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Les Carolingiens

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Par   •  4 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  7 690 Mots (31 Pages)  •  728 Vues

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II) Ses successeurs

Les maires du palais vont récupérer les pouvoirs de Clovis, et vont le conserver par leur fonction héréditaire. Cette dynastie deviendra une dynastie rivale. Elle cherchera à prendre le pouvoir et à être reconnu officiellement. Un changement de dynastie se produit dans leur sens. La conquête arabe sera à l’arrière-plan de ce changement. Les arabes se lancent dans la conquête et seront arrêtés par un maire du palais, Charles Martel (732). C’est la 1ere défaite des arabes et martel devient le représentant de la chrétienté, mais il ne devient pas aimé de l’Eglise car il a réquisitionné ses biens pour former ses troupes. Son fils (Pepin le bref) sera le fondateur de la dynastie.

Section II) Les Carolingiens

I) Pepin le bref

Le fondateur de cette dynastie est Pepin. Le mot est formé sur « Charlemagne ». On trouve également le terme « pippinides » pour désigner les successeurs de Pepin (rois de la 2eme dynastie). Son nom provient de sa petite taille, et étant le fils de Martel, il s’efforcera de travailler à la réconciliation avec l’Eglise. Il va dire que la mainmise sur l’argent de l’Eglise ne saurait entrainer une confiscation car les propriétaires n’en sont que les usufruits (l’Eglise récupère les biens après la mort). L’Eglise laissera les biens à ses détenteurs sous la direction des rois. C’est une décision équitable donc. Pepin se rapproche de l’Eglise et procède à un coup d’état en 761 avec l’accord illicite du pape Zacharie. Pepin envoie 2 émissaires auprès du pape et ils ont pour mission d’interroger le pape. « En France les rois n’exercent plus le pouvoir royal, est-ce un bien ou est-ce un mal ? ». Le pape répond et considère qu’il vaut mieux appeler roi celui qui use le pouvoir. Un roi doit être fait pour gouverner, s’il renonce à son pouvoir, il est fautif et devient inutile. Il faut préférer le « Rex régence ». Cette réponse conforte Pepin dans ses ambitions politiques. Il ne tarde pas à passer à l’acte : il se fait élire roi en 751 et n’oublie pas qu’il n’est qu’un usurpateur… Il renforce sa légitimité en se faisant sacré en 751 puis en 754. Il introduit le sacre pour se laver de cette usurpation et affirmer sa légitimité. Il dépose le dernier roi mérovingien (Childéric 3). Il le tond symboliquement pour montrer qu’il n’a plus de pouvoir.

II) Charlemagne

Charlemagne est un conquérant qui devient vite le personnage le plus important du monde (le pape est lui-même contesté). Il associera son nom à un mouvement de renaissance intellectuelle, qui remet à l’honneur la culture antique. Elle se traduit par la renaissance de l’enseignement (formation des évêques, des abbés, fondation des couvents,…), la renaissance littéraire (conservation de textes (Eginhard = portrait de Charlemagne), invention de la caroline (= forme de lettre minuscule),…). Charlemagne se force à s’éduquer (langues étrangères (latin maitrisé), astronomie, calligraphie,…). Cette renaissance remet au gout du jour l’art romantique et est une condition pour remettre à jour l’idée de l’empire (chrétien). C’est en l’an 800 que l’empire sera restauré au profit de charlemagne (apogée des carolingiens). A sa mort, on ne parviendra cependant pas à préserver l’unité de l’empire (partage par ses petits-fils).

Chapitre I) La conception du pouvoir

Section I) La royauté mérovingienne

Ce sont les romains qui ont défini la notion d’état (dépersonnalisation du pouvoir = différenciation entre le pouvoir et le titulaire de ce pouvoir). En s’attachant à cette notion, les romains ont parfaitement conçu le principe de continuité du pouvoir. L’empereur doit être vu comme un représentant de l’état, il gouverne dans l’intérêt de l’état et c’est en étant son représentant qu’il trouve sa légitimité. Les mérovingiens n’ont pas cette notion : le pouvoir correspond à celui qui l’exerce.

I) La conception barbare du pouvoir

Le roi est un chef de guerre. Il agit à la manière d’un père (conception patriarcale) et se comporte comme un grand propriétaire (conception patrimoniale).

Le roi a tous les attributs d’un guerrier et d’un chef de guerre, ce qui compte, c’est le rapport entre le roi et ses guerriers, et non la conquête. Il est à la tête de ses compagnons d’armes qui sont sa suite (truste). Le pouvoir a un caractère personnel. C’est une autorité fragile (détournement possible par rapport au roi). Ce roi est constamment ramené à cette nécessité de se rattacher à ses hommes et doit leur offrir des présents (pour s’assurer leur loyauté). Le symbole du pouvoir est la lance et le hissage sur le pavois (bouclier). Il est choisi par les guerriers (le plus valeureux, fort,…).

Un serment doit avoir lieu, c’est le serment de fidélité, le « Leudesamium ». Le leude est un guerrier fidèle. Ce serment est renouvelé à chaque nouveau couronnement. En échange de cette fidélité, le roi s’engage à protéger ses hommes. Il assure une protection paternelle (autorité comparable à celle d’un chef de famille). Le nom de cette autorité est « Mundiun » (= protection spécial accordé par un roi à un homme libre). C’est par la parole que se manifeste cette autorité et le mundiun s’opère également vis-à-vis de l’époux sur sa femme ou du père sur ses enfants. Il s’agit plus d’une protection que d’une puissance. Il s’étend à tous les sujets mais peut devenir spécial (catégories visées = veuves, orphelins, clercs,…). Certains ne souhaitent pas se placer sous cette protection (guerres et vendettas en conséquence). On parle aussi de « ban » (pouvoir de commander (ordonner, interdire) sans limite). Le roi punit ceux qui refusent d’exécuter ses ordres (ils sont mis en dehors de la communauté et perdent le bénéfice de la protection du roi). On parle donc de « forban » et de « bannissement ». Il y confusion entre le pouvoir patriarcal et le pouvoir politique.

Le roi se comporte comme un grand propriétaire (pays conquis = propriété). Il dispose de son royaume comme on dispose de nos biens propres. Il décide de la paix et de la guerre, partage les biens avec ses guerriers sans qu’il y est de trésor public (voir le vase de Soisson). Les rapports roi/guerriers dépendent de la situation (guerre ou paix). En temps de paix, c’est le principe d’égalité qui domine et le roi est un guerrier parmi d’autres (pas d’autorité qui le distinguerait). En temps de guerre, le pouvoir de roi franc a une toute autre portée : il

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