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Fiches Histoire des relations internationales

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Par   •  19 Novembre 2017  •  Fiche  •  35 635 Mots (143 Pages)  •  790 Vues

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Histoire des Relations Internationales

Chapitre 1 : Les relations internationales à l’épreuve de la guerre (1914-1918)

Prologue  

Pour ce prologue, on partira de la crise juillet 1914.

  1.  Chronologie de la crise  
  • La crise austro-serbe.

28 juin : assassinat de François Ferdinand d’Autriche par Gavrilo Princip, un étudiant bosnien de La main noire, groupuscule bosnien indépendantiste. Vienne considère que la situation est favorable pour régler le « problème serbe », mais pour cela, Vienne a besoin du soutien allemand.

5 juillet : le Conseil de la Couronne Allemande à Postdam réunit les hauts responsables. Sous l’influence de l’Empereur, Berlin décide d’apporter son soutien à Vienne. Ce soutien est déterminé par l’encerclement de l’Allemagne par l’alliance franco-russe, or l’encerclement les incite à ne pas perdre l’allié autrichien ou à le voir affaibli.

23 juillet : remise du mémorandum autrichien au gouvernement serbe : 10 points que Vienne exige de la Serbie. Une sorte de protectorat autrichien serait mis en place sur la Serbie, ce qui remettrait en cause la souveraineté de la Serbie. Celle-ci a un délai de 48h pour répondre.

25 juillet : réponse serbe au mémorandum. Belgrade accepte de répondre à presque toutes les conditions sauf la présence de policiers autrichiens en Serbie. Cet esprit de conciliation ne satisfait pas Vienne, qui rompt donc ses relations diplomatiques avec Belgrade.

28 juillet : déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie. Clôture d’une première phase de la crise. 1ers bombardements en Serbie.

  • L’échec de la stratégie de « localisation » du conflit.

30 juillet : la Russie mobilise son armée : refuse l’influence autrichienne → mobilisation de l’armée aux frontières russes et allemandes → colère de Berlin qui lance un ultimatum, rejeté par les Russes.  

1er aout : déclaration de guerre allemande à la Russie. La France assure Saint-Pétersbourg de son soutien et consulte la Grande Bretagne. Paris mobilise à son tour son armée par fidélité. L’Allemagne met en œuvre ses plans militaires (plans Schlieffen).  

2 août : Ultimatum allemand à la Belgique, sommée de laisser passer des troupes  

3 août : L’Allemagne déclare la guerre à la France → troupes allemandes pénètrent en Belgique → ultimatum britannique pour le retrait allemand de Belgique → refus de l’ultimatum.  

4 août : déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne 

6 août : L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à toutes les nations en guerre avec Allemagne 

  1. De la « Kriegsschuldfrage » (responsabilité de la guerre) au « Blame-game » : analyse de la crise et polémique biographique.  
  •  Six acteurs au banc des « accusés »…

Pourquoi le système n’a-t-il pas fait ses preuves (maintien de la paix ou localisation du conflit) ?  

  1. La Serbie qui a un discours panslave qui devient la cible de l’Empire austro-hongrois  
  2. L’Autriche-Hongrie : empire fragilisé qui aurait cherché l’occasion de réaffirmer sa puissance.
  3. L’Allemagne ayant poussé l’Autriche-Hongrie, est allée à l’extrême limite d’une guerre généralisée.
  4. La Russie veut politique extérieure en activité pour assoir cette nouvelle puissance

5-6) France et Grande Bretagne : qui travaillent à trouver une solution à la crise : échec avec la déclaration de guerre allemande.  

  • … et le poids des « forces profondes » (P. Renouvin)  

· Faillite du concert européen : système obsolète face à l’affirmation de nationalismes perturbateurs.

· Enjeux techniques des armées modernes : précipitation, engrenage  

· Poids des rivalités anciennes : France/Allemagne, Allemagne/Angleterre

· Passions collectives et pressions des opinions publiques : réactivation de fantasmes anciens d’un affrontement inéluctables entre les slaves et les germains ou mythe de l’encerclement allemand

  • Une question toujours pas apaisée, ravivée depuis son centenaire par de nombreuses publications.  

Cette vigueur de débats a hanté le XXe siècle.

I L’engrenage de la guerre mondiale : alliances et buts de guerre.  

Comment la crise de juillet, qui implique 5 puissances européennes devient une guerre généralisée à l’ensemble du continent européen (GM) ? (mondialisation de la Guerre)

  1. Les buts de guerre des grandes puissances en 1914.

Les puissances sont entrées en guerre sans objectifs précis. Le facteur dominant d’entrée en guerre est le jeu des alliances.  

Toutes ces puissances vont donc chercher à mettre au point des buts de guerre.

Les buts de guerre sont une nécessité stratégique et politique pour s’assurer le soutien des populations : il y a au début très peu de résistance au sein des pays à l’idée de déclarer une guerre.

  1. Les enjeux du débat historiographique.

Question de la préméditation : si les buts de guerre d’un pays étaient définis très tôt, cela pourrait signifier que ce pays a anticipé voire déclenché, prémédité la guerre.  

Selon Soutou, le facteur dominant dans le déclenchement est la rivalité économique entre les puissances européennes et l’influence des milieux financiers.

  1. Les plans des empires centraux.

Ce sont avant tout des buts de guerre allemands, puisque l’Autriche acquiesce aux propositions de Berlin.  

9 septembre 1914 : « Programme Bethmann-Hollweg ». Il développe les ambitions allemandes à l’ouest. On trouve deux axes majeurs dans ce programme :  

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