétchène. Des chiffres glaçants qui font du conflit asymétrique et non conventionnel entre la Russie et la Tchétchénie un exemple d’un conflit local ayant dégénéré, s’étendant dans la région du nord Caucase et favorisant la montée de l’autoritarisme dans ces régions, dépassant même cette région, impactant le monde occidental. Si ce conflit surpasse largement celui d’Afghanistan en termes de perte, il se déroule dans l’indifférence internationale totale, un silence curieux. Est soumis à notre étude, pour travailler ce conflit, un article de 2005 du Cairn-info, intitulé Le conflit Tchétchène, après la mort d’Aslan Maskhadov écrit par Anne Le Huréou. Nous articulerons le résumé de cet article de la même manière que celui-ci, en cinq parties.

I. Un conflit local

La Russie et la Tchétchénie ont une histoire commune déjà très conflictuelle qui contribue à la formation d’une identité collective tchétchène autour de la résistance. En effet ils sont, aux XVIII et XIX siècles, confrontés aux conquêtes coloniales du Caucase, meurtrières. Puis plus récemment en 1944, ils subissent la déportation de toute leur population et celle d’autres peuples du Nord-Caucase, accusés par Staline de collaboration avec les nazis. Cependant, leur histoire commune se traduit aussi par une soviétisation de la population tchétchène dans leur socialisation, leur éducation, leur culture politique… Cette proximité justifie que lors de l’implosion de l’URSS en 1989, se forme la RSFSR, une fédération de nombreuses républiques autonomes rattachées à la Russie soviétique et dont fait partie la Tchétchénie. Cette fédération est néanmoins secouée par de nombreux mouvements nationaux, étouffés par un régime russe en plein pourrissement, qui assoit sa souveraineté avec un discours alarmiste sur des risques d’éclatement, renforçant son emprise sur le pouvoir exécutif tout en oubliant ses promesses de souveraineté faites aux autres membres de la fédération. Le sentiment national de la Tchétchénie nié prend ainsi un tour plus radical et mène au pouvoir Djohar Doudaev, un général d’aviation séparatiste qui effraie le pouvoir fédéral russe sur un possible effet domino.

II. Engrenages

Les causes de ces conflits sont nombreuses et évoluent au cours du temps. La première guerre peut être expliquée par plusieurs facteurs :

déjà une volonté du président russe Elstine d’asseoir l’hégémonie russe par une victoire rapide et écrasante pour renforcer sa popularité et sa position à la tête du gouvernement russe, mais également empêcher un « effet domino » sur les autres républiques du Caucase. Entrent aussi dans l’équation des raisons géostratégiques avec la route vers l’ouest, l’accès à la mer Caspienne et ses réserves d’hydrocarbures. Cependant, pour la seconde guerre, les enjeux évoluent. Premièrement, Il y a une visée politique de la part du président russe Poutine qui parvient à renforcer sa légitimité politique et sa popularité. Cela nous conduit à la deuxième cause et la plus importante, celle de la lutte contre la menace terrorisme. En effet se multiplient des attentats-sucide, des bataillons martyrs qui sont des méthodes terroristes mais aussi et surtout des méthodes utilisées dans le cadre d’une guerre asymétrique et le recours à la religion comme une ressource identitaire, un lien social et une opposition à une culture russe très proche. En effet, si il existe des groupes de résistance jamaat, une minorité mais néanmoins très visible parmi lesquels une majorité de combattants issus de la nébuleuse d’Al-Qaïda, le reste des résistants étant militaires « classique » issus pour la plupart des structures étatiques et de sécurité tchétchènes d’avant-guerre, plus nombreux mais s’affaiblissant

III.

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