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Séance de Flagellation

Commentaire de texte : Séance de Flagellation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  2 036 Mots (9 Pages)  •  743 Vues

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                                        Au XVIe siècle, la France est divisée, elle est coupée en deux camps spirituellement, les guerres des religions entre les catholiques et les protestants, ne cessent de s’accumuler, lors de la 8e guerre de religion, qui démarre en 1585, le Roi Henri III meurt assassiné et laisse sa place à Henri IV, ancien protestant qui veut rétablir la paix.

Le document qui nous est présenté ici est un harangue, que le Roi de France et de Navarre Henri         IV, inflige à son parlement. Plongée dans les conflits religieux, le pays se voit bouleversé, après l’étiquette espagnole d’Henri III, le peuple et la noblesse se voit arriver un Roi protestant, ce qui demeure inconcevable, pour les catholiques. Henri IV se reconverti donc au catholicisme et prends le pouvoir, dans une France partagée. En 1598, en avril, Henri IV signe l’édit de Nantes, un édit de tolérance, et d’acceptation. Dans ce discours, le Roi vient imposer l’édit de Nantes, qui pose problème au niveau parlementaire, qui le considère trop favorable aux protestants.

        Nous allons voir dans une première partie les raisons de la venue du roi face au parlement, puis dans une seconde, l’analyse de son discours en s’appuyant sur l’argumentaire et sur ses menaces.

        

        C’est un situation particulière. Après les nombreuses guerres de religions et les tentatives de mise en place de politiques de la concorde par Catherine de Médicis, les nombreux conflits entre les protestants et les catholiques, divisent les opinions sur l’arrivée au pouvoir en Aout 1598, d’Henri de Navarre. Un Roi qui est aussi le chef des Huguenots, pour la population nobiliaire, et catholique de France, c’est inconcevable. Les grandes familles catholique au pouvoir comme les Guises, avaient formés des ligues sous Henri III, qui avaient réussi à influencer le Roi pour destituer Henri de Navarre de son héritage du trône. Henri III cassera cette décision et fera tuer les Guises.

Les contestations du pouvoir légitime d’Henri de Navarre sont nombreuses, premièrement, après une vague de guerres de religions, qui ont décimés le pays, puis des conflits entre protestants et catholiques, son accession au pouvoir est dépendante de sa reconversion au catholicisme. Aussi , il est descendant au trône due à lien de sang de cousin au 22e degré avec Henri III, leurs ascendance remonte au XIIIe siècle. Ce qu’il entreprends. Une fois au pouvoir en Aout 1589, il doit gérer la plus longue guerre de religion; la huitième, qui avait commencée sous le peigne d’Henri III, en 1585.

        Pour mettre fin à ce conflit, il signe donc l’édit de Nantes, en avril 1598, un édit de tolérance même si le mot n’apparait pas dans le texte, et un édit qui défini les droits des protestants. Or l’édit est loin de faire l’unanimité au sein de la population. Il promulgue, environ 150 lieux de refuges sont donnés aux protestants pour une durée de 8 ans dont 51 places de sûreté et surtout La Rochelle, 16 places de mariage mais aussi 80 places particulières appartenant à des nobles protestants. Afin de défendre ces places l’édit accorde le droit à une armée de 30 000 soldats. De plus la liberté   de conscience est appliquée: « Nous permettrons à ceux de ladite Religion prétendue réformée vivre et demeurer par toutes les villes et lieux de notre royaume et pays de notre obéissance, sans être enquis, vexés, molestés, ni astreints à faire chose pour le fait de la religion contre leur conscience, ni pour raison d'icelle être recherchés ès maisons et lieux où ils voudront habiter .» La liberté de culte n’est donc pas entière. Les protestants disposent alors de l’égalité civique et le roi impose des chambres mi-parties. Ainsi, les protestants s’étonnent d'avoir si peu retrouvé de l’influence, le roi étant un ancien protestant. La liberté de culte dans tout le royaume étant leur principal objectif.

Les catholiques, non plus, ne sont pas satisfaits car ils pensent que le roi a trop favorisé les protestants et que cela nuirait aux catholiques. C'est donc dans un contexte virulent que l'édit de Nantes est présenté au parlement de Paris. Le fait que ce traité soit un compromis qui ne plait à aucun des deux parties explique les refus du parlement à enregistrer l’édit. Henri IV se voit donc obligé de venir affirmer son édit.

        

A cause de son édit de Nantes, Henri IV est accusé par l'opinion publique d'être un mauvais catholique. Le roi doit donc se justifier et prouver la sincérité de sa foi. Il se rends donc au parlement de Paris, afin d’affirmer son édit.

Pour cela il utilise une argumentation claire et dans une idée de sincérité et de pacifisme. « je viens parler à vous, non point en habit royal, comme mes prédécesseurs, ni avec l’épée et la cape » (l.1) puis il vient montrer idée de remontrance en se plaçant en tant que « père de famille, en pourpoint, pour parler a ses enfants .» Son argumentaire en l’occurence, est une véritable attaque et une démonstration de force que la part du Roi qui impose son pouvoir « Vous me devez obéir » (l.8). Se justifiant de sa démarche lors de la publication de l’édit, il argumente en faveur de la paix « Ce que j’ai fait est pour le bien de la paix. »(l.7), il cherche a imposer sa décision tout en la justifiant ce qui lui vaut une insuffisante argumentation, car les deux parties des idées de l’argumentation sont soit une négociation auquel cas il se justifie de l’édit, soit un tour de force et l’impose. Il s’impose malgré tout comme rassembleur. Il rappel au parlement qu’il a lui même décidé de les rassembler, tous autant quels sont pour en faire son parlement. « quand il n’y aurait autre considération que ma qualité et de l’obligation que m’ont tout mes sujets, et particulièrement vous tous de mon Parlement »(l.7) et « Les gens de mon Parlement ne seraient en siège sans moi », il insiste sur le « mon » pour montrer qu’ils lui sont sujets, et il y ajoute « J’ai remis les uns en leurs maisons dont ils étaient bannis; les autres en la foi qu’ils n’avaient plus », cette phrase vaut à la foi pour la justification de l’édit de Nantes, qu’aux actions pris par Henri IV. Alors dans la foulée il accentue son pouvoir et sa puissance, pour faire taire ses détracteurs qui le critiquent sur des questions religieuses, il précise « Dieu m’ayant choisi pour me mettre au Royaume qui est miens par héritage et par acquisition »(l.12). Dans cette première partie de son discours Henri IV révèle son argumentaire avant de se lancer dans un véritable harangue de haine et de violence. Il assène de menace en hyperboles.

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