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Biographie d'Eugene Delacroix

Compte Rendu : Biographie d'Eugene Delacroix. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2013  •  1 052 Mots (5 Pages)  •  907 Vues

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Peintre français, fils du conventionnel Charles Delacroix, né à Charenton-Saint-Maurice le 26 avril 1798, mort le 13 août 1863. Par sa mère, Eugène descendait de Aben, un élève distingué de Boulle, et était allié aux Riesener dont le père a signé tant de chefs-d'œuvres du meuble et le fils Henri des tableaux estimés. Dès son enfance, Eugène Delacroix ne révéla pas comme tant d'autres des dispositions spéciales et exclusives pour la peinture : après de solides études au lycée Louis-le-Grand, il montra, ce qui est plus intéressant, un don général pour l'art; c'est la musique qui sembla l'attirer de préférence, et toute sa vie il resta amoureux de cet art, auquel sa violente passion pour la peinture, qui se manifesta bientôt, put seule l'arracher. En 1815 (il avait dix-sept ans), il souhaitait, en faisant de la musique, son étude préférée, acquérir quelques notions de peinture, et par son oncle Henri Riesener il se fit présenter à Guérin; mais il inspira peu de sollicitude à son maître, et les palmarès de l'École des beaux-arts furent sur son nom d'un mutisme peu encourageant. Pourtant une toile, Dames romaines se dépouillant pour la patrie (1818), offre déjà un certain intérêt. Vers cette époque, il gagnait quelque menu argent à faire des lavis industriels et en 1819, devenu orphelin, il tomba dans les plus grands embarras pécuniaires.

En 1822, malgré le mauvais vouloir de son maître Guérin, il envoie au Salon le Dante et Virgile qui y obtient le plus grand succès que puisse désirer un artiste : des admirations enthousiastes et un déchaînement de critiques injustes; succès qui ne l'empêchait pas (y contribuant peut-être, au contraire) d'obtenir cette même année 1822 la dernière place dans le concours pour le prix de Rome, échec peu fait pour le tirer d'une situation toujours embarrasée, à laquelle il résistait avec les profits de caricatures et de lithographies, continuant de travailler avec une énergie croissante. En 1824 il expose Le Massacre de Scio qui accentue encore la tempête qu'avait soulevée son premier Salon.

Théophile Gautier seul en parle avec une admiration sans réserves, mais Delécluze, H. Beyle, M. Thiers ne ménagent par leurs restrictions : pour l'un il fait trop horrible cette scène d'horreur; pour l'autre, il y a là trop peu de souci du beau; pour celui-ci, enfin, le soin d'éviter l'académique lui fait fuir la ligne simple et harmonieuse. De cette époque datent Le Tasse dans la maison des fous, L'Empereur Justinien composant ses Institutes, Marino Faliero, et enfin les lithographies de Faust qui lui valent de sincères et chauds éloges de Goethe.

Mais, nous voici en 1828, et il nous faut ajouter une forte de plus à ce terrible crescendo qui augmente sans cesse avec l'œuvre d'Eugène Delacroix et qui s'accentue avec l'apparition du Sardanapale exposé cette année-là. Quelques échantillons des brocards qui tombèrent dru sur l'artiste égayeront cette biographie : « Eugène Delacroix est devenu la pierre de scandale des expositions. » (M. Vitet) « La majeure partie du public trouve ce tableau ridicule. » (Moniteur universel) « Que M. Delacroix se rappelle que le goût français est noble et pur et qu'il cultive Racine plutôt que Shakespeare. » (Ibid.) « L'œil ne peut y débrouiller la confusion

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