Les Etats-Unis et le monde depuis 1945

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Les chemins de la puissance

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Les États-Unis et le monde depuis 1945

Dans un discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, Bill Clinton, président des États-Unis, tente de définir les relations entre les États-Unis et le monde : « Les États-Unis occupent une position particulière en ce qui concernent les affaires internationales. Néanmoins, maintenant que la guerre froide est terminée, beaucoup de gens se demandent si les États-Unis ont l’intention de se retirer du monde. […]. Je vais répondre aussi simplement que je le peux. Les États-Unis ont l’intention de rester engagés et d’être les premiers. »

Avec des mots très simples, Bill Clinton résume la position des États-Unis dans le monde depuis 1945. Les États-Unis se considèrent comme la puissance essentielle à l’ordre du monde depuis 1945 et entendent le rester. Les objectifs de leurs interventions extérieures sont doubles : assurer leur suprématie mais également défendre à travers le monde un modèle politique et économique (la démocratie et le libéralisme).

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1. De 1945 aux années 1990 : les États-Unis, défenseurs du

« monde libre » et de leurs intérêts

1. Les outils de la puissance américaine

Les États-Unis ont été propulsés dans la Seconde Guerre mondiale par l’attaque japonaise de décembre 1941. Ils se sont engagés avec force, bien que tardivement, dans une mobilisation économique inédite, prise en mains par l’État. En 1945, les États-Unis sont ainsi devenus une puissance inégalable et disposent de moyens pour imposer à leurs alliés leur conception du futur ordre international.

Des alliances qui donnent un poids prépondérant à la diplomatie américaine

En février 1945 (conférence de Yalta) puis pendant l’été (conférence de Potsdam), les États- Unis ont négocié avec les Soviétiques l’organisation du monde de l’après-guerre. Membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, créée en juin 1945, ils abritent à New- York le siège de l’organisation internationale.

Les États-Unis s’engagent également en signant des traités d’alliance sur tous les continents. Le 30 avril, une alliance politique et diplomatique (l’organisation des États américains) est signée entre tous les États du continent américain. En avril 1949, les États-Unis s’engagent comme leader de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en proposant une alliance militaire au Canada, au Danemark, à l’Islande, à l’Italie, à la Norvège et au Portugal.

En 1951, ils étendent ensuite leur influence à l’Asie en signant une autre alliance militaire l’ANZUS (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est) avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. D’autres alliances militaires sont signées dans les années 1950 : un accord militaire avec le Pakistan (mai 1954), avec Taiwan (décembre 1954), avec les pays d’Asie du Sud-Est (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est, OTASE) en septembre 1954.

En 1947, avec la création du Conseil de Sécurité nationale (NSC) et de la Central Intelligence Agency (CIA), les États-Unis rompent définitivement avec la politique isolationniste.

Document 1        Le conseil à la sécurité américain

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Question[pic 8]

Quelles instituions américaines, créées après la Seconde Guerre mondiale, montrent la volonté des États-Unis de s’engager dans le monde ?

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Le conseil de Sécurité nationale coordonne l’action du département d’État (ministère des affaires étrangères), du département de la Défense ou Pentagone (ministère de la défense) et de la CIA (agence d’espionnage destinée à collecter des informations mais aussi à intervenir lors d’opérations secrètes dans des pays étrangers pour soutenir les intérêts américains). Le président des États-Unis et le vice-président assistent également au Conseil de sécurité nationale. La loi fédérale américaine, National Security Act, signée par le président H. Truman en juillet 1947 entérine ces changements majeurs.

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