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Le règne de Charlemagne

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Par   •  23 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  4 070 Mots (17 Pages)  •  1 577 Vues

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Introduction :

A la mort de Pépin le Bref le 24 septembre 768, le royaume des Francs est divisé. Ses deux fils : Charles et Carloman héritent donc du royaume qui est séparé en deux. Charles obtient l’Austrasie et le nord de la Neustrie. Carloman, quant à lui, obtient le sud de la Neustrie, la Bourgogne et la Provence. Seulement en 771, Charles alors âgé de 20 ans ou plus, hérite de tout le royaume à la mort de son frère. Commence alors le règne de Charles 1er le Grand, dit Charlemagne. Né en 742, 747 ou 748 et mort le 28 janvier 814 à Aix la Chapelle, Charlemagne est roi des Francs en 768, roi des Lombards en 774 et Empereur d’Occident en 800. Par de multiples conquêtes, il cherche à réunifier tous les territoires du royaume des francs et à étendre ceux-ci au nom de l’Eglise. A travers ce long règne, il s’impose comme un souverain conquérant, ayant accompli une œuvre importante touchant divers domaines tel que la guerre ou l’administration.

On peut donc se demander : Pourquoi peut-on qualifier Charlemagne de souverain conquérant ?

Nous verrons dans un premier temps les débuts du jeune roi carolingien, puis dans un second temps la consolidation d’un grand empire et enfin sa relation étroite avec l’Eglise et le Christianisme.

I) Les premiers pas

A) Carloman, une mort providentielle

Pépin le bref, partage son royaume entre ses deux fils à sa mort. Charles (portant le nom de son prestigieux grand père) et Carloman. Ils sont tous les deux sacrés en 754 par le pape Etienne II et en 768 ils reçoivent le serment de fidélité des grands de leurs royaumes. Carloman possède un territoire allant de Soissons à Marseille et de Toulouse à Bâle et Charles lui obtient les territoires autour du royaume de son frère formant donc un grand arc de cerc1e. Chacun d’eux possédait une part de Neustrie, d’Austrasie et même d’Aquitaine. Cette curieuse répartition voulu par Pépin, avait pour but de lutter contre la dislocation du royaume qui a perdu les Mérovingiens.

Cependant, les deux frères ne s’entendent pas mais ils vont pourtant devoir diriger ensemble. Les rivalités entre les deux rois commencent avec la jalousie de Carloman sur Charles, car ce dernier possède les territoires les plus riches du royaume. De plus, Charles cherche à se rapprocher du pape, mais Carloman, dans un esprit de contradiction, veut s’allier avec les Lombards, ennemis des francs. L’hostilité entre les deux frères éclate pour de bons avec l’affaire d’Aquitaine : En effet, le duc Hunald d’Aquitaine refuse le serment de fidélité et se révolte afin de réunifier son duché séparé à la division du royaume. Pour mater cette rébellion, il est nécessaire que les deux héritiers s’unissent. Charles demande donc du soutien à Carloman, mais il refuse, toujours cet esprit de contradiction. Il rassemble son armée, et va guerroyer seul contre les Aquitains. La révolte est brisée et le duc Hunald est exécuté pour trahison.

Charles garde un goût amer de cette mésaventure et fini par remettre en cause la loyauté de son frère.

En 770, Carloman, conseillé par sa mère Berthe, épouse Gerberge, la fille du roi lombard Didier. Cette union a pour but de créer une alliance entre Carloman et Didier et de contrecarrer l’ambition de Charles. Alliance inouïe car il s’agit d’un mariage entre les alliés du Pape et ses ennemis ! Charles doit se résoudre à répudier sa femme Himiltrude et à épouser lui aussi l’autre fille de Didier (surnommée Désirée) afin de parer à toute éventualité.

Alors que la rivalité entre les deux frères aurait pu tourner en conflit armé, Carloman décède en 771. Cette mort providentielle (l’entourage de Charles pensait que Carloman fut rappelé par Dieu afin d’éviter toute effusion de sang.

) et bénéfique pour Charles, lui permet d’hériter de tous le royaume. Il s’empare donc des terres de Carloman après avoir rallier à sa cause certains de ses partisans et se fait sacrer à Soissons.

B) L’idée impériale

Après la mort de Carloman, Charles revient à ses projets ambitieux : Il rompt l’alliance avec les Lombards (ce qui ravive le conflit entre les deux royaumes) et se tourne de nouveau vers Rome. Cette alliance brisée est symbolisée par la répudiation de sa récente femme Désirée qui ne lui a pas donné d’enfant. Il se remarie avec une princesse alamane : Hildegarde.

Charlemagne est fasciné par l’Empire Romain, et il cherche à s’imposer comme le successeur d’Auguste et de Constantin, ce dernier ayant permis les premiers essors du christianisme. Il veut recréer l’unité politique et culturelle que l’Occident a connue sous la domination romaine car selon lui, l’Empire, c’est la stabilité politique. Hors depuis 476, il n’y a plus d’empereur, et l’administration romaine a survécu seulement à Byzance. Rome est désormais la capitale déchue de l’ancien empire. Cependant, le Pape demeure dans la Ville Eternelle dans l’ancien palais impérial du Latran, et il est le gardien des valeurs impériales romaines. Charlemagne visant à agrandir son royaume par de nouvelles campagnes militaires, va chercher l’appui du souverain pontife pour justifier ses conquêtes. Ce soutien tant recherché s’affirme avec la crise survenue à Rome après la mort du Pape Paul 1er qui va entrainer la guerre contre la Lombardie.

C) Conquête de la Lombardie

Comme précisé précédemment, une crise survint à Rome après la mort de Paul 1er en 768. Plusieurs papes se succèdent en un lapse de temps assez court, et Didier le roi des Lombards, se mêle de la crise, envahit la Ville Eternelle et impose sa domination sur Rome. A la mort d’Etienne III (pape non opposé à la tutelle lombarde) le diacre Hadrien lui succède, et celui-ci est hostile aux Lombards. Didier sent sa domination faiblir. De son côté, Charles suit l’affaire de près et se tient prêt à intervenir. Didier menace de nouveau le souverain pontife et marche sur Rome après avoir assiégé divers cités pontificales comme Ravenne. Mais le Pape refuse de se laisser intimider, il prépare les défenses de la ville et envoie des émissaires expliquer la situation à Charlemagne. Ces émissaires se montrent convaincants, il rappelle à Charles qu’il est le Patrice des Romains depuis 754, c’est-à-dire protecteur

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